François Hollande retire aux français de l’étranger le droit de vote par Internet !

 

Mes chers compatriotes,

Aux élections législatives de juin 2012, vous a avez été nombreux à exercer ce nouveau droit de vote par internet. Aucun incident notable n’est intervenu.

Depuis vous avez usé de ce nouveau droit aux élections législatives partielles en 2013, aux élections des conseillers consulaires en 2014 et enfin, il y a à peine quelques semaines aux élections des primaires de la droite comme de la gauche.

Ma propre famille politique a été tentée, à l’initiative de son président, de remettre en cause ce droit. Je me suis battu pour vous. On me l’a reproché. Nous avons pourtant obtenu gain de cause en nous mobilisant.

A aucun moment, la légitimité de vos votes n’a été remise en cause même si par le passé nous avons pu connaître des difficultés techniques d’incompatibilité avec différentes versions de logiciels existants.

Pour vous, Français de l’étranger, c’est devenu la modalité la plus prisée pour exercer votre citoyenneté. À chacune de mes rencontres, vous m’avez même demandé : pourquoi ne pas l’étendre à l’ensemble des élections ?

J’ai déposé une proposition de loi en ce sens. L’Estonie, petit pays européen nous montre la voie.

Or, ce lundi 6 mars au matin, à trois mois du scrutin, Matthias Fekl, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger, est mandaté pour annoncer devant l’Assemblée des Français de l’étranger que le gouvernement renonce au vote par internet pour des raisons de sécurité : alors que le gouvernement est à même d’assurer la sécurité des transmissions par internet pour que les Français déclarent et payent les impôts ; alors qu’en décembre 2014, les élections professionnelles à l’Éducation nationale ont eu lieu par le même principe, qu’il en était de même pour les élections professionnelles au sein d’EDF ; alors que les élections professionnelles de nombreuses entreprises et d’associations utilisent le vote par internet pour leurs élections ;

alors qu’en décembre 2016, le gouvernement publiait les modalités de vote par voie électronique pour l’élection des délégués du personnel et des représentants du personnel au comité d’entreprise dans les entreprises de plus de 11 salariés instituées par la loi « Travail » ;alors que de nombreux pays l’utilisent sans aucun problème, comme l’Estonie et la Suisse.

Pourquoi ce deux poids deux mesures ?

Que penser de cette décision, à 3 mois de l’élection, alors que le parlement ne se réunit plus et que le ministère des affaires étrangères n’a pas communiqué, comme il l’aurait dû sur les votes par correspondance pour inciter au vote par internet ?

Comment comprendre que ni les prestataires spécialisés français et j’en connais, ni les prestataires étrangers, qui aujourd’hui permettent à des pays, des institutions et des entreprises d’utiliser le vote par internet, ne soient consultés pour garantir la fiabilité du vote ?

Que dire des technologies comme le blockchain qui ont fait leur preuve dans ces domaines…?

Je me suis engagé depuis le début de mon mandat à défendre ce droit de vote. Avec mes collègues députés des Français de l’étranger, nous nous mobilisons aujourd’hui.

Il est essentiel que vous ne soyez pas empêché de voter pour des raisons financières vous obligeant à vous déplacer parfois à plus de 3000 km d’un bureau de vote à l’urne.

Je veux que vous soyez en mesure d’exercer votre droit de vote comme n’importe quel autre Français.

Nous devons nous mobiliser pour empêcher ce déni de démocratie.

Je vous invite donc à signer cette pétition * que nous adressons au président de la République et au Premier ministre.

Par Frédéric Lefèbvre, député des Français de l’Etranger – JSSNews

 

 

*POUR SIGNER LA PÉTITION APPUYER EN MÊME TEMPS SUR Touches Windows SUR 'P C 'OU 'C M D 'SUR APPLE ET 'À SIGNER CETTE PETITION'

La conférence de Paris imposture !

 

A la suite du soi-disant sommet pour la Paix de Paris, le jugement de la Cour d’Appel de Versailles, largement oublié, de 2013 en France, certifiant que les implantations israéliennes sont légales, reçoit une attention inédite (Wall Street Journal)

Ce verdict français, qui fait jurisprudence, remet les pendules à l’heure en jugeant que les implantations juives de Judée-Samarie sont parfaitement légales. Il est abondamment commenté en Une du Wall Street Journal pour qualifier la dernière tartufferie de Ayrault et Hollande. 

 

Un point de repère judiciaire de 2013, largement oublié depuis, émanant d’un Tribunal français, bénéficie aujourd’hui d’une attention renouvelée, à la suite du sommet diplomatique international organisé à Paris dimanche dernieroù on a osé décrire les implantations juives comme « illégales ».

Dans un éditorial publié mercredi, la rédaction du Wall Street Journal écrit : « Cette conférence est un échec lamentable, mais les conférenciers auraient pu s’aider en examinant simplement ce que les tribunaux français ont à dire à propos de ces implantations avant de stigmatiser une nouvelle fois Israël… En 2013, la Cour d’Appel française de Versailles a statué que, contrairement aux allégations palestiniennes, les implantations juives ne violent en aucun cas l’interdiction faite à une puissance étrangère de transférer sa population civile vers le territoire qu’elle occupe, selon les Conventions de Genève ». Cette Loi, soutient la Cour d’Appel de Versailles, interdit les efforts réalisés par un gouvernement pour transférer les populations. Mais elle n’a pas interdit aux individualités de s’installer de leur propre chef dans des territoires disputés ». 

Le Wall Street Journal faisait référence au jugement prononcé à la suite d’une plainte- détaillée — déposée par l’Autorité Palestinienne contre deux entreprises françaises : Véolia et Alstom [nouvelle preuve de l’hypocrisie sans limite de la « diplomatie française » façon Ayrault et Hollande] qui ont participé à la construction de la ligne de tramway de Jérusalem – et qui traverse des zones que les Palestiniens espèrent faire partie d’une éventuelle, mais très improbable, ville-capitale de leur futur Etat.

Ce jugement légal français, selon le Wall Street Journal « importe énormément, puisque la Conférence de Paris a adopté le postulat disant que les implantas seraient « illégales », comme s’il s’agissait d’une législation existante, applicable, pour « démontrer » que ces implantations seraient l’obstacle essentiel à la paix. La Cour d’Appel de Versailles fait de cet énoncé politique une absurdité complète, simplement au regard de ce que disent très exactement les Conventions de Genève, au lieu de s’appuyer sur un soi-disant « consensus international » juridiquement insignifiant. 

 

Par Barney Breen-Portnoy

19 janvier 2017 6:18 PM

algemeiner.com

Adaptation : Marc Brzustowski

 

 

 

France – Israël : Un divorce consommé !

Par Dora Marrache

 

« Le monde doit savoir que la souveraineté juive sur Jérusalem-Est est fondée ! »   (Dr Jacques Gauthier)

S’il fut un temps où la France n’osait pas trop s’impliquer dans le dossier du conflit israélo-palestinien, ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, elle affirme clairement sa position :

 « La France considère que Jérusalem doit devenir la capitale des deux États, Israël et le futur État de Palestine. »; « La France apporte son soutien à l’Autorité palestinienne et à Mahmoud Abbas qui défend le camp de la paix. »; « La France plaide en faveur d’une mobilisation urgente de la communauté internationale. ».

Et elle ose ajouter « La France est l’amie d’Israël et de la Palestine »!

Ce sont là quelques unes des « 9 clefs pour comprendre la position de la France dans le conflit israélo-palestinien » que l’on peut lire sur le site du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international.

Que la France veuille redorer son blason et être dans les bonnes grâces des États arabo-musulmans, c’est son droit. Mais qu’elle le fasse aux dépens de l’État juif est inacceptable!

 Lettre ouverte à Mr François Hollande, Président de la République française

Monsieur le Président de la République, « je vous fais une lettre que vous ne lirez certainement pas même si vous en avez le temps ». Bien que je ne sois ni française ni israélienne, je me permets de m’adresser à vous car je suis scandalisée par le comportement de la France vis-à-vis de ma patrie de cœur, Israël. À mes yeux, quand il s’agit de l’avenir d’Israël, tous les Juifs du monde sont concernés. Et tous se doivent de défendre Israël car, attaqué de toutes parts, l’État d’Israël attend de nous que nous le défendions.

Permettez-moi de vous dire, d’entrée de jeu, que je hais la langue de bois et que, par conséquent, je vous dirai les choses telles que je les perçois sans recourir aux figures de style que vous, les dirigeants de ce monde, appréciez particulièrement  pour éluder le sujet: périphrases, litotes, euphémismes… .

Vous avez décidé, de confier à Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères à la suite de Laurent Fabius, le soin de régler le conflit israélo-palestinien en se soumettant autant que faire se peut au diktat de Abbas afin qu’il obtienne l’État auquel il aspire. Vous allez donc présider le 30 mai, à Paris, une  conférence internationale pour poser les jalons des prochaines négociations. Monsieur Ayrault se rendra les 14 et 15 mai prochain en Israël et dans les territoires, car vous savez évidemment que le gouvernement israélien est hostile à l’initiative française et qu’il lui préfère des « négociations bilatérales directes ». Sans doute espérez-vous convaincre l’État juif de reprendre, sous la gouverne de la France, les pourparlers de paix.

Je sais que les opinions de monsieur et madame tout le monde, surtout s’ils sont juifs,  ne pèsent nullement dans les décisions des gouvernants et je déplore qu’il en soit ainsi. Car sait-on jamais de qui peut jaillir l’étincelle?

Comme vous avez pu le constater, la propagande anti-israélienne envahit la France dans tous les milieux, mais aussi les pays occidentaux. Ras-le-bol (pardonnez-moi l’expression) de ce besoin qu’ont les gens de se dire antisionistes! Ras-le-bol d’entendre crier – Israël, voleur de terres! Israël, État d’apartheid! Israël, coupable! Israël, nazi! Mort aux Juifs!…

Le résultat est là : on manifeste contre Israël même dans les coins les plus reculés (Islande, Japon, etc.),  on hait les juifs même si on n’en connaît pas. Comme l’a si bien dit Bernard-Henri Lévy : « L’antisémitisme est en train de devenir une religion planétaire ».

D’ailleurs, Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, à la veille de la journée annuelle de commémoration de la Shoah, avait qualifié de « poison »  «la propagande contre Israël» en Occident, et rappelé que « Ce qui a amené à la Shoah c’est l’incitation à la haine qui continue de nos jours contre Israël».

Comme vous pouvez le constater, Monsieur le Président, les Juifs se retrouvent dans une situation analogue à celle des années 30. Personne ne craint de s’attaquer aux Juifs, encore moins à Israël que, de toute évidence, on cherche à affaiblir.

Sans grand succès, me répondrez-vous. Certes, mais il n’en demeure pas moins que le gouvernement israélien, quoi qu’il en dise, n’est pas insensible à toutes les critiques dont il est l’objet, à toutes les décisions insensées que prend l’UNESCO avec le soutien de la France, aux innombrables résolutions votées par l’ONU contre Israël.

Et c’est sans doute pourquoi je constate qu’il y a quelque chose dans la politique israélienne qui me trouble, me dérange, quelque chose que j’ai envie de dénoncer malgré tous les sentiments positifs que m’inspire ce gouvernement. Je la trouve trop laxiste, en  d’autres termes je lui reproche son manque de fermeté face à votre gouvernement.

 Comme il est loin le temps du beau roman d’amour entre votre pays et l’État d’Israël! Il a à peine duré une vingtaine d’années, car la victoire de 67 à laquelle personne ne s’attendait, pas même les Juifs, vous a profondément déplu. La France était prête à défendre le Juif honteux, obéissant, mais la Guerre des Six jours lui a fait découvrir, « un peuple d’élite, sûr de lui et dominateur » selon les paroles du général de Gaulle.

Depuis, votre pays n’a eu de  cesse de condamner les agissements de l’État juif si bien que, finalement, les déceptions et frustrations successives ont eu raison du lien qui unissait vos deux pays et ont abouti à un DIVORCE.

LES RAISONS DE CE DIVORCE ?  

Votre position dans le conflit israélo-palestinien.

En 2014, Laurent Fabius déclarait « La tradition de la France est d’être l’amie du peuple palestinien et du peuple israélien ». Non, Monsieur le Président,  quoi que vous disiez, cette double amitié est impossible. Il faut choisir, et tout concorde à prouver que votre pays a choisi le camp des Palestiniens.

En effet, en 2011, vous avez approuvé l’adhésion de la « Palestine » à l’UNESCO, ainsi que la Résolution lui donnant le statut d’État observateur à l’ONU. Aussi loin que je me souvienne, vous avez toujours condamné et jugé illégales les implantations israéliennes.  Et votre pays est le principal contributeur à l’aide destinée aux territoires palestiniens, et ce même si vous savez quel usage est fait des millions d’euros que vous leur envoyez.

Est-ce ainsi que se traduit l’amitié qui lie Israël et la France ? Je ne ferai pas un relevé exhaustif de toutes les décisions que votre gouvernement a prises à l’encontre de l’État juif. Mais vous venez de nous fournir deux preuves irréfutables de  l’inimitié de la France à l’égard d’Israël. Non seulement vous avez participé à la falsification de l’histoire juive en votant à l’UNESCO pour l’islamisation du Mont du Temple, mais vous persistez dans la voie tracée par Laurent Fabius, et voulez que soit créé dans les plus brefs délais un État palestinien conforme aux exigences de Abbas. Certes, contrairement à Fabius, son successeur, Jean-Marc Ayrault, ne brandit plus la menace de créer unilatéralement, en cas d’échec des négociations, un État palestinien. Il s’est contenté d’annoncer que « La France prendra ses responsabilités ». Comment interpréter ces mots sinon comme une menace?

1- La résolution du conflit = la solution au terrorisme

De toute évidence, l’État juif joue pour vous, Européens,  le rôle de bouc émissaire que jouait le Juif avant la guerre. Face à la progression de l’Islam dans l’UE, face au problème des migrants qui envahissent l’Occident, pour calmer les populations, les gouvernements cherchent un coupable. Il est tout trouvé : Israël et son conflit avec les Arabes.

Donc si on résout le problème israélo-palestinien, on mettra fin à Daesh, à Boko-Haram, aux attentats, à la crise migratoire, voire aux guerres qui secouent les États arabes.

En vérité,  comme votre pays a perdu le prestige dont il jouissait autrefois, comme la France n’est plus un modèle pour les peuples, vous espérez qu’en devenant, à la place des États-Unis l’arbitre du conflit israélo-palestinien, votre pays connaitra un regain de popularité. Et du même coup gagnera l’estime des États arabes, voire de Daesh.

Alors, permettez-moi de vous dire, Monsieur le Président,  bien que je ne sois qu’une simple citoyenne, que si les États-Unis dont Israël dépend largement sur les plans militaire et économique n’ont pas réussi, malgré tous les efforts déployés par John Kerry,  à aboutir à un accord, je crains fort que votre initiative ne soit vouée à l’échec.

2 – L’état palestinien tel que vous le préconisez :

Il va à l’encontre des intérêts d’Israël- et vous ne l’ignorez pas-  puisqu’il  sera basé, sur l’ « Initiative de paix arabe » de 2002.

Il s’agit donc du Plan de paix saoudien présenté en mars 2002 en vue de la création d’un État palestinien,  et que le gouvernement israélien avait rejeté. Et pour cause ! Ce plan prévoit la création d’un État palestinien

sur l’ensemble des Territoires occupés incluant le Golan syrien et les territoires du Sud-Liban;

-avec Jérusalem-est pour capitale;

avec une solution viable pour les réfugiés palestiniens.

« Une solution viable », c’est-à-dire?  Il faut lire le texte  pour s’apercevoir que solution viable signifie conforme à la Résolution 194 de l’ONU (11 décembre 1948). Et cette Résolution, que dit-elle ? Elle stipule que le Droit au retour des réfugiés est un « droit inaliénable ».

Je comprends que vous  souteniez ce plan puisqu’il rejoint en tous points celui que vous présentez sur le site du Ministère des Affaires étrangères et du développement international.

des frontières basées sur les lignes de 1967 avec des échanges agréés de territoires équivalents ;

des arrangements de sécurité préservant la souveraineté de l’État palestinien et garantissant la sécurité d’Israël ;

une solution juste, équitable et agréée au problème des réfugiés ;

un arrangement faisant de Jérusalem la capitale des deux États.

Alors, Monsieur le Président, si M. Abbas et vous  jugez que ce sont là 3 conditions non négociables, la réponse israélienne vous la connaissez, elle ne changera pas, du moins nous l’espérons.

-Première demande :  Le retour aux «  frontières de 67 »

Retour aux « frontières de 67 » = retour à la ligne de cessez-le-feu de 48 = Retour à la situation d’avant 67

Corrigez-moi si je me trompe, mais il me semble bien que la législation internationale reconnaît la légitimité du contrôle d’un territoire acquis lors d’une guerre défensive. À plus forte raison s’il s’agit de territoires acquis illégalement par l’ennemi comme dans le cas de la Judée-Samarie acquise par la Transjordanie.

Et de quelles « frontières » veut-on parler? Par le choix de ce terme, les Européens veulent laisser entendre qu’il existait avant 67 un État palestinien avec des frontières communes bien définies avec Israël, et qu’Israël aurait conquis.

Or, tout le monde sait qu’il n’existait pas d’État palestinien pour la simple et bonne raison que ce n’est que bien après  la Guerre des Six jours qu’Arafat a créé le peuple « palestinien ».

En fait il s’agit de la Ligne Verte (la ligne d’armistice), c’est-à-dire  des lignes de cessez-le-feu qui séparaient Israël de ses voisins après la guerre de 48.

Faut-il vous rappeler, Monsieur le Président, qu’en 67 Israël s’est contenté de reprendre

à la Jordanie des territoires juifs occupés illégalement: la Judée-Samarie qu’à la demande de Abbas on a baptisée la Cisjordanie, gommant ainsi  la présence des Juifs qui avaient été là bien avant les Jordaniens :

à l’Égypte, la Bande de Gaza;

à la Syrie, le Golan.

Il s’agit en fait de territoires qui font partie d’Israël, tout comme les Palestiniens font partie du peuple arabe.

Et vous n’ignorez pas, évidemment, que revenir à la ligne d’armistice de 48, équivaut à plonger de nouveau Israël dans la situation qui prévalait avant 67.

Est-ce ce que vous souhaitez pour votre « ami »?

Faire des concessions territoriales ne peut que rendre plus difficile la défense du territoire. Il faut bien le dire, « grâce » aux Palestiniens,  Israël a eu tout le temps de tirer des leçons du démantèlement des colonies. En effet,  en 2005, Israël a donné la Bande de Gaza aux Palestiniens qui en ont fait un champ de lance-roquettes contre l’État juif. Comment ne pas en conclure qu’en se retirant de Judée-Samarie les Juifs seront récompensés de la même façon?

Les frontières d’avant 67 étant, de toute évidence, comme l’a dit Benjamin Netanyahou, « indéfendables », tout retour à la Ligne Verte est exclu.

Dois-je vous rappeler à ce propos, Mr le Président, la déclaration faite en 73 par Lord Caradon, qui futt « l’architecte » de la Résolution 242 et le représentant permanent du Royaume-Uni auprès des Nations unies ? « Je connais très bien la frontière de 1967, avait-il déclaré. Ce n’est pas une frontière satisfaisante. C’est celle où les troupes on dû s’arrêter, à l’endroit même où elles se trouvaient cette nuit-là. Ce n’est pas une frontière permanente

Par ailleurs, ne nous cachons pas que le territoire israélien actuel est trop exigu pour accueillir tous les Juifs de la diaspora et que, contrairement aux Palestiniens qui peuvent choisir de rester vivre en Israël, les Juifs  sont exclus du futur État palestinien.

Primo, nulle part dans la Résolution 242, il n’est stipulé qu’Israël doit se retirer de la Judée-Samarie. Vous n’ignorez pas que, comme l’a écrit Emmanuel Navon, « le droit des Juifs de vivre en Judée-Samarie a été reconnu par le Mandat de la SDN en 1922, un document de droit international qui n’a jamais été abrogé. »

Secundo, que fera-t-on des 350 000 Juifs qui y vivent? Faudra-t-il les expulser manu militari comme ce fut le cas à Gaza, alors qu’ils sont chez eux?

Tercio, quand bien même Israël accepterait ce retour aux frontières, vous savez que pour les Arabes, comme l’a déclaré en 2011 le chef du Hamas Mahmoud Al-Zahhar, les frontières de 1967 c’est « juste une étape », car

« La Palestine, c’est toute la Palestine ».

Je sais que ni vous ni les membres de l’UE n’êtes dupes : vous connaissez les véritables intentions de Abbas, vous savez pertinemment qu’il ne faut pas accorder foi à ses dires, mais qu’importe!

Je peux comprendre que la sécurité d’Israël ne soit pas pour vous une priorité même si vous affirmez le contraire. En revanche, celle des Juifs de France en est une car leur départ pour Israël risque fort (1) de porter un dur coup à l’économie française, (2) de mécontenter terriblement les Arabes et (3) de vous laisser seuls face aux islamistes.

De toute façon, qui a à coeur la sécurité des Juifs israéliens? Il n’est qu’à voir la popularité dont jouissent les Palestiniens dans le monde pour comprendre qu’il ne faut rien attendre des Européens en matière de protection de l’État juif.

Pour sa sécurité, Israël ne peut et ne doit  compter que sur lui-même et … sur la matière grise de Tsahal.

Alors, Monsieur le Président, l’État juif va sans doute, malheureusement pour les Palestiniens et pour vous,  continuer « la colonisation » au risque de voir « se déliter la solution des deux États ». Vous aurez au moins la satisfaction d’avoir voir rempli votre rôle de membre permanent du Conseil de sécurité!

Réponse à la question des « frontières de 67 » : NON!

Deuxième demande : Jérusalem, capitale du futur État palestinien

Jérusalem, capitale du futur État palestinien= Jérusalem divisée

En ce qui concerne Jérusalem, mais aussi l’histoire juive dans son ensemble, la France, de toute évidence, aurait bien besoin qu’on lui remette en mémoire quelques notions que son amitié avec les Palestiniens lui a fait oublier. Peut-être serait-il bon de lui rappeler que l’histoire de Jérusalem est indissociable de l’histoire juive, que le nom de Jérusalem, Yerouchalaïm en hébreu, autrement dit « La Ville de la paix », est au centre de l’Ancien Testament, que ce nom  y apparaît plus de 600 fois alors qu’il n’existe pas dans le Coran, que Jérusalem fut la capitale du Roi David, que la présence juive y a été constante, et que, par conséquent, les Juifs n’ont pas à la judaïser.

Judaïser une ville juive depuis 4000 ans! Remarquable pléonasme! D’ailleurs, votre ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve a admis le lien qui unit les Juifs à Jérusalem quand il a déclaré le 9 mai dernier : « qu’on ne peut pas nier que Jérusalem a une histoire étroitement liée aux juifs » et que « Ce qui fait la force de Jérusalem pour les Juifs, c’est le lien indestructible de leur religion à Jérusalem ».

Vous savez, M. le Président, que Jérusalem est une ville juive que les Palestiniens tentent d’islamiser avec le concours de l’UNESCO, et le soutien de votre pays et de quelques pays européens.

Mais si ces quelques rappels ne suffisent pas à vous prouver que Jérusalem appartient aux Juifs, permettez-moi, Monsieur le Président, de recourir aux travaux du Dr Jacques Gauthier, juriste canadien non juif, spécialiste de droit international, selon qui les revendications des Palestiniens n’ont « aucun fondement historique et aucune base juridique ». Elles  ne sont, dit-il, que « politiques ».  « Selon le droit international, a-t-il déclaré,  Israël a un droit légal sur sa capitale Jérusalem et cette dernière ne doit en aucun cas être divisée ».

Combien de Juifs de par le monde, croyants ou agnostiques, accepteraient d’ailleurs de voir Jérusalem divisée comme elle le fut avant 67 ? Combien de Juifs de par le monde accepteraient de voir les lieux saints juifs sous autorité musulmane alors que pendant les 19 années de domination jordanienne l’accès leur en était interdit , et ce en violation des accords de cessez-le-feu.

Par conséquent, ne vous en déplaise, Jérusalem est et restera aux yeux de tous les Juifs, à l’exception de la gauche juive antisioniste, la « capitale indivisible et unifiée » d’Israël.

Bien sûr, l’UE n’a rien à perdre même si tout Israël est donné aux Arabes. Mais les Juifs n’oublient pas ce que la reconquête de cette ville leur a coûté en vies humaines. Ô combien de soldats ont perdu la vie dans un corps-à-corps inqualifiable pour que la ville sainte soit enfin réunifiée! Et les Juifs n’oublient pas que sans la Guerre des Six jours, ils n’auraient toujours pas accès aux lieux saints! Et on leur demande de se retirer de la ville qu’ils ont pleurée pendant deux mille ans!

Certes, on nous objectera qu’en 2001, lors des Accords de Taba, Olmert avait accepté que la ville soit de nouveau divisée. Mais, heureusement, les Palestiniens, éternels insatisfaits, ont jugé que cela n’était pas suffisant et, depuis, le gouvernement israélien a compris qu’il faut refuser toute concession concernant Jérusalem, faute de quoi ce sera la fin de « la liberté de culte et d’accès à Jérusalem », une liberté à laquelle vous tenez particulièrement et que seul l’État juif peut protéger.

Donc, si Benjamin Netanyahou tient sa promesse de garder Jérusalem « indivisible », il semble bien que le débat soit clos.

Réponse au partage de la capitale Jérusalem : NON!

3- Troisième demande : « Droit au retour »

Droit au retour = Supériorité numérique des « Palestiniens » = Fin de l’État juif.

On le sait, les Palestiniens ont fait du droit au retour un casus belli. Il s’agit là d’un point sur lequel le Fatah et le Hamas sont au diapason: tous deux jugent ce droit « inaliénable » et non négociable, et Abbas exige que cette demande soit débattue lors de négociations éventuelles

En 2014, Mahmoud Abbas  avait déclaré que six millions de réfugiés palestiniens, lui-même inclus, attendent toujours de « revenir » en Israël et que « nous devons trouver des solutions créatives parce que nous ne pouvons pas fermer la porte à ceux qui souhaitent revenir ».

D’abord, soyons clairs : qui sont ces réfugiés palestiniens? Il s’agit des Arabes qui vivaient en Israël dont Arafat a décidé un beau jour de 1973 de faire un peuple : « Je viens de créer un pays et un peuple qui jusque là n’existaient pas ! » aurait-il proclamé au sortir d’une réunion en Algérie.

Les Arabes n’ont pas été chassés par Israël comme on le laisse entendre, il s’agissait de départs volontaires, encouragés par leurs dirigeants ou suscités par la peur de la guerre. Ils ont quitté Israël, en 48 puis en 67, convaincus que les armées arabes jetteraient les Juifs à la mer comme le claironnaient leurs dirigeants, et qu’ils rentreraient en vainqueurs et s’approprieraient tous les biens des juifs. Ils ont fait un mauvais calcul et se sont retrouvés Gros-Jean comme devant.

À qui la faute? Aux Juifs, pardi! Ils ont dit NON à un nouvel holocauste!

Depuis, la honte d’avoir été vaincus par les Juifs s’est changée en une haine implacable à leur égard : les vaincus en veulent aux Juifs d’avoir fait échouer leur tentative d’holocauste, tout juste trois ans après Hitler.

Bien sûr, aux dires de quelques gauchistes, les Arabes auraient été chassés par les Juifs. Pourtant, l’un d’eux, Benny Morris, a mis fin à la controverse qui entoure cette question : il a expliqué que le départ de ces Arabes n’est «que le sous-produit inévitable d’une guerre menée contre l’Etat Juif».

Deuxièmement, parlons de ce qu’implique le retour éventuel de ceux qu’on appelle depuis les « réfugiés palestiniens ». Demander à un État qui compte 7 millions d’h d’accueillir 5 autres millions relève de l’imagination la plus fantaisiste puisqu’une telle demande signifie rien de moins que la disparition immédiate de l’État juif. En effet, par leur supériorité numérique, les Palestiniens auront vite fait de transformer l’État juif en un État musulman. Un « fantasme irréalisable » avait dit le porte-parole de Benjamin Netanyahou. Et il avait raison!

Et troisièmement, de la même façon qu’Israël, seul État juif dans le monde, de la taille d’un mouchoir de poche, a été capable d’intégrer les quelque 800 000 réfugiés juifs chassés des pays musulmans– un nombre supérieur à celui des réfugiés arabes évalué à 600 000- il va de soi que c’est aux États musulmans (il y a au moins 55 pays à majorité musulmane) à ouvrir leurs portes aux réfugiés « palestiniens ».

Alors si Abbas maintient comme non-négociable son exigence du retour des 6 millions de réfugiés,

La réponse est « NON au Droit au retour » des réfugiés palestiniens

Conclusion : Permettez-moi, Monsieur le Président,  de vous déclarer que vous faites fausse route en voulant à tout prix régler le conflit israélo-palestinien. Vous croyez avoir trouvé, grâce à Abbas, la panacée à tous les maux (terrorisme, crise migratoire, crise économique,  printemps arabe …) qui s’abattent non seulement sur votre pays, mais sur le monde entier : la création d’un État palestinien tel que le souhaite le Fatah.

Avec la résolution de ce conflit, comme par magie, on n’entendra plus parler de Daesh, de Boko Haram, du Hamas, etc., et il en sera fini des mesures exceptionnelles pour assurer la sécurité de votre pays.

Il est certain que vous ne croyez pas sincèrement à la coexistence possible d’un État juif et d’un État palestinien « pacifique » dont la Charte vise l’élimination d’Israël et son remplacement .par un État islamique

Mais dans l’hypothèse plus qu’improbable qu’Israël, qui aspire depuis toujours à la paix, consente de douloureux sacrifices, que lui offrira-t-on en échange?

Aucune concession territoriale, cela va de soi, n’est-ce pas ?
– Aucune concession quant au retour des réfugiés, cela va de soi, n’est-ce pas ?
-Éventuellement, Abbas pourrait lui accorder, temporairement, cela va de soi,  le droit à l’existence, le droit de vivre en paix.

Vous me répondrez, bien sûr, que vous n’attendez pas de l’État juif une reconnaissance inconditionnée de l’État palestinien. Je vous demande alors de le prouver en exigeant des Palestiniens qu’ils acceptent ce que Netanyahou avait appelé en 2014 « Les trois piliers de la paix » et qu’il résumait comme suit « Premièrement : une véritable reconnaissance mutuelle ; deuxièmement : la fin de toutes les exigences, dont le Droit au retour, et enfin troisièmement, une présence sécuritaire israélienne ». Et il avait martelé qu’il n’y aurait pas de « véritable paix sans ce triangle ».

Si vous êtes prêt à défendre les exigences d’Abbas qui se résument à la disparition pure et simple de l’État juif, je suis certaine que vous jugerez celles de Netanyahou tout à fait réalistes.

Alors, Monsieur le Président, quelle serait la réaction de votre gouvernement si Benjamin Netanyahou posait comme exigence « les trois piliers de la paix » et qu’il  réitérait qu’« il n’y aura pas de véritable paix sans ce triangle »? 

Peut-être jugerez-vous qu’en fin de compte le mieux serait de laisser Israël régler seul ses différends avec les Palestiniens.

En attendant, permettez-moi, M. le Président, de vous suggérer la lecture de La Guerre des Juifs de Flavius Josèphe, édité entre 75 et 79, un livre qui vous permettra de douter des liens du peuple palestinien avec la Terre sainte.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de ma très haute considération.

 

 

Cette article a été posté un Vendredi, mai 13th, 2016 à 9 h 34 min et est classifié dans , Conflit israélo-arabe. Vous pouvez suivre les réponses de cet article à travers le RSS 2.0 flux.Antisionisme et antisémitisme

 

Il fallait, pour le torchon ' la croix ', toutes affaires cessantes cracher à nouveaux le venin habituel sur la communauté Juive. Alors que les corps meurtries, brulés ou calcinés n'étaient pas encore dégagés des décombres, que les enfants hurlaient, que la croix par la plume d'une libanaise vivant à Paris sortait un article à la hauteur de sa morale déversant un flot de haine à l'encontre des Juifs de France et d'Israël.

 

 

 

 

 

Vous, le Juif Français, cher ami

par Najwa Barakat

 

Cette chronique vous est destinée. Ne vous inquiétez pas, elle n’est ni piégée ni vindicative, et j’espère, du fond du cœur, qu’elle retiendra votre attention. Mettons de côté nos éventuels différends, et avec eux, tout ce qui fâche, révolte, et divise. Parlons, si vous le voulez bien, d’« homme » à homme, et allons directement au fond du sujet.

Nombre de philosophes, intellectuels, écrivains et journalistes vous induisent en erreur. Ils font partie de la nomenklatura intellectuelle parisienne, sont des auteurs à succès, tiennent les principaux canaux de la presse en France, ont le monopole des médias, discourent et commentent sans cesse. Parmi eux, Alain Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, éric Zemmour, Michel Houellebecq, et bien d’autres.

Ils défendent les valeurs humaines, se réfèrent à la morale, prêchent le bien, se font les gardiens de l’éthique, dénoncent le Mal. C’est là leur but, leur obsession. Sauf que leur vision du Mal est réductrice, simpliste et leur jugement partial. Ainsi, ils fustigent les islamistes et les musulmans, tout en justifiant le colonialisme fanatique qui sévit dans les Territoires occupés. Ils déplorent les crimes partout dans le monde – à juste titre – mais ignorent ceux commis par l’armée israélienne contre des civils palestiniens. Et c’est là que leur souci éthique, soi-disant universel, s’avère idéologique, conjoncturel.

Au sein d’Israël même, des voix se lèvent pour revendiquer le droit des Palestiniens à un État indépendant. J’ai en souvenir ce débat télévisuel sur i24, la chaîne de télé francophone israélienne, à la veille du vote des députés français pour la reconnaissance d’un État palestinien, en décembre 2014, réunissant Bernard-Henri Lévy et Alain Finkielkraut en duplex depuis Paris, et Nissim Zvili, ancien ambassadeur d’Israël en France, en studio à Tel-Aviv.

« BHL » appelle alors à ne pas voter pour, Finkielkraut émet des réserves, et Nissim Zvili les choque en balançant : « Il y a une majorité qui est en train de se former au sein de la population palestinienne et qui arrive à la conclusion qu’après quarante-sept ans d’occupation, qu’après dix-sept ans de négociation depuis les accords d’Oslo, ils ne croient plus à une solution politique (…). Et c’est exactement ce qui se passe dans la société israélienne. Les Israéliens non plus ne croient plus à la capacité du pouvoir politique israélien d’arriver à un accord politique quelconque (…). C’est sûr qu’on a abîmé les valeurs du sionisme, en dominant un autre peuple pendant quarante-sept ans. Vous savez ce que ça veut dire dominer 4,5 millions de Palestiniens ? Vous savez ce que ça veut dire une occupation ? »

Depuis les années 1980, les « nouveaux historiens » israéliens (Ilan Pappé, Tom Segev, Avi Shlaïm, etc.) ont révisé l’historiographie israélienne officielle. Ils ont déconstruit l’« histoire nationale » et remis en question ses mythes fondateurs. Ils expliquent que le Royaume-Uni, alors puissance mandataire, a empêché l’établissement de l’État palestinien ; que les Palestiniens n’ont pas fui, mais ont été expulsés de leurs villes et villages ; que l’échec des négociations qui ont suivi la guerre incombe aux deux parties…

Tant de voix opposantes s’élèvent en Israël et ailleurs, dénonçant la politique israélienne envers les Palestiniens. Mais on ne les entend pas tenir ce discours dans les médias français. Ce sont des juifs qui ne sont ni sionistes, ni favorables au gouvernement israélien. Ils ont compris que le conflit n’est pas religieux mais politique, et ils militent pour une paix juste entre Israël et la Palestine.

Une paix juste entre Israël et la Palestine. C’est ce que je vous convie à considérer, cher ami. Pour ce, j’en appelle à votre « judéité », à cet héritage culturel millénaire pour qui « la Terre promise » est un symbole d’humanité, un absolu métaphysique, une patrie de l’âme, et non un lieu géographique avec des murs et des barbelés. Cette judéité-là je la revendique, autant que je revendique la chrétienté et l’islamité en tant que cultures.

Pour clore, je vous renvoie à l’écrivain Stefan Zweig qui a écrit en 1937, en réponse à son ami Alfred Wolf : « Je ne voudrais pas que le judaïsme abandonne son caractère universel et supranational pour s’ancrer totalement du côté de l’hébreu et d’une pensée nationale. (…) Je crois que juif et humain doivent toujours rester identiques, et je tiens pour un grand danger moral toute arrogance et toute tendance de la communauté juive à s’isoler. »

Sincèrement vôtre.

 

Najwa Barakat

 

 

 

La France est en train de trahir Israël, comme elle a trahi les Tchèques en 1938

 

Moshe Arens, ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères d’Israël

 

Un peu comme elle a trahi la Tchécoslovaquie au bénéfice des Nazis, la France veut contraindre Israël à abandonner des territoires, rendant en réalité un fier service au Hamas, au Jihad islamique et à l’État islamique.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à l’intention de soumettre au Conseil de Sécurité de l’ONU une résolution proposant un cadre de négociation pour la résolution du conflit israélo-palestinien. Selon ce cadre, les lignes de 1967 deviendraient la base de négociation des frontières entre Israël et le futur État palestinien.

En d’autres termes, Fabius, et son supérieur, le président François Hollande, veulent qu’Israël abandonne les territoires de Judée et de Samarie qui reviendraient aux Palestiniens. Le fait que le contrôle de ces territoires soit considéré comme de la plus haute importance pour la sécurité d’Israël par le gouvernement démocratiquement élu de ce pays, leur semble tout à fait négligeable.

Ils ne font pas beaucoup d’efforts pour de trouver une solution à l’effusion de sang interminable qui se poursuit en Syrie, en Irak, en Libye, au Yémen. Ils prétendent que c’est parce qu’ils ne savent pas comment traiter ces problèmes.

Mais en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, ils affirment qu’ils savent exactement quelle est la solution, et ils n’ont aucun scrupule à l’imposer solution à Israël. « Il est nécessaire d’aller de l’avant pour trouver une solution à ce problème, » annonce Fabius non sans grandiloquence.

Il y a 77 ans, à Munich, le premier ministre français Édouard Daladier croyait également, en toute confiance, qu’il détenait la solution à la crise germano-tchécoslovaque qui se préparait à l’époque. Il affirma au malheureux premier ministre tchèque Édouard Bénès que la zone des Sudètes pouvait être remise à l’Allemagne, bien que le gouvernement démocratiquement élu de son pays la considérait comme essentielle pour sa défense.

Sa position était soutenue par le ministre français des Affaires étrangères Georges Bonnet. Ils étaient en parfait accord avec Neville Chamberlain et son premier ministre, Viscount Halifax. La suite de cette tragique histoire est bien connue. On serait ravi si Hollande et Fabius réalisaient qu’ils sont en train d’emboîter le pas à Daladier et à Bonnet.

Ils ne sont pas les seuls. A Bruxelles, les bureaucrates de l’Union européenne font actuellement tout leur possible pour promouvoir la position de Fabius auprès des autres États membres. Parmi eux, on peut même trouver la République tchèque et la Slovaquie, qui ont désormais oublié leur amère expérience du passé.

 

Tout comme Chamberlain et Daladier, qui soulignaient sans cesse qu’ils avaient à cœur les meilleurs intérêts de la Tchécoslovaquie, Hollande et Fabius affirment qu’ils ont les meilleures intentions, et qu’ils ont à cœur les intérêts d’Israël. Ils sont convaincus eux aussi, qu’ils savent mieux que le peuple d’Israël ce qui est bon pour lui.

 

Hollande et Fabius sont si sûrs d’eux-mêmes qu’ils refusent de comprendre que si Israël se retire de Judée et de Samarie, ce ne sera en aucune manière la fin du conflit israélo-palestinien. De nouvelles revendications hostiles à Israël seront mises sur la table par le Hamas, le Jihad islamique et toute une série d’organisations terroristes qui prétendent représenter les Palestiniens.

 

Le président Mahmoud Abbas, que Hollande et Fabius pressentent comme le futur négociateur palestinien, sera probablement renversé dès qu’il ne bénéficiera plus du soutien de l’armée israélienne dans son fief. Et le vide laissé par une évacuation israélienne sera vraisemblablement rempli par le Hamas, et peut-être même par les combattants de l’État islamique qui considèrent cette zone comme faisant partie du Califat islamique qu’ils ont créé et qui a l’intention lui aussi de placer le territoire de l’État d’Israël sous son contrôle.

 

Quelle glorieuse fin du conflit israélo-palestinien ce serait. Ce serait l’enfer, et à ce moment-là Hollande et Fabius admettraient probablement qu’ils n’avaient pas de solution à ce conflit. Mais le mal serait fait.

 

Avant d’appeler Israël à se retirer sur les lignes d’armistice tracées par les armées israéliennes et jordaniennes en 1949, un armistice violé par la Jordanie en 1967, Hollande et Fabius seraient avisés de réfléchir encore avant d’emboîter le pas à Daladier et à Bonnet.

Titre original : France is selling out Israel – just like itabandoned Czechs in 1938

Auteur : Moshe Arens, ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères d’Israël

Première publication: Haaretz, le 4 mai 2015

 

Traduction : Jean-Pierre Bensimon

La France a pris la tête de la croisade anti-juive

par Léon Rozenbaum


Nous savons déjà qu'à peine le quatrième gouvernement Netannyahou formé, il faut s'attendre à un Tsunami politique de pressions sur Israël pour qu'il cède "tout" aux Arabes palestiniens dans une démarche suicidaire. Or une large majorité d'Israéliens est désormais convaincue que la vision des Occidentaux du Proche-Orient est totalement obsolète et éminemment dangereuse pour le Peuple d'Israël.

Pour les Franco-Israéliens, le fait que la France ait pris la tête de cette campagne mondiale d'hallali contre l'État hébreu est certes pénible intellectuellement et même affectivement. Mais ce fait ne diminue en rien leur détermination légitime, comme celle de tout le Peuple qui vit à Sion, à sauver leur État et leur peau contre les menées incendiaires et hostiles, émanant de quiconque, avec toute l'énergie et la force nécessaires. 



A priori, ce qui sous-tend la démarche occidentale, c'est l'idée d'affaiblir Israël territorialement pour que l'État juif se retrouve dans ce qu'Aba Eban avait qualifié de "frontières d'Auschwitz" les lignes de cessez-le-feu de 1949, parce qu'elles sont indéfendables et que les Arabes ne les ont jamais reconnues.


Déjà l'agression arabe de 1967 avait démontré qu'Israël ne peut faire l'économie d'une profondeur territoriale minimale d'une cinquantaine de kilomètres. La Doxa occidentale suppose qui si Israël se trouve dépouillé de la sorte, avec un territoire large par endroits de 15 kilomètres, les Arabes palestiniens, l'Iran, l'ensemble du monde arabe, et le monde musulman tendront comme un seul homme une main pacifique aux Juifs et à l'Occident.


Le vrai problème n'est plus de faire comprendre que cette idée est fausse, car tout le monde l'a compris. Autant dire que c'est se moquer du monde.


La vraie difficulté tient à l'autisme volontaire de l'Occident face à la réalité, pour tenter d'imposer à Israël des reculs suicidaires, alors même que le Proche-Orient arabe est à feu et à sang, que des centaines de milliers d'innocents arabes sont morts, que des millions d'entre eux sont sans abri et exilés et que de vastes troupes armées dévastent sauvagement cette région du monde. Tout cela sur fond d'offensive iranienne sur tous les théâtres d'opération (Syrie, Liban, Gaza, Yémen, Sinaï, Libye, Soudan etc.) et de déclarations génocidaires quotidiennes contre Israël. Sans compter la poussée barbare de l'"État Islamique" qui pratique les égorgements médiatisés, le brûlage vif des humains, le saccage du patrimoine historique de l'humanité et s'approche dangereusement des frontières d'Israël.


Il a été bien compris dans l'Etat hébreu que peu importe à l'Occident qu'Israël soit détruit et ses habitants juifs massacrés. L'Occident, dans une dérive morale sans nom, se figure par ce biais endiguer la montée de l'Islam chez lui. Depuis trois décades il refuse de regarder en face la réalité des progrès foudroyants de l'Islam en terre européenne et aux USA et à prendre des mesures pour lesquelles le courage lui fait défaut. Dans son fantasme, il est prêt à jeter les Juifs en pâture au Moloch. Pire, tout se passe comme si l'Occident était à genoux devant une légitimité de substitution sur la Terre d'Israël, la patrie historique du Peuple Juif depuis 3500 ans. Il s'agit de rien de moins que du dévoiement de la tentative d'Israël de rechercher une solution pragmatique mais risquée à Oslo en 1993, sous forme d'une autonomie arabe.

L'extraordinaire succès de l'"Etat de Palestine" dans les parlements européens, comme le soutien invraisemblable au Hamas à Gaza, bourré de haine antijuive et d'explosifs, consacrent l'un des sommets d'une chute de civilisation annonciatrice de catastrophes pour l'Occident lui-même.


Comment est-il possible qu'une administration arabe palestinienne fantoche élue pour 5 ans et en place depuis 10 ans, tenue à bout de bras par le contribuable européen à cause de son immobilisme, qui viole tous les accords signés, se livre à une propagande antisémite effrénée à l'échelle mondiale, refuse toute négociation autre qu'une reddition totale d'Israël sur toutes ses exigences et pratique et honore toutes les formes de terrorisme les plus sanguinaires reçoive tous les honneurs des pays démocratiques?


Comment est-il possible que le demi million d'Arabes qui ont quitté volontairement une petite moitié de la Palestine occidentale (pour revenir, -croyaient-ils- sur les ailes des armées arabes d'invasion), captent 67 ans plus tard, toute la sollicitude de l'Occident et des organisations internationales, alors que les millions de victimes Arabes actuelles laissent ce même Occident de marbre? Où est l'intérêt des Nations pour les dizaines de millions d'Hindous exilés de leur pays qui allait devenir, au même moment, il y a 68 ans, le Pakistan musulman? Pour ne pas parler des centaines d'autres peuples oubliés et méprisés dans le monde.


Comment se fait-il que les Juifs partout dans le monde soient de nouveau en butte à tous les attentats, les attaques, les vexations, les humiliations et les menaces? Comment est-il possible que l'État d'Israël reçoive par calomnies tout l'opprobre des organes de l'ONU et de centaines d'ONG, quand le reste du monde est ce qu'il est, dans leur indifférence stupéfiante?


Certes il a longuement été développé, dans d'autres écrits historiques et philosophiques, les racines de ce mal: le complexe oedipien, à l'échelle des civilisations, de l'Occident chrétien et de l'Orient musulman à l'égard de la croyance mère, la foi d'Israël, qui a largement inspiré les deux croyances monothéistes postérieures, ce qu'elles ne lui pardonnent pas. La reconnaissance par le Vatican de l'"État de Palestine" fantoche n'est qu'un épisode de plus dans cette longue litanie d'ambiguïtés sanguinaires. Ce qui se cache derrière les calomnies contre Israël et les Juifs, c'est une compétition de "moralité". Les morts d'Arabes ne sont "intéressantes" que si l'on peut accuser les Juifs de la responsabilité de les avoir causées, afin de se positionner comme plus "moraux" qu'eux. Cette comptabilité misérable en dit long sur le véritable niveau moral de ces tricheurs.


Mais il est largement temps de sortir de la confusion mentale. Car l'Occident et notamment la France, ne dédaignent pas cependant la technologie et la créativité israéliennes… Il faut signifier que les pays d'Occident ne régleront plus leurs problèmes sur le dos des Juifs. Les atteintes à la souveraineté d'Israël, le mépris de ses intérêts vitaux, le retour à des pratiques discriminatoires, voire au marquage des produits originaires de Judée –d’où les Juifs tirent leur nom- retour saisissant à d'autres tentatives de parer les Juifs de signes avilissants, le battage international insensé mené par la France avec un mépris ahurissant d'Israël, tout cela ne sera pas sans conséquences.


Tout se passe comme si les Occidentaux avaient perdu, vis-à-vis d'Israël, le sens de leurs déclarations, de leurs votes et de leurs actes. Obsédés par leurs problèmes islamiques intérieurs, devant donner de plus en plus de gages à leur population musulmane et à leurs fournisseurs d'énergie, ils ont fini par croire leurs propres mensonges. En outre, ils croient leur politique hostile à Israël, sans conséquences.


Or, nous arrivons au point de non-retour qui a toutes les chances de déboucher sur des conflits ouverts. Ils seraient bien inspirés de ne pas négliger la puissance militaire d'Israël et la détermination de son peuple. On ne joue pas impunément avec le sort et la vie des habitants d'une puissance spatiale, nantie d'une armée aguerrie et d'un très haut niveau technologique, disposant de vecteurs intercontinentaux.


Le paradoxe de la déréliction des valeurs occidentales par l'Occident conduit les États arabes sunnites modérés à ne plus lui accorder leur confiance. C'est ainsi que s'ébauche de leur part un incontestable rapprochement avec Israël dont la discrétion ne doit pas masquer la réalité. L'Égypte, la Jordanie, les Émirats du Golfe et même l'Arabie Saoudite ont compris que le vrai rempart contre l'extrémisme musulman était l'État Juif.

La croisade française au Conseil de Sécurité de l'ONU pour tenter d'imposer à Israël des frontières insoutenables, au mépris du droit international, n'est donc pas seulement un acte hostile, mais de plus constitue une dissonance cognitive. Les stratèges du Quai d'Orsay devraient revoir leur copie.


Les choses en sont arrivées à un point où cette politique a remis en cause le statut millénaire des Juifs en France. Les 300,000 Israéliens Juifs de Judée et de Samarie pourraient bien recevoir prochainement un puissant renfort par l'arrivée massive dans leur Patrie historique des Juifs dégoûtés de l'Hexagone.


L'émergence d'un ensemble modéré judéo arabe au Proche-Orient détaché de l'Occident et une Europe sans Juifs, voila où mène la politique occidentale où la France croit utile de se trouver en flèche. C'est peu dire que ce qui reste de francité chez les Franco-Israéliens n'éprouve plus qu'écœurement et pitié pour le pays où ils ont grandi.


Un changement de cap de l'Europe et spécialement de la France est encore possible. Il est urgent. Mais est-il probable?


Léon ROZENBAUM 

Les Juifs, premières cibles du fisc


L’antisémitisme et l’insécurité, en Europe et en France en particulier, ayant atteint des chiffres record ces dernières années, et des pics alarmants après la dernière opération militaire de Gaza. La réaction de la communauté juive ne s’est pas fait attendre et l’Agence Juive annonce des chiffres records pour l’ Alyiah. Mais cette fuite quasi-contrainte d’une communauté pourtant remarquablement intégrée et dotée d’un profond sentiment d’appartenance à la République, ajoutée au départ d’un grand nombre d’entrepreneurs, artistes et professions libérales, ulcérés par la politique confiscatoire de gouvernements successifs en pleine panique, ne pouvait se faire sans alerter les autorités, dont la réaction ne s’est pas faite attendre. Au pays des droits de l’homme et du tout « liberté, égalité, fraternité », l’arme la plus couramment utilisée contre le citoyen et ses entreprises reste l’épouvantail fiscal. Les termes « rétention, spoliation, abus sociaux, confiscation, pour ne pas dire racket, ne seront évidemment pas utilisés dans cet article.

L’Administration fiscale emploie désormais des moyens intrusifs les plus sophistiqués pour mettre à nu le contribuable en ayant recours à des procédures extraordinaires directement empruntées à la lutte contre le crime organisé.

A cet effet, la loi du 6 Décembre 2013 a donné naissance à «l’Office Central de Lutte contre la Corruption et les Infractions financières et fiscales » avec à sa tête un poste de procureur financier avec une compétence nationale en la personne de Mme E. HOULETIE.

Cette nouvelle loi antifraude a durci les sanctions et a instauré le délit de                   

« fraude fiscale en bande organisée».

Ainsi le contribuable, particulier ou entreprise, s’étant fait assister et ayant reçu les conseils d’un fiscaliste, avocat, expert comptable –  ce qui est recommandé compte tenu de l’épaisseur du Code Général des Impôts et du Code de Procédures Fiscales, totalisant près de 8 000 pages à eux 2 – se verront l’un et l’autre, contribuable et conseil, poursuivis comme « criminels ou terroristes » si l’administration considère qu’ils ont fraudé ou cherché à berner le fisc en « bande organisée ».

Les conséquences d’un tel crime de lèse fiscalité ?  Le texte prévoit une amende pouvant atteindre 2 millions d’euros et une condamnation à 7 ans d’emprisonnement. Autrement dit, les délits fiscaux, avérés ou non, tombent désormais sous des lois similaires à celles réprouvant le trafic international de stupéfiants, le grand banditisme et le terrorisme.

En son article 706-80, cette loi permet aux enquêteurs du fisc de surveiller les personnes suspectes de fraude fiscale, sur l’ensemble du territoire national, d’infiltrer une organisation ou institution quelle qu’elle soit en se faisant passer pour co-auteur ou complice des infractions de fraude fiscale, d’intercepter des conversations téléphoniques, de sonoriser et fixer des images dans des lieux publics ou privés, de capter et saisir en tous lieux, les données informatiques, de confisquer dès la phase d’enquête et avant tout jugement, des biens, voitures, immobiliers, tableaux, bijoux ayant servi ou provenant de la commission de l’infraction supposée …

Cette même loi, répressive et arbitraire, votée à l’Assemblée Nationale, introduit le délit de présomption de blanchiment de fraude fiscale. Elle impose à la personne poursuivie et/ou son conseil, d’établir son innocence et non plus au ministère public de démontrer la culpabilité du contribuable… Il s’agit d’un retour à de vieux principes du droit français, pourtant abolis récemment, d’où il découle que le citoyen est présumé coupable tant qu’il n’a pas fait la preuve de son innocence.

Pour couronner le tout, cette loi vise à transformer la France en  un vaste champ inquisitoire contre les créateurs d’entreprises, entrepreneurs, commerçants,  banquiers, fiscalistes, expert-comptables, ou avocats et notaires, leur interdisant de développer leurs activités en toute tranquillité et transparence.

Les Juifs fuyant l’insécurité et l’antisémitisme, sont évidemment les premiers visés.

Tandis que le terrorisme continue de tuer en visant des enfants et des hommes au seul motif qu’ils sont juifs, que le gouvernement se félicite de ses actions lorsque le nombre de voitures brûlées lors de manifestations n’atteint pas les quelques milliers, la chasse aux comptes étrangers est ouverte avec son lot de perquisitions dans les beaux quartiers de Paris, ces banlieues cossues et dans les fortes concentrations de fidèles de la communauté, accrochant au passage nombre de ces responsables contraints de plier à la régularisation au prix d’amendes fiscales d’un montant de 25 % dans les meilleurs des cas à 80 % et plus pour les moins chanceux.

Enfin pour les besoins de la répression, un statut protecteur pour « Le Lanceur d’Alerte » est mis en place dans la loi et qui ne pourra être sanctionné ou faire l’objet de mesures discriminatoires de quelque ordre que ce soit pour avoir relaté ou témoigné de faits constitutifs d’un délit ou d’un crime.

Ainsi des contribuables ayant régularisé en déclarant leur compte bancaire détenu à l’étranger auprès de la cellule de dégrisement, ne trouvent pas moins de dénoncer en relatant les astuces données par leur conseil et obtenir des services fiscaux le statut de « Lanceur d’Alerte »avec une baisse de leur taux de pénalités fixé dans le cadre de leur régularisation.

Les services fiscaux encouragent la délation « légalisée ».

Les juifs de France représentent une manne fiscale estimée à plusieurs milliards d’euros et sous couvert que cette nouvelle loi s’applique à tous les français, l’administration va chercher dans cette niche fiscale selon l’adage populaire « les juifs ont de l’argent », les fonds qui lui manquent pour boucler son budget.

Il ne faut attendre aucune amélioration de cette situation inquisitoire particulièrement défavorable pour les juifs de France, tandis que le pays s’enfonce dans une crise sans précédent, sur le chemin de la Grèce et ses surprises électorales.

Malheureusement, la situation terriblement instable du Moyen Orient, a conduit les partenaires financiers traditionnels des Juifs en quête d’Aliyah à prendre des mesures de protection selon la bonne vieille technique du « parapluie ».

Depuis quelques mois les banquiers israéliens font pression sur leurs clients non déclarés dans leurs pays de résidence fiscale, pour qu’ils quittent leurs établissements craignant d’être poursuivis pour «blanchiment de fraude fiscale».

Toutes les filières de Conseil,  Fiscaliste, Gestionnaires de patrimoine, Banquiers, Expert-­comptables, avocats ou notaires, intermédiaires en tous genres ayant participé à des conseils ou montages suspectés d’évasion fiscale ou simplement d’optimisation fiscale , sont traqués et dans le collimateur d’une administration aveugle, aux pouvoirs discrétionnaires.

Mais Bercy ne veut pas en rester là. Contraints de faire face à la crise et aux obligations des ratios budgétaires imposés par l’Europe , les technocrates impavides et peu conscients des réalités qui composent ce ministère, concoctent une remise en cause des CERFA permettant aux associations agréées de collecter leurs fonds en faisant profiter leurs donateurs de réductions d’impôts à hauteur de 66 %.

Cette réforme, si elle aboutit fera sonner le glas des plus représentatives associations juives de France.

Toute diminution du taux d’avantage fiscal octroyé pour un don contre remise d’un CERFA, entraînera dans son sillage une réaction de la communauté juive dont la seule issue, faute d’institutions gérant sa vie communautaire, associative et cultuelle, sera de migrer hors d’EUROPE pour rejoindre les pays à l’antisémitisme contrôlé, et dont les règles fiscales, à visage humain, respectent la liberté individuelle d’entreprendre.

Israël, de son coté, malgré le refroidissement dans l’enthousiasme des banquiers et autres partenaires financiers, reste la destination privilégiée des jeunes et des plus démunis.

Israël reste le bouclier à la combinaison des forces anciennes et nouvelles d’un antisémitisme social et fiscal.

Bercy, pour l’instant, n’a pas trouvé le moyen de taxer le MIEL et le LAIT.

Joseph GHEBALI

Fiscaliste

jforum.fr/

L’ignoble diplomatie française envers Israël.

Par Guy Millière


Guy Millière – Nombre de gens en Israël et nombre d’amis de la liberté ont été déçus du vote de la France en faveur de la résolution présentée par la Jordanie, au nom de l’Autorité Palestinienne, au Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Ce vote n’a rien de surprenant. Il marque une approbation par la diplomatie française des positions « palestiniennes ». Cette approbation existe depuis longtemps. La France a toujours été fondamentalement hostile à la (re)naissance d’un Etat juif au Proche Orient. Le livre de David Pryce-Jones appelé Betrayal (en français : Un siècle de trahison) montre, documents à l’appui, que la diplomatie française a, même, été très clairement anti-juive dès le dix-neuvième siècle et n’a cessé de l’être ensuite.

Sous Pétain, la France a été férocement anti-juive, même s’il y eut des justes, et a fait de la propagande antisémite à dose intensive. En 1948-49, la France n’a strictement rien fait de moins que les autres pays occidentaux pour qu’Israël vive, mais elle n’a non plus rien fait de plus. Et ce sont des fonctionnaires et diplomates français qui ont permis le retour du mufti Amin al Husseini au Proche-Orient après la Deuxième Guerre Mondiale, ce qui lui a permis de galvaniser les hordes islamiques qui allaient déferler sur Israël dès sa naissance.

Les gouvernements de la Quatrième République, jusqu’en 1958, ont coopéré avec Israël, pour des raisons tactiques et technologiques. Le Général de Gaulle, sitôt la guerre d’Algérie achevée et ses tractations avec le FLN menées à bien (pour le malheur de milliers de pieds noirs et de harkis), a choisi le camp arabe et islamique, et a trahi Israël en n’honorant pas des contrats de livraisons d’armes à Israël, bien que les contrats aient été signés, et les armes payées, et en mettant en place un embargo sur les livraisons d’armes à Israël. Et c’est le même Général de Gaulle qui, six mois après la Guerre des Six Jours a prononcé un discours clairement antisémite parlant de «peuple dominateur et sûr de lui-même» (discours si répugnant et si indigne que Raymond Aron, très en colère, a consacré un livre entier à le dénoncer : De Gaulle, Israël et les Juifs).

C’est la France, un peu plus tard, sous Giscard d’Estaing, qui a consacré tous ses efforts à ce qu’Arafat, deux ans à peine après l’attaque terroriste qui a coûté la vie à onze athlètes juifs lors des Jeux Olympiques de Munich, soit reçu sans obstacles lors d’une réunion de l’Assemblée Générale des Nations Unies, en 1974.

C’est la France qui, sous la même présidence, décidera, première à l’époque de tous les pays occidentaux, d’ouvrir une délégation de l’OLP à Paris en 1975 et décidera la même année de signer les contrats prévoyant la construction d’une centrale nucléaire en Irak (centrale que l’armée israélienne devra plus tard détruire pour éviter que Saddam ne dispose de l’arme atomique).

C’est la France qui, sous la même présidence encore, relâchera Abou Daoud, responsable des actes terroristes meurtriers de Munich, réclamé par la justice israélienne et la justice allemande, et lui offrira un billet d’avion vers Alger et la liberté en 1977, et c’est la France qui sera le fer de lance de la politique anti-israélienne de l’Europe à la fin des années 1970.

François Mitterrand passera pour un ami d’Israël, mais ira proclamer à la Knesset l’absolue nécessité d’un Etat palestinien confié à l’OLP. Jacques Chirac sera tellement « pro-palestinien » qu’il offrira une cérémonie digne de funérailles nationales à l’infâme Yasser Arafat. Nicolas Sarkozy ne cessera d’évoquer la nécessité d’un Etat palestinien dans des termes proches de ceux utilisés par ses prédécesseurs, fera voter la France en The French Betrayal of Americafaveur d’une entrée de la « Palestine » à l’Unesco, et dira son souhait que l’Autorité Palestinienne dispose du statut d’Etat associé aux Nations Unies. Sous François Hollande, en novembre 2012, l’Autorité Palestinienne disposera effectivement de ce statut.

Les déclarations de Laurent Fabius depuis des mois montrent que la France est pour beaucoup dans les positions anti-israéliennes de l’Union Européenne, sous Catherine Ashton, comme sous Federica Mogherini.

Ce qui serait surprenant serait que la diplomatie française change d’orientation, fasse preuve de dignité et de droiture, et montre le moindre attachement à des principes éthiques. Ce qui serait étonnant est, qu’après des décennies de penchants anti-juifs et anti-israéliens, la diplomatie française amorce le moindre virage, tout particulièrement en une époque où la France devient de plus en plus musulmane et où ses dirigeants politiques ont besoin de voix supplémentaires.

La diplomatie française n’a pas trahi Israël : elle est trahison par essence

La diplomatie française n’a rien de décevant : seuls peuvent être déçus ceux qui penseraient qu’elle est autre chose que la diplomatie française. La diplomatie française n’a pas trahi Israël : elle est, comme l’a écrit David Pryce Jones, trahison par essence.

Ceux qui voudraient ouvrir les yeux sur ce point devraient voir que la diplomatie française ne s’est pas contentée de sans cesse trahir les Juifs et Israël : elle a aussi trahi les Etats Unis dans des moments essentiels, et de façon récurrente.

Un livre de Mark Molesky et John J. Miller, Our Oldest Enemy, donne tous les détails requis. La dernière trahison des Etats Unis par la France date des années 2002-2003, et les manœuvres sordides menées par Chirac et Villepin (manœuvres qui étaient, aussi, anti-israéliennes) ont fait l’objet d’un autre livre, de Kenneth Timmerman celui-là, . Depuis l’arrivée d’Obama à la Maison Blanche, la France n’a pas à trahir les Etats Unis, Obama s’en charge amplement. La France peut se laisser aller à ses plus bas instincts envers Israël : elle ne sera pas rabrouée par les Etats-Unis. On notera tout de même que l’administration Obama a voté contre la résolution présentée par la Jordanie au nom de l’Autorité Palestinienne : il existe encore aux Etats Unis une opinion publique pour laquelle l’éthique signifie quelque chose, et qui, dès lors, n’est pas prête à accepter l’ignominie. Il m’arrive de penser qu’en France, l’opinion publique est très différente, et prête à tout accepter. Pauvre pays.

© Guy Millière pour Dreuz.info.

La Palestine reconnaissante


Il n’y avait rien de plus important ni de plus urgent pour la France que ce vote ridicule, inutile, inefficace, ou comme vous aimez le qualifier SYMBOLIQUE.


Pensez donc, quelle aubaine. D’un coup de vote magique la France va enfin se redresser. Les palestiniens vont abandonner leurs projets funestes contre Israel, l’ISIS va déposer les armes et tous les problèmes de la terre vont se régler. La cerise sur le gâteau, la popularité des socialistes va repartir en flèche à la hausse et Hollande va être réélu dans un fauteuil .

Devant l’urgence d’imposer immédiatement une solution à un problème qui ne dure que depuis quelques dizaines d’années, les socialistes ont cherché à le caser rapidement, craignant de rater le coche. La seule date qui restait était le 28 décembre. Manque de chance ça tombait un vendredi, jour d’absentéisme record (il y avait d’ailleurs pas plus d’une cinquantaine de député présents dans l’hémicycle ce jour là) et sans les caméras de France 3 pour filmer ces députés courageux en pleine gloire. C’est ainsi qu’ils ont trouvé l’artifice de discuter le 28 et de voter le 2.

Pauvres misérables députés socialos, communos, ecolos, gauchistes qui avez voté ce pamphlet ridicule, vous n’avez même pas été capables, comme les Espagnols, d’assortir votre texte d’un minimum de conditions ou  de lui octroyer un semblant d’équilibre.

Après les Cahuzac, Aquilino Morelle, Thévenoux, Trierwieler, Kader Arif et compagnie on peut comprendre que vous n’ayez plus peur du ridicule. Il n’empêche qu’en votant pour ce texte vous avez atteint ses tréfonds.

Vous venez de voter pour un état dont ni les frontières ni le territoire ne sont définis, dont le gouvernement est non seulement bicéphale mais de surcroit illégal puisque sa date d’échéance est largement dépassée.

La France est le premier pays Européen dont les députés de la majorité (en Angleterre ce sont les députés minoritaires de l’opposition) à voter un texte aussi partial et aussi déséquilibré.

Winston Churchill avait dit à Chamberlain qui revenait fier après avoir capitulé devant Hitler à Munich en 1938 « Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur.

Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre. »

Moi je dirai à tous ces députés qui espéraient se refaire une santé électorale sur le dos d’Israël : « Vous avez voulu remonter dans l’estime de l’électorat musulman en France, celles du Qatar et autres états arabes créanciers de la France le tout au prix du déshonneur. Vous avez déjà « gagné » le déshonneur et vous aurez la débâcle, résultat inévitable  de votre démarche encore plus lâche qu’inutile.

Le chef d’état major de la France vient de vous rappeler que Daesh a depuis longtemps franchi les frontières de l’Europe et qu’il se dirige vers votre salon.

Attention, même si vous vous êtes couverts d’une bonne couche avec cette démarche stupide et infamante,

Il n’y a pas que le ridicule qui tue

Europe Israëldéc 05, 20143



Les 3 pièges de la lutte contre l'antisémitisme

Philippe Gabriel Steg

 

Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, des slogans antisémites ont été entendus dans les rues de Paris à plusieurs reprises : ils l'ont été lors de la manifestation "jour de colère" en Janvier 2014, où des manifestants ont scandé "Juif, la France n'est pas à toi !" voire parfois simplement scandé "juif ! juif ! juif !" comme si le simple énoncé du substantif portait revendication. Ils l'ont été en marge de certaines des manifestations de soutien aux palestiniens du mois de juillet, où des cris de "mort aux juifs !" ont été scandés et des synagogues attaquées à Paris et à Sarcelles.

Certains avaient déjà remarqué que lors d'une manifestation islamiste interdite, Place de la Concorde, en Septembre 2012 , les participants avaient scandé "Khaybar ya yahud !" (juifs, souvenez vous de Khaybar !) en référence à la bataille de Khaybar, où Mahomet avait vaincu des tribus juives proches de Médine, avant de les soumettre au statut de "dhimmi". La dhimmitude est un statut d'infériorité humiliant, octroyé par l'Islam aux juifs et aux chrétiens : au prix du paiement d'un tribut élevé et de règles discriminatoires et dégradantes, juifs et chrétiens se voyaient accorder la vie sauve, et restaient "tolérés" en terre d'islam. Ce statut était, aux débuts de l'Islam, un statut de protection très relative, mais qui n'a empêché, même au cours de l'histoire récente, ni persécutions ni massacres, comme le sort des chrétiens d'Irak en témoigne encore de façon éclatante aujourd'hui. Parmi les nombreuses obligations dégradantes auxquelles étaient soumis les dhimmis, telles que le port de signes distinctifs, l'interdiction d'exercer certains métiers, de chevaucher un cheval, de porter des armes, l'interdiction de construire des lieux de culte ou l'interdiction du prosélytisme, il y avait également l'interdiction d'élever la voix lors de cérémonies publiques.

Face à la résurgence d'un antisémitisme contemporain à visage découvert, trois réactions ont été à la fois fréquentes et choquantes.

La première, c'est la minimisation : il ne s'agirait là que de révolte"anti-système" de jeunes désocialisés issus d'un lumpen-prolétariat en quelque sorte désorienté et dont la cause serait bien plus sociale que politique ou culturelle. Il n'y aurait pas là de quoi s'inquiéter et les préoccupations des juifs de France témoigneraient d'une peur irrationnelle et excessive, alors que les enquêtes d'opinion révèlent le recul assez régulier des préjugés antisémites dans la société française. Il faut pourtant rappeler ici que les actes antisémites ont précédé les mots et que cet antisémitisme est déjà assassin : le meurtre d'Ilan Halimi en 2005, est bien un meurtre aux motivations clairement antisémites. L'assassinat d'enfants, à l'école Ozar Hatorah de Toulouse est également un assassinat antisémite. Faudra-t-il attendre un véritable pogrom pour prendre conscience de la gravité du problème ? A ceux qui seraient tentés de minimiser l'importance du phénomène, on peut conseiller de tenter l'expérience suivante : mettre une kippa blanche sur la tête et circuler dans le métro parisien un samedi soir dans les zones d'affluence.

La seconde réaction est celle du refoulement, qui déplore "l'importation sur notre sol du conflit israélo-palestinien" et fait semblant de considérer qu'il n'y a rien qui concerne directement la société française. On n'est pas loin des "français innocents" dont parlait Raymond Barre en évoquant les victimes de l'attentat de la rue Copernic. Cette position est immorale, car elle renvoie dos-à-dos antisémites et juifs, comme le pion d'une cour de récréation séparant deux élèves agités en venant aux mains, qui ne veut pas savoir qui a commencé. Elle méconnait l'asymétrie de la situation : la jeunesse juive n'attaque pas des mosquées et ne scande pas des slogans racistes dans les rues. Mais elle est également illusoire et dangereuse car elle méconnait l'agression menée contre la société française toute entière : quand, à l'issue de la manifestation propalestinienne qui s'est tenue à Barbès, les casseurs tentèrent de pénétrer dans l'Hôpital Lariboisière pour le saccager en prétextant qu'il s'agissait d'un hôpital "sioniste", on était bien loin du conflit israélo-palestinien, on était en pleine émeute et c'est bien la société toute entière qui était visée et non plus Israël, et si Mohamed Merah a assassiné des enfants parce qu'ils étaient juifs, il avait préalablement assassiné de jeunes hommes parce qu'ils étaient des militaires français en uniforme.

La troisième réaction, c'est l'explication culpabilisante : c'est parce que les juifs de France seraient trop solidaires du gouvernement israélien qu'ils créent ou entretiennent l'antisémitisme. Il serait alors bon qu'ils se dissocient d'Israël et manifestent un soutien bruyant aux palestiniens s'ils veulent éviter d'entretenir dans l'esprit des jeunes de banlieue l'équation simpliste "Juif = Sioniste". On a même vu un élu vert (certes, immédiatement désavoué par son parti) soutenir que "quand les synagogues se comportent comme des ambassades, il n'est pas étonnant qu'elles subissent les mêmes attaques".

Cette position est à la fois erronée, scandaleuse et immorale. Erronée parce que, bien que la communauté juive de France organisée soit très majoritairement solidaire d'Israël, au delà des nuances politiques très variées qui la traversent, il y a une très grande diversité d'opinions au sein de la communauté juive dans son soutien aux divers gouvernements de l'état d'Israël. Il existe des juifs qui ont manifesté de façon individuelle ou organisée leur opposition à Israël et leur soutien à la cause palestinienne. Des organisations juives pro-palestiniennes participent régulièrement aux manifestations contre Israël, et de façon très voyante. Cela n'empêche en rien l'expression antisémite. Scandaleuse, parce qu'en réalité, on voit bien que l'antisémitisme qui s'exprime aujourd'hui au grand jour n'a guère besoin d'excuse pour être mortifère. L'assassin Mohamed Mérah n'a pas interrogé les enfants ou les militaires qu'il a assassinés d'une balle dans la tête pour connaître préalablement leur avis sur la situation à Gaza ou à Jérusalem. L'antisémitisme qui s'exprime aujourd'hui de façon massive et primaire sur les réseaux sociaux, sur internet et, désormais, dans la rue, n'a guère besoin d'excuse et ne connaît pas de nuance. Immorale parce qu'elle revient à rendre le comportement des juifs responsable de l'antisémitisme. De victimes, les voici coupables de la persécution qui les vise. Or, le combat contre le racisme et l'antisémitisme ne souffre d'aucune restriction, d'aucune limite et d'aucune excuse. Quand bien même, tous les juifs seraient des partisans du Grand Israël (et on en est loin), cela ne justifierait ni n'excuserait en rien l'antisémitisme. Ceux qui souhaiteraient que les juifs de France retrouvent un statut de "protégés" ou de "tolérés", proche de la dhimmitude, qu'ils fassent profil bas proposent une stratégie à la fois lâche et imbécile.

Jorge Luis Borges racontait avoir participé un jour à Buenos-Aires à la réunion d'une association argentine de lutte contre l'antisémitisme, mais l'avoir quittée lorsqu'il avait réalisé que la salle n'était pleine que de juifs. L'antisémitisme n'est en effet pas l'affaire (que) des juifs mais c'est la société toute entière attaquée qui doit lui faire face.

Le Huffington post

 

3 septembre 2014

Violences intercommunautaires

Pierre Jourde

 

Depuis l'entrée de Tsahal dans la bande de Gaza, les médias parlent

benoîtement d'"importation du conflit", de "violences intercommunautaires". Elles sont tout de même un peu à sens unique, les violences "intercommunautaires". Cela consiste, en gros, à ce que des jeunes gens d'origine arabo-musulmane s'en prennent à des juifs, manifestant par là leur soutien à leurs "frères" palestiniens opprimés. Ils n'ont d'ailleurs pas attendu le conflit de Gaza pour pratiquer ce sport, et l'agression ou l'injure adressée aux juifs est devenue un phénomène récurrent.

 

La mort de centaines de femmes et d'enfants palestiniens est un désastre humain qui doit susciter en tout homme l'horreur et la compassion. En conséquence de quoi, il est légitime d'aller casser la figure à un juif de France qui n'y est pour rien. Sans doute parce que ces gens-là, c'est bien connu, forment un lobby. Tout juif est complice.

 

Que soutiennent-ils, en tant que quoi manifestent-ils, ceux qui cassent du juif, et ceux qui manifestent contre l'opération israélienne ?

 

Soutiennent-ils le Hamas ? Savent-ils que les textes de référence de ce mouvement n'ont rien à envier à ceux du Parti nazi ? Que son objectif déclaré est de tuer les juifs et de détruire Israël ? Veulent-ils qu'Israël reçoive éternellement ses missiles sans réagir ? Savent-ils que l'intrication des combattants et des civils est telle, à Gaza, que faire le tri lors d'une opération militaire est d'une extrême difficulté ?

 

Réagissent-ils en tant qu'Arabes ? Mais ils sont français, et en quoi un Français est-il impliqué dans un conflit international, sinon au nom de la justice universelle ? Réagissent-ils alors au nom de la justice universelle ? En tant qu'êtres humains ? Mais alors, pourquoi ne se révoltent-ils pas quand on massacre les Indiens du Chiapas, les Tibétains ? Pourquoi les centaines de milliers de morts, les inconcevables cruautés perpétrées au Darfour ne les jettent-ils pas dans les rues ? Tout de même pas parce qu'elles sont le fait des milices d'un régime islamiste ? Pourquoi ne trouvent-ils pas étrange que les communautés juives aient quasiment disparu de tous les pays arabes, après persécutions et spoliations ? Pourquoi ne réclament-ils pas, au nom de la justice, le droit au retour des juifs chassés ?

 

PROPAGANDE PARANOÏAQUE

 

S'ils réagissent en tant qu'Arabes, où étaient-ils quand les Syriens ou les Jordaniens massacraient dix fois plus d'Arabes, palestiniens ou non, que Tsahal ? Savent-ils que l'un des rares endroits du Moyen-Orient où les Arabes bénéficient de droits démocratiques, c'est Israël ? Savent-ils que, pour la liberté, la démocratie, les droits de l'homme, il vaut infiniment mieux être arabe en Israël que juif dans un pays arabe, et, à bien des égards, qu'arabe dans un pays arabe ?

 

Savent-ils qu'Israël soutient financièrement la Palestine, soigne les Palestiniens dans ses hôpitaux ? Que les deux millions d'Arabes israéliens ont leurs députés ? Savent-ils que, si la haine antijuive et le négationnisme se déchaînent dans les pays arabes, attisés par une propagande paranoïaque, qui n'hésite pas à faire usage du faux antisémite des Protocoles des Sages de Sion, la réciproque n'est pas vraie ? Que si de nombreux Israéliens défendent les droits des Arabes, rarissimes sont les Arabes qui défendent des juifs ?

 

Réagissent-ils en tant que communauté opprimée ? Mais alors, pourquoi les Noirs de France ne s'en prendraient-ils pas aux Arabes qui les exterminent au Soudan ? Pourquoi la communauté indienne ne manifesterait-elle pas contre les régimes arabes du Golfe qui traitent leurs "frères" comme des esclaves ? Voilà qui mettrait de l'ambiance dans la République !

 

Réagissent-ils en tant que musulmans ? Mais où étaient-ils quand on les massacrait en Bosnie, en Tchétchénie, en Inde ? Leur silence ne s'explique tout de même pas parce que les massacreurs n'étaient pas des juifs, n'est-ce pas ? Savent-ils que les musulmans d'Israël pratiquent librement leur culte ? Que l'université hébraïque de Tel-Aviv abonde en jeunes filles voilées ? Combien de juifs en kippa au Caire, à Damas, à Bagdad ? L'exigence de justice est-elle à sens unique ?

 

On finit donc par se dire que ces manifestations, les violences et les cris de haine qui les accompagnent ne sont motivés ni par la compassion envers les victimes palestiniennes, ni par le souci de la justice, ni même par la solidarité religieuse ou communautaire, mais bien par la bonne vieille haine du juif. On peut massacrer et torturer à travers le monde cent fois plus qu'à Gaza, le vrai coupable, le coupable universel, c'est le juif.

 

Une poignée de juifs qui transforment un désert en pays prospère et démocratique, au milieu d'un océan de dictatures arabes sanglantes, de misère, d'islamisme et de corruption, une poignée de juifs qui, en outre, décident de ne plus être victimes, voilà qui est insupportable. Il faut donc bien que les juifs soient coupables, sinon où serait la justice ?

 

Pierre Jourde, romancier, critique littéraire, professeur à l'université de Grenoble-

 http://www.pierrejourde.fr/

 

Le Mythe du XXIe siècle

L’antisémitisme, ciment d’une France multiculturelle ? C’est implicitement le message de Dieudonné et de ses comparses…  

PAR MICHEL GURFINKIEL.    

 

Janvier 2014 restera un mois noir dans la politique française et dans les relations entre la communauté juive française et la nation. Pour la première fois depuis 1945, en effet, un antisémitisme explicite, militant, s’est manifesté à large échelle dans l’opinion publique et dans la rue.   Il y a d’abord eu l’affaire Valls-Dieudonné. Le ministre socialiste de l’Intérieur, Manuel Valls, avait pris, dès les premiers jours de l’année, des mesures en vue d’interdire la tournée que l’ex-humoriste franco-camerounais Dieudonné, dont les « spectacles » ne portait désormais que sur des thèmes antisémites, antisionistes et négationnistes, comptait effectuer à travers la France. On aurait pu s’attendre à ce que Valls conforte ainsi sa cote de popularité, qui était déjà la plus élevée de la classe politique française (près de 60 %  d’opinions positives en moyenne). Il n’en a rien été : au contraire, le ministre a chuté de plusieurs points (tombant à 53 %, par exemple, selon un sondage Ipsos/Le Point du 13 janvier).   Il y a eu ensuite l’affaire « Jour de Colère », le 26 janvier. Au cours de cette manifestation de rue, dont l’objet premier était de fédérer les oppositions « de base » - indépendantes des appareils politiques – contre le président socialiste François Hollande, un groupe compact – lié à un autre agitateur, Alain Soral - a vociféré sans répit des slogans antisémites, tels que « Juif casse-toi, la France n’est pas à toi ». Le plus grave, ainsi que l’observait Ivan Rioufol le lendemain dans son blog du Figaro, a été que ni les autres manifestants ni les organisateurs du rassemblement n’ont cru devoir intervenir. Des slogans analogues avaient déjà été entendu par le passé lors de manifestations islamistes : mais en arabe, et non en français, et devant des audiences infiniment plus restreintes.   Il serait absurde de conclure de ces deux cas que la France est désormais globalement antisémite. Mais il serait également absurde de nier que l’antisémitisme soit en progrès, aussi bien à gauche qu’à droite, et tout particulièrement chez les jeunes.   Après la Libération et la découverte des crimes nazis, l’antisémitisme avait été hors-jeu en France, ou plutôt hors-discours, comme dans la plupart des autres pays occidentaux. Ce consensus devait être pourtant ébranlé de façon spectaculaire le 27 novembre 1967, par l’homme qui était, a priori, le moins susceptible de le faire : Charles de Gaulle, ancien chef de la France libre, restaurateur des droits des Juifs dès 1943 en Afrique du Nord et dès 1944 en métropole, président de la République.   Cela se passa au cours d’une « conférence de presse » du chef de l’Etat, un de ces événements que d’aucuns, non sans ironie, qualifiaient plutôt de « grand messe » : un long exposé, devant la presse écrite et audiovisuelle française et étrangère, sur la politique française. Au mois de juin précédent, au lendemain de la guerre des Six Jours, de Gaulle avait adopté une attitude de « neutralité » entre Israël et les Arabes, qui, compte tenu de l’alliance et de l’entente qui avait existé jusque là entre Paris et Jérusalem, équivalait déjà à une rupture : d’autant plus qu’il avait assorti cette prétendue neutralité d’un « embargo » sur les armes destinées aux « belligérants » ne pouvant frapper, les Arabes n’achetant pas de matériels français à l’époque, que le seul Etat hébreu.   On s’attendait à des éclaircissements. On eut droit à une charge d’une violence inouïe : les Juifs, affirmaient de Gaulle, étaient « un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur » ; l’Etat d’Israël, dont la création, sur des terres « acquises dans des conditions plus ou moins justifiables » avait soulevé des « appréhensions », avait prospéré grâce aux « vastes concours en argent, en influence et en propagande » des « milieux juifs » en Amérique et « dans beaucoup de pays » ; et maintenant il s’engageait, dans les nouveaux territoires dont il s’était « emparé »,  une « occupation » qui ne pouvait aller « sans oppression, répression, expulsion » et qui susciterait nécessairement un « terrorisme ». L’homme qui avait incarné la résistance française face à l’Allemagne nazie et au régime de Vichy renouait, dans des termes d’autant plus blessants qu’ils étaient mélangés de quelques simulacres de compliments ou d’apitoiements, avec la thématique antisémite classique : dotés de pouvoirs occultes et ténébreux, avides et impitoyables, les Juifs avaient montré, en « attaquant » les Arabes, qu’ils étaient bien les éternels ennemis du genre humain…   Ce revirement stupéfia les Juifs, et avec eux une bonne part de l’opinion française. Pour ceux qui n’avaient jamais cessé d’être antisémites depuis 1945, il constituait une absolution. Si un homme tel que de Gaulle s’exprimait ainsi, que pouvait-on encore leur reprocher ? Et comment désormais leur interdire de reprendre à voix haute les vieilles rengaines ? Néanmoins, l’antisémitisme resta encore largement tabou pendant plusieurs décennies. Quand il s’exprimait, c’était presque toujours derrière les masques et paravents de l’antisionisme. Jean-Marie Le Pen, le chef du parti d’extrême-droite Front national, se livrait souvent à des « dérapages » verbaux à caractère antisémite : mais ceux-ci suscitaient en général de la réprobation, y compris dans son électorat. En lui succédant à la tête du parti en 2011, sa fille Marine s’est gardée de l’imiter sur ce point.   Comment expliquer la dégradation actuelle ? La crise économique mais aussi sociale et politique que traverse la France constitue un facteur important : le désarroi nourrit l’extrémisme. Le 22 janvier, Le Monde publiait un autre sondage Ipsos, selon lequel 8 % seulement des Français faisaient confiance à leurs partis politiques, tandis que 73 % faisaient confiance à la police et 79 % à l’armée. De tels chiffres annoncent souvent une révolution ou un coup d’Etat. Mais pourquoi cède-t-on plus particulièrement, dans un tel contexte, à une paranoïa antijuive ?   L’antisémitisme français et occidental s’inscrit dans une très vieille tradition. Il remonte en fait au marcionisme, une hérésie chrétienne du IIe siècle. Marcion, évêque de Sinope, dans le nord de l’Anatolie actuelle, avait résolu à sa manière le dilemme fondamental du christianisme - comment se réclamer de la tradition juive tout en s’en écartant - en recourant à une réinterprétation dualiste : selon lui, loin de compléter l’Ancien Testament, l’Evangile s’y opposait. Car le Dieu de l’Ancien Testament, démiurge du Monde matériel, était en réalité le Diable ; et le Dieu spirituel de l’Evangile – Jésus – sauvait l’humanité de son emprise. Dans cette perspective, les Juifs, peuple élu de l’Ancien Testament, ne pouvaient être qu’intrinsèquement pervers et malfaisants. Ils avaient « tué » Jésus ; ils propageaient le vice et le malheur.   Les grandes chrétientés historiques, qu’il s’agisse de l’orthodoxie, du catholicisme ou du protestantisme, ont rejeté le marcionisme sur le plan doctrinal : elles s’en sont tenues au « mystère d’Israël », tel que Paul l’expose dans L’Epître aux Romains : « les Juifs n’ont jamais été rejetés par Dieu » (XI, 1) ; leur effacement, après la Passion, n’est que provisoire, et n’a d’autre but que de faciliter la conversion des païens « jaloux »  à la foi chrétienne (XI, 11) ; à la fin des temps, quand les Juifs « reviendront à Dieu », ils retrouveront le rang « suprêmement élevé » qui est le leur (XI, 12) ; et attendant, les chrétiens doivent savoir que ce sont les Juifs qui les « soutiennent », comme « les racines soutiennent un arbre » (XI, 18).   Mais dans la pratique, il était plus facile aux Eglises, en particulier quand elles s’adressaient à la foule, de recourir à une rhétorique binaire analogue au marcionisme – pureté du christianisme, perversion du judaïsme – que d’enseigner les paradoxes pauliniens ; et par voie de conséquence de traiter les Juifs en ennemis ou en parias plutôt qu’en « frères aînés ».   Ce marcionisme de fait s’est incrusté, de manière systémique, dans la culture occidentale au Moyen-Age, puis dans les cultures occidentales ultérieures, au prix de divers aménagements ou ajustements. On peut se faire une idée de sa rémanence à travers le film récent de Mel Gibson, La Passion du Christ (2004). Reprenant des « révélations » attribués à une mystique allemande du XIXe siècle, Catherine Emerich, cette œuvre lie constamment les Juifs à des puissances démoniaques. Elle a rencontré un grand succès dans le public chrétien, tant chez les catholiques que les protestants, et jusque dans des milieux professant des sentiments judéophiles ou pro-israéliens.   En termes politiques modernes, le marcionisme s’est traduit au XIXe siècle par deux doctrines  : un antisémitisme d’extrême gauche, laïcisé ; et un antisémitisme d’extrême droite, ultracatholique. Il s’est réunifié au XXe siècle, à travers des mouvements politiques hybrides tels que le fascisme ou le stalinisme, puis s’est divisé à nouveau. De Gaulle, patriote républicain pendant sa maturité – les années 1930 et 1940 - , était né dans une droite catholique et « sociale » marquée par les deux antisémitismes, et peut-être n’a-t-il fait, à la fin de sa vie, que revenir à l’état d’esprit où il avait baigné pendant son enfance et son adolescence.   Nous assistons aujourd’hui en France à une nouvelle réunification de l’antisémitisme. Mais aussi à son extension: au marcionisme traditionnel français et europeen s’ajoute en effet, par le biais d’une immigration de plus en plus importante venue du Maghreb, d’Afrique sahélienne et de Turquie, un quasi-marcionisme musulman, une déviation parallèle de l’islam tendant, elle aussi, à résoudre le dilemme des origines en diabolisant les Juifs bien au-delà de ce que suggèrent le Coran ou la Sunna.   Les antisémitismes chrétien, postchrétien et musulman avaient commencé à se côtoyer et à s’interféconder dès le XIXe siècle : la haine d’un même Démon étant plus forte, apparemment, que la croyance en des Dieux différents – ou que les mépris et ressentiments liés à la domination coloniale européenne.   Avant et pendant la Seconde guerre mondiale, ces convergences se sont précisées. On sait que l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste ont conclu une alliance générale avec l’islam, aussi bien dans le monde arabe (à travers le Grand Mufi de Jérusalem, le nationaliste irakien Rachid Ali, ou le Tunisien Habib Bourguiba) que dans les Balkans ou les régions occupées d’URSS, où ont été levées de nombreuses unités musulmanes SS. On sait moins que les collaborationnistes français ont fait de même en France occupée ou en Afrique du Nord : le PPF de Jacques Doriot et le RNP de Marcel Déat (issus respectivement du communisme et du socialisme) avaient mis sur pied des sections musulmanes, et organisaient à leur intention des meetings à la Mutualité ;  la « Gestapo française » de la rue Lauriston recrutait massivement chez les Maghrébins, au point d’être quasiment devenue en 1944 une « Gestapo arabe ». Et ce qui est encore moins clairement perçu, c’est que des pogroms et des législations antisémites se sont multiplié dans le monde musulman sous l’influence directe du nazisme et du fascisme dès les années 1930 et le début des années 1940 : avant que le conflit israélo-arabe ou le sort des réfugiés arabes de Palestine ne servent de prétextes. Les pogromes se sont succédé en Algérie et en Turquie en 1934, en Irak en 1941, au Maroc en 1942, en Libye et en Egypte en 1945 ; une législation implicitement discriminatoire a été promulguée en Egypte à partir des années 1930, une législation explicitement discriminatoire en Turquie en 1942-1944.   Les convergences entre les antisémitismes occidentaux et musulmans se sont poursuivies, et renforcées, après la Seconde Guerre mondiale : de nombreux anciens nazis ont trouvé refuge en terre d’islam ; et le néo-islam radical, tant sunnite (wahhabisme, Frères musulmans, salafisme, néo-ottomanisme) que chiite (khomeinisme), a conforté son antisémitisme propre par une doxa pseudo-scientifique empruntée aux antisémitismes européens (notamment à travers des ouvrages tels que Les Protocoles des Sages de Sion et Mein Kampf). De nouveaux pogromes ont eu lieu – dès 1947 en Syrie et au Yémen ; des législations ouvertement antisémites ont été promulguées à partir des années 1947-1948 dans presque tous les pays arabes ; des politiques d’exclusion puis d’expulsion ont été presque partout mises en place et menées à leur terme. A terme, c’est toute la culture des pays d’islam, savante ou populaire, véhiculée par l’Etat, les universités, les médias, l’édition, le cinéma, les mosquées et les madrassas, qui a été saturée d’antisémitisme occidental.   Mais à la pénétration des antisémitismes occidentaux dans le monde islamique fait aujourd’hui suite un phénomène inverse : la remontée vers l’Occident des antisémitismes islamiques. La culture « marcionisée », voire nazifiée, qui prévaut dans le monde musulman reste en effet, dans une large mesure, celle des communautés musulmanes qui s’implantent dans les pays européens et qui en bouleversent peu à peu la démographie et la sociologie. En France, en particulier, les musulmans, immigrés ou enfants d’immigrés pour la plupart, forment aujourd’hui 10 % au moins de la population globale, mais 20 à 25 % des classes d’âge les plus jeunes.   Les élites et la classe politique françaises ont longtemps cru que les néo-Français musulmans s’accultureraient par le biais de « l’école républicaine » et des « droits de l’homme ». L’amère réalité, c’est qu’ils y parviennent bien plus facilement et bien plus complètement par le biais de l’antisémitisme, mythe fondateur qu’ils partagent avec un grand nombre de « Français de souche ». Si Dieudonné, humoriste de seconde zone, et son compère Alain Soral, acteur raté, ont acquis un tel poids, une telle auctoritas prescriptrice dans la France de 2014, c’est parce qu’ils effectuent cette alchimie dans leurs personnes. Dieudonné est franco-camerounais, à la fois Blanc et Noir, Français de souche et  immigré. Soral, communiste devenu « nationaliste », puis « national-socialiste », prône « l’égalité et la réconciliation » entre Français et néo-Français musulmans. Mais l’alliage ne prend, pour l’un et l’autre, qu’à travers le discours et l’engagement antisémites.   Le noir janvier de 2014 servira-t-il de cote d’alerte ? Pour l’instant, la classe politique ne se préoccupe que… de politique, c’est à dire des élections municipales de mars et des européennes de mai. C’est peut-être un peu court.  

© Michel Gurfinkiel, 2014   Michel Gurfinkiel est le fondateur et président de l’Institut Jean-Jacques Rousseau (Paris), et un Shillman/Ginsburg Fellow au Middle East Forum (Philadelphie). 

Affaire Halimi : la sortie d’Aymeric Caron que vous n’avez pas vue sur France 2
Vous avez dit «incorrect»?
E Levy

Aymeric Caron est de gauche. La preuve, il n’aime pas qu’on tue des enfants. Surtout quand ce sont des enfants palestiniens tués par des soldats israéliens – ce qui, malheureusement arrive, comme dans toutes les guerres, même si on n’a jamais vu les Israéliens acclamer un tueur d’enfants comme l’ont fait les Libanais en accueillant en héros Samir Kuntar, dont le haut fait d’armes était d’avoir fracassé la tête d’une fillette israélienne sur des rochers. Passons, un enfant est un enfant et moi non plus, je n’aime pas que les enfants meurent.
Cependant, on dirait que l’amour des enfants peut faire perdre tout discernement aux plus grands intellectuels. Oui, Caron est un grand intellectuel sinon, il n’aurait pas eu les honneurs de l’éditorial de Jean Birnbaum dans Le Monde des Livres, pour son dernier ouvrage, plaisamment intitulé Incorrect. De méchantes langues vous diront que ce texte indigent et truffé de calomnies court avec zèle d’un lieu commun à une contre-vérité. Pas moi. Pourtant, pour m’attaquer, cet esprit supérieur ne s’est pas donné la peine de me lire, sans doute par peur d’être influencé. Je lui pardonne volontiers, car Caron, et Birnbaum avec lui, dénonce courageusement mon omniprésence médiatique. N’ayant aucun engagement régulier à la télévision, il m’arrive assez fréquemment d’être invitée ici ou là – s’agissant du Service public deux ou trois fois l’an par Taddéï : alors oui, je suis flattée que mon aimable confrère, si j’ose dire, me voie dès qu’il allume la télé – quand le pauvret, lui, résiste dans l’ombre sur France 2 le samedi soir. Que je puisse indisposer, au point que mon image les poursuive, des adversaires aussi titrés, sans avoir à bouger de chez moi, que  le patron d’un grand supplément littéraire et un chroniqueur-vedette se mettent à deux pour me cogner, j’avoue que cela me va droit à l’égo. Je suis partout !
D’accord, ce n’est pas le sujet. Quoique. En vrai, c’est toujours un peu le même sujet: la morgue satisfaite, la bonne conscience d’airain, la haine de la différence intellectuelle qui s’avancent dans les habits de la vertu, du courage et de la tolérance ; le refus de toute complexité drapé dans l’indignation ; les idées courtes et les phrases longues.
Oui, oui, les faits, j’y viens ! Vendredi soir, pendant le tournage de « On n’est pas couchés ! », une altercation, assez violente paraît-il, a mis aux prises Aymeric Caron, chroniqueur gauche de Laurent Ruquier, et le metteur en scène Alexandre Arcady, venu défendre 24 jours, son film sur la séquestration et l’assassinat de Ilan Halimi. J’ai entendu parler de cet incident par quelqu’un, qui en avait entendu parler par quelqu’un…qui connaissait Arcady ou une de ses connaissances. Il n’est même pas scandaleux, juste révélateur d’un état d’esprit commun aux milieux islamistes et à une certaine gauche, plus active dans les médias que dans les partis – ce qui n’est pas nécessairement rassurant. Dans le paquetage idéologique de Caron et de ses multiples clones, il y a, entre autres certitudes rangées au carré, celle qu’Israël est l’un des noms du mal. Alain Finkielkraut aussi – logique, puisque Finkielkraut soutient Israël. N’empêche, il est un peu vexant que Finkie ait droit à un chapitre pour lui tout seul, et Zemmour pareil, alors que moi, j’en partage un avec « Marine », ben oui chef, pourquoi faire compliqué ? Lévy, Le Pen, tout ça, c’est qu’un tas de fachos, non ?
Revenons à notre Caron et à sa dispute avec Arcady. Il est dommage que cette édifiante scène de la vie parisienne ait été coupée au montage – chapeau au monteur car on ne voit rien. La productrice Catherine Barma en a d’ailleurs informé Alexandre Arcady à l’issue du tournage. C’est que les propos de Caron semblent avoir effaré pas mal de monde jusque dans l’équipe de l’émission, aussi a-t-elle dû penser qu’il était inutile de les infliger au téléspectateur. Cette décision est parfaitement légitime. S’agissant d’une conscience morale et d’un penseur de la stature de Caron, il est tout aussi légitime d’éclairer le public, qu’il s’emploie à rééduquer en l’insultant, sur son intéressante vision du monde. Faute de disposer des images, j’ai demandé à Alexandre Arcady de me relater l’accrochage. Par souci de loyauté envers ses employeurs, Natacha Polony a, pour sa part, préféré s’abstenir de tout commentaire, se contentant d’observer que mon récit était, dans l’esprit sinon dans la lettre, conforme à ses souvenirs. Quant à Aymeric Caron, il n’a pas dû avoir eu le temps de répondre à mes messages sollicitant sa version, mais il est le bienvenu s’il souhaite amender celle-ci. Du reste, il me remerciera certainement, car il doit être du genre à assumer ses opinions. Même pas peur. D’ailleurs, de quoi aurait-il peur : s’il était dangereux de dire des âneries, il le saurait.
Polony ouvre le feu. Après quelques amabilités sur le film, elle regrette que le parti choisi par le cinéaste, raconter le drame du seul point de vue de la victime et de sa famille, l’empêche de montrer ce que cette terrible affaire dit de notre société. Il aurait fallu s’intéresser aussi aux motivations des membres du gang des Barbares, précise-t-elle. Elle veut parler de ce mélange de haine des Juifs et d’appât du gain qui a tué Ilan Halimi et qui fait des ravages dans la jeunesse des banlieues, bien au-delà de ces sinistres branquignols du crime. Le cinéaste ayant évoqué la souffrance de « la Communauté », elle ajoute que cette affaire ne doit pas être seulement celle des Juifs. Je l’avoue, l’insistance de certains milieux juifs à imputer ce crime odieux à la seule passion antisémite à l’exclusion de toute autre affect mauvais et, dans la foulée, à faire de Ilan Halimi le « mort des Juifs », m’a souvent mise mal à l’aise. En tout cas, Polony a raison : l’antisémitisme n’est pas le problème des Juifs.
Passablement tendu, Arcady croit déceler dans les propos de la chroniqueuse la tentation de justifier l’injustifiable. Il s’énerve un peu. Aymeric Caron, lui aussi, a entendu de travers, mais par chance, il a entendu ce qu’il voulait entendre. Je suis en partie d’accord avec Natacha, il ne faut pas se focaliser sur l’antisémitisme, embraye-t-il ravi, au grand dam de l’intéressée. Puis, consultant ses fiches soigneusement préparées, il déplore, chiffres à l’appui, que le film passe sous silence les actes islamophobes qui ont bien plus augmenté que les actes antisémites. On ne voit pas bien le rapport. Veut-il dire qu’on en fait un peu trop pour une affaire certes terrible mais isolée, quand l’islamophobie est une réalité quotidienne ? On n’ose le penser, mais Arcady en est convaincu. Le ton monte. Le cinéaste remarque fort justement qu’il n’y a plus un seul élève juif dans les écoles publiques de Seine Saint Denis. À quoi notre Jean Moulin d’opérette répond qu’il est contre tous les racismes. Tant d’audace laisse coi. Polony reprend la parole, évoque Les Territoires perdus de la République, rappelant qu’il a fallu des années pour qu’on accepte de regarder en face la réalité du « nouvel antisémitisme », en clair l’antisémitisme arabo-musulman, devenu une opinion, et une opinion courante, dans une proportion inconnue de la jeunesse des banlieues. Arcady ne sait plus comment la discussion en arrive à Merah. Si on interrogeait Merah, déclare alors Caron, il dirait qu’il a tué des enfants juifs parce que l’armée israélienne tue des enfants palestiniens. Bien sûr, ça ne justifie rien, mais tout de même, c’est vrai que Tsahal tue des enfants. D’ailleurs, là encore, il a les chiffres. Sous le regard médusé des invités, il brandit ses notes, puisées dans le rapport d’une ONG. J’ai les chiffres ! Qu’est-ce que vous répondez à ça ? Arcady s’étrangle. Vous osez dire que l’armée israélienne tue des enfants !, hurle-t-il. Réponse un peu maladroite car la phrase de Caron est factuellement exacte, mais tout le monde a compris. En particulier Polony, qui demande à son partenaire s’il n’a pas perdu la tête. Tu viens à une émission sur Ilan Halimi avec des données sur les Palestiniens tués par l’armée israélienne, est-ce que tu te rends compte de ce que tu fais ?
Attention, tout cela ne fait nullement de Caron un antisémite – et là, il ne s’agit pas d’une antiphrase. Espérons que nul n’aura la sottise de proférer cette accusation mensongère qui lui permettrait de jouer les offensés avec les trémolos d’usage. Caron n’est pas antisémite, il est juste l’un des meilleurs représentants de ce qu’Orwell appelait l’esprit de gramophone. Il pense ce qu’on lui a dit qu’il fallait penser pour avoir le chic radical.
Laurent Ruquier, quant à lui, n’a rien vu venir. On ne saurait le lui reprocher, quand ça part en vrille, on n’y peut rien. Pour calmer le jeu, il passe la parole aux autres invités. À l’écran, on les verra rivaliser dans le bon sentiment et communier dans leur admiration pour 24 jours, un film qui devrait être obligatoire dans les écoles. Tous déclarent fermement être contre le racisme, l’antisémitisme et le nazisme, sans oublier l’homophobie qui tue, elle aussi. Tous le proclament solennellement, les heures les plus noires ne doivent pas revenir. Ouf, on peut enfin aller se coucher.

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Le financement d´ONG politisées par le gouvernement français

 

NGO Monitor

 

Sommaire: Ce rapport fournit une vue d'ensemble des mécanismes français de financement ainsi qu'une analyse de certaines des ONG bénéficiaires de fonds. La marche à suivre de ce rapport est similaire à celle de précédentes analyses de NGO Monitor relatives au système de financement de l'Union Européenne, de la Norvège, du Royaume-Uni et de la Suède. Le gouvernement français, en plus de son soutien à l'Autorité Palestinienne, subvient financièrement et de façon conséquente à certaines ONG palestiniennes locales ainsi qu'à diverses ONG internationales actives sur place. Bon nombre de ces ONG, censées promouvoir les droits de l'homme, la démocratie et le développement sont en réalité engagées dans des campagnes politiques intenses dirigées contre Israël, en violation des règles du gouvernement français sur le financement.

 

I. Contexte:  Soutien aux Palestiniens

 

  • Structures Institutionnelles
  • Budgets

 

II. Financement d'ONG locales

 

  • La Fédération Internationale des droits de l'Homme (FIDH) et la Ligue française des droits de l'homme (LDH)
  • La Plateforme des ONG françaises pour la Palestine
  • Le Comite catholique contre la faim et pour le développement  (CCDF)
  • Secours catholique – Caritas France
  • Coordination Sud

 

III. Financement d'ONG Internationales

 

 

IV. Conclusion
 

 


 

 

 

I. Contexte:  Soutien aux Palestiniens

 

STRUCTURES INSTITUTIONNELLES

 

Le ministère français des Affaires Etrangères (MAE) supervise l'aide au développement et l'assistance aux ONG. La coordination gouvernementale est mise en place par la Direction Générale de la Coopération Internationale et du Développement (DGCID) . La Mission pour la Coopération Non-gouvernementale (MCNG), qui dépend directement du DGCID [1], constitue le contact direct pour les ONG, autorités locales et entreprises en quête de fonds français au développement et à la coopération. L'Agence française au Développement (AFD) implante et dirige les fonds aux ONG s'agissant des activités relatives à la santé et à l'éducation.

 

Créée en 1998 en vue de "produire un effet significatif et de contribuer à l'harmonisation des institutions de développement, à la société et à l'économie", et de consolider "les règles de droit et la démocratie", la zone de solidarité prioritaire (ZSP) constitue un moyen supplémentaire à l'acheminement des fonds du MAF. Le cadre du ZSP a été récemment remis à jour pour y inclure le Liban et l'Autorité Palestinienne.

 

BUDGETS

 

En 2005, la France a versé €8.1 milliard à la coopération au développement.  Sur cette somme, la moyenne annuelle de la contribution française aux Palestiniens s'est élevée à environ €25 millions, à laquelle s'ajoute la contribution française à l'aide de l'Union Européenne (UE) pour l'Autorité Palestinienne (AP), qui a atteint un montant global de €280 millions en 2005 [2] .  De plus, en 2005, le ministère français des Affaires Etrangères a annoncé un plan tendant à doubler sa contribution de € 5.5 millions au fond de la Banque Mondiale pour l'AP. 

 

En 2005, le gouvernement français a donné €1,500,000 à l'AP pour le “développement social” par l'intermédiaire du Fonds au Développement. Cette somme, versée sur une période de 48 mois, est directement acheminée vers la société civile palestinienne et soutient 29 projets d'ONG locales et 9 projets de municipalités palestiniennes. Les noms des ONG bénéficiaires n'est pas disponible sur le site du gouvernement français. Dans ce cas, comme dans d'autres, le manque de transparence est flagrant.[3]

 

De surcroît, le Consulat Général de France à Jérusalem tient une liste des projets soutenus par le Fond Social au Développement pour les années 2006 – 2008: (1) un projet d'eau à Qabatya, (2) un financement de l'agriculture près de Jéricho, (3) le développement de l'Union des Agriculteurs Palestiniens, (4) ainsi que différentes activités dans trois camps de  réfugiés, et (5) trois projets d'ONG.  Notons une fois encore que les noms des ONG impliquées dans ces projets et soutenues par le FDS ne sont pas mentionnés sur le site[4].
 
Le Bureau du MAE pour la coopération non-gouvernementale a cofinancé plus de 600 projets à un coût de €50 millions (282 par des ONG et 323 par les autorités locales), et a permis à quelques 2,000 volontaires de voyager à l'étranger pour travailler au sein de différentes ONG. Le MAE verse chaque année €9.2 millions pour l'aide internationale dans le cadre d'un programme appelé Fonds d'urgence humanitaire (FUH). En 2003, le FUH a versé à l'AP  €3,025,000 par l'intermédiaire de la Croix Rouge Internationale et une ONG palestinienne anonyme[5].  En 2005, l'AP a reçu  €653,534 du FUH.

 


II. Financement d'ONG locales  

 

Une vingtaine d'ONG françaises sont impliquées dans des projets de développement et d'urgence dans l'AP. Certaines d'entre elles sont soutenues par le ministère des Affaires étrangères et ont une relation très proche avec certains éléments de la société palestinienne.

 

Alors que certains programmes du MAE sont utilisés à des fins de développement et d'assistance humanitaire, un financement significatif a été attribué à des ONG engagées dans des programmes contre Israël. De telles activités sont en contradiction avec le but initial du gouvernement français, de "promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité, de prévenir des conflits, de promouvoir l'ordre public dans les Territoires dans le respect de la loi et d'aider au respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales".

 

LA FEDERATION INTERNATIONALE DES DROITS DE L'HOMME (FIDH) ET LA LIGUE FRANCAISE DES DROITS DE L'HOMME (LDH)

 

Fondée en 1922, la FIDH [6] comprend 140 organisations des droits de l'homme dispersées dans une centaine de pays différents.  La FIDH et ses réseaux associés se définissent comme "non-partisans, non-confessionnels, indépendants de tout gouvernement, en quête de défense des droits humains, culturels, civils, politiques et économiques". La mission primaire de la FIDH est de dénoncer les violations des droits de l'homme et alerter la communauté internationale.

 

En 2003, le gouvernement français a versé €1,720,000 pour un travail œuvrant à “la démocratie et aux droits de l'homme". Ce montant a été versé  sur une période de 36 mois.”[7]

 

En dépit de certains projets de valeur et de quelques documents rapportant des abus de droits de l'homme inter-Palestiniens, il y a lieu de mentionner que la FIDH ignore jusqu'à ce jour le contexte du terrorisme. De plus, lors de forums internationaux tels qu'aux Nations Unies, la FIDH a même eu recours à une terminologie juridique biaisée dans ses rapports sur Israël ainsi dans ses plaidoyers. Un exemple de l'approche de la FIDH est un article paru en Octobre 2006, intitulé, "Couler l’Etat palestinien, sanctionner son peuple : l’impact de l’asphyxie économique du Territoire palestinien occupé sur les droits de l’Homme". Le choix du langage émotionnel employé par la FIDH trahit de lui-même l’organisation qui se veut "non partisane" et invite à se poser des questions sur la poursuite de son financement par le MAE [8].

 

La Ligue française des droits de l'homme (LDH), un des membres les plus importants de la FIDH, affirme “lutter contre l'ensemble des atteintes aux droits de l'individu, dans tous les domaines de la vie civique, politique et sociale.” Toutefois, la LDH émet de fréquentes condamnations unilatérales en réponse aux actions d'Israël contre la terreur et appelle à des actions politiques contre Israël. Ces procédés sont en contradiction directe avec les normes de l'UE sur le financement.
 
Le 9 Novembre 2006, deux membres du Comité exécutif de la LDH ont quitté l'organisation en expliquant les raisons de leur démission. Ils ont ainsi donné de nombreux exemples de manquements de la LDH à rapporter certaines violations des droits de l'homme, incluant celles commises contres les civils israéliens. Selon ces officiels, la LDH condamne souvent l'Etat juif, mais "oublie les civils israéliens victimes de bombardements". En outre, ils ont également précisé que la LDH "ne dit presque rien à propos du Darfour ou de la Tchétchénie, et se tait devant les discours négationnistes et antisémites du président iranien".

 

Le 9 novembre, 2006, la LDH a publié un communiqué intitulé “Conflit israélo/palestinien: massacre à Gaza,” condamnant Israël pour "crimes de guerre" et l'accusant "d’une véritable stratégie de la terreur qui inclut l’asphyxie économique de Gaza et de la Cisjordanie.”  Cet article traite du "choix de la politique du pire choisie par le gouvernement Israélien" et rappelle que "le gouvernement israélien refuse toute solution politique pour s’adonner à un usage immodéré de la force". Finalement, la LDH  "appelle les autorités françaises à qualifier comme elles le méritent les opérations israéliennes contre les populations civiles palestiniennes et à saisir, comme le demande le président palestinien, le Conseil de sécurité de l’ONU dans les plus brefs délais". [9]

 

L'utilisation sélective par la LDH d'une terminologie qui relève de l'émotionnel comme "crimes de guerre", "punition collective", et "violations du droit international" en se référant à Israël reflète une approche biaisée et politisée. Cette pratique consiste en une application subjective de rhétorique légale tendant à utiliser le droit international pour en fait façonner la position politique de la LDH. Un tel procédé constitue non seulement une violation du mandat de réseau des droits de l'homme financé par le gouvernement français, mais est en plus un élément indicateur du double jeu joué par la LDH.

 

LA PLATEFORME DES ONG FRANCAISES POUR LA PALESTINE

 

Une des ONG les plus grandes et plus hautement considérées dans le milieu des ONG humanitaires et de développement est la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine (la Plateforme)[10]. Créée en 1994, la Plateforme compte 40 associations membres et affirme "œuvrer à la défense des droits de l'homme, être un lieu d’échange de l’information, de rencontre et de synergie entre les organisations françaises de solidarité internationale et  travailler avec les Palestiniens et/ou les Israéliens, dans les Territoires palestiniens et/ou en Israël et/ou en France". Les membres de la Plateforme incluent la LDH, Amnesty International, Handicap International, Médecins du Monde, Caritas France ainsi que le Palestinian NGO Network (PNGO) et le Palestinian Environmental NGOs Network (PENGON).  La Plateforme entretient des liens très politisés avec des ONG tels que le Comité Israélien contre les destructions de maison  (ICAHD) et Ittijah

 

Financièrement soutenue par le ministère des Affaires étrangères, la Plateforme organise des campagnes contre le "Mur" et "l'Occupation" ainsi que la publication de différentes brochures sur les réfugiés Palestiniens et le droit de retour. Alors qu'elle condamne les actions israéliennes d'auto-défense, la Plateforme n'appelle pas à mettre un terme  à la violence Palestinienne et au démantèlement des organisations terroristes. La Plateforme appelle à bafouer les accords entre l'UE et Israël. Elle dédie une section tout entière de son site à démontrer des "preuves" supportant cette campagne. [11

 

Dans un document du 21 Juillet 2006, textuellement intitulé et orthographié “Spécial attaque israélienne au Liban et à Gaza,” [12] la Plateforme donne une liste d'articles condamnant “les crimes de guerre contre le Liban et Gaza”.  En date du 10 juin 2007, la Plateforme a organisé une “Journée Internationale pour une paix juste entre Palestiniens et Israéliens,” au cours de laquelle a été condamnée de façon répétée les “40 ans d'occupation des territoires Palestiniens” en précisant “que le monde dit NON a l'occupation israélienne".[13] Ces activités gomment implicitement le contexte du terrorisme palestinien, les combats entre les factions et la corruption au sein de l'AP.

 

Un autre document, intitulé, "Elections 2007: La position de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine", appelle à des sanctions contre Israël, au respect du droit international, à la reconnaissance de Jérusalem Est comme la capitale de l'AP, et à la destruction du "Mur". Ce document affirme que "le cycle de violence impose par Israël depuis l'élection du Hamas… requiert une action de la Communauté Internationale".

 

Face aux prises de positions politiques prises par la Plateforme, le Sénateur français, Roger Karoutchi a informé le ministère des Affaires étrangères que “celle-ci (la Plateforme) comporte un certain nombre d’associations se cachant sous le nom anodin d’ONG qui ont, entre autre, pour activité l’organisation de manifestations contre le « Mur » et « la campagne pour le boycott d’Israël », visant à suspendre l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël"[14]. Lors d'un entretien avec l'ancien ministre des Affaires étrangères,  Philippe Douste-Blazy, le Sénateur Karoutchi a interrogé sur le financement par le quai d’Orsay de « la plateforme des ONG françaises pour la Palestine ». En réponse, Philippe Douste Blazy a affirmé que  "(…) La Plateforme des ONG françaises effectue un travail utile de coordination d'une partie de l'aide non gouvernementale française aux Palestiniens et aux associations palestiniennes (...) Il va de soi que le ministère des Affaires étrangères ne finance aucune activité politique de quelque association que ce soit (…). [15] (Le Sénateur Karoutchi est membre de l'UMP, ancien parti du Président Nicolas Sarkozy.)

 

COMITE CATHOLIQUE CONTRE LA FAIM ET POUR LE DEVELOPPEMENT (CCFD)

 

Décrit comme la plus importante ONG française de développement international, le CCFD est composé de 28 mouvements et services d'église. Bénéficiaire en 2003 de €1,072,615.08 du gouvernement français, le CCFD soutient des projets de développement au sein de la population en détresse dans des situations intolérables en œuvrant à arrêter le déni de l'Autre.[16]

 

Durant la guerre du Liban, le CCFD a choisi de concentrer ses actions exclusivement sur les actions israéliennes. Elle a ignoré virtuellement le million de citoyens israéliens déplacés et le harcèlement des tirs de missiles Katyusha par le Hezbollah. Le langage émotionnel des titres suivants indiquent clairement la positions biaisée du CCFD: 12 Aout, “le Liban sous les bombes", 5 Aout 2006 “Le Liban meurtri, Fragile Liban, redoutables projets",” 3 Aout 2006, “Jours de ténèbres;” 1er Aout 2006, “Liban, prions pour la Paix et la Justice;”  27 Juillet, 2006, “Liban, une suspension immédiate des hostilités est possible, elle est donc un devoir;” 19 Juillet Liban-Gaza, “les deux faces d'une même guerre;” 15 Juillet 2006, “L'objectif réel de la guerre au Liban;” 15 Juillet 2006, “Prise d'otages, détenus libanais en Israël et frappes israéliennes sur le Liban;” 13 Juillet 2006, Paix au Moyen-Orient, “La COE demande l'arrêt des violences, la protection des civiles et la fin des discours bellicistes.”

 

SECOURS CATHOLIQUE – CARITAS FRANCE

 

Fondée en 1987, Caritas International [17] est "une confédération de 162 organisations catholiques d’aide, de développement et de service social, travaillant pour construire un monde meilleur, spécialement en faveur des pauvres et des opprimés, dans plus de 200 pays et territoires.” Caritas affirme “gérer de manière efficace les ressources qui nous sont confiées, conscients du fait que nous sommes tenus de toujours faire preuve de transparence et de responsabilité à l'égard des pauvres, de l'Eglise et des autres.”  Secours Catholique est la branche française de Caritas.

 

Avec un budget annuel de €30 à €35 millions, Secours Catholique reçoit 10 % de ressources publiques. En 2003, il a obtenu €1,834,790.02 du gouvernement français.[18] Décrit comme un “partenaire national” sur le site du MAE concernant les mesures d'aide d'urgence, Secours Catholique entretient des liens avec l'ONG hautement politisée qu'est la Plateforme et soutient des campagnes internationales contre la barrière de sécurité israélienne. Cette ONG a même organisé une pétition contre le "Mur" et a affirmé que "le gouvernement israélien a ignoré la requête des Nations Unies de détruire le Mur… développe la colonisation et planifie un nouveau pays, tout cela en violation du droit international."

 

COORDINATION SUD

 

Depuis sa création en 1994, Coordination SUD [19] a élargi son cercle d'affiliation à environ 100 membres, incluant l'organisme politisé CCFD ainsi que Care France.  Coordination SUD a deux missions centrales: (1) aider les ONG françaises à être plus impliquées dans les débats internationaux au travers d’un meilleur travail avec les autorités publiques françaises et (2) renforcer les ONG françaises et faciliter leur accès à des financements.  En 2003, Coordination SUD a reçu du MAE 423,300 euros pour “le développement public”. [20]

 

En Novembre 2006, Coordination SUD a publié un article intitulé "Halte au massacre du peuple palestinien,” et se réfère à “la brutalité de l'agression israélienne contre le Liban qui a traumatisé la communauté internationale.” L'article décrit Gaza comme une “véritable prison où les habitants sont soumis à un impitoyable blocus ainsi qu’aux incursions incessantes et aux raids aériens israéliens".En Novembre 2006, Coordination SUD a publié un article intitule “Massacre à Gaza,” qui traite de la “disproportion des attaques israéliennes” et de “la stratégie d'asphyxie de Gaza.”[21]

 

 

 

III. Financement d'ONG Internationales

 

Parallèlement au financement d’ONG francophones, le MAE apporte un soutien financier substantiel à des organisations basées en France titulaires de mandats importants. De plus, le site internet du MAE indique clairement entretenir des relations étroites avec des ONG politisées comme le Centre Palestinien pour les droits de l’Homme.

 

MEDECINS SANS FRONTIERES (MSF) [22]

 

Fondée en 1971, MSF se décrit comme "une association médicale humanitaire indépendante qui apporte son aide à ceux dont la survie est menacée par des crises dues à la violence ou à la négligence cynique d’autres hommes. Elle délivre ses secours en toute impartialité et se réserve le droit de s’exprimer publiquement sur les situations dont ses équipes peuvent être témoin".

 

Le rapport financier de MSF révèle que cette ONG a reçu un montant important du gouvernement français en 2004 et 2005. En plus, MSF a reçu €30 millions en 2004 et €24 millions en 2005 de municipalités françaises et de conseils régionaux.  [23]

 

MSF est actif dans le travail avec les enfants palestiniens dans différents domaines.  Toutefois, les Officiels de MSF s'écartent souvent de leur mission humanitaire et utilise un langage politisé et biaisé, a l'image d'expressions telles que "la violence de l'occupation israélienne", "l'humiliation quotidienne", "la crainte des représailles de l'armée israélienne par l'armée israélienne et les colons juifs".

 

MEDECINS DU MONDE (MdM) [24]

 

MdM est une ONG médicale humanitaire fondée en 1986, avec le slogan “Il n'y a de victimes justes ou fausses.”  Fondée par le MAF, le budget de MdM en 2005 s’élevait presque à €40 millions, dont 72% provient de sources privées.

 

Détenteur du statut d'observateur auprès de la très politisée Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, MdM occulte souvent le contexte de la terreur, émet des propos dénués de crédibilité, comme l'a déjà prouvé NGO Monitor. En Décembre 2006, MdM a publié un rapport intitule “ Bande de Gaza - Impact de l'embargo international et des attaques de l'armée israélienne sur l'état de santé de la population”. Cet article fournit une claire indication sur la perspective biaisé de cette ONG. Le rapport de MdM traite de l'état psychique et des impacts traumatisants sur la population palestinienne en raison de l'occupation, mais a omis de mentionner les effets du terrorisme sur la population israélienne.[25]

 

En outre, MdM a rejoint 21 autres ONG politisées, incluant Christian Aid, Oxfam, et World Vision Jerusalem. Il a signé un document qui déplore la construction du Mur dans les territoires palestiniens et la misère endurée par le peuple palestinien. Cette prise de position inclut un descriptif émotionnel de la barrière de sécurité en se référant à "l'irréparable dommage sur l'économie et le niveau de vie des Palestiniens" ainsi que “les tendances irréversibles sur la construction sociale de la Cisjordanie.”  En revanche, il n’est fait aucune mention du rôle de prévention du terrorisme joué par la barrière de sécurité ni le refus du Hamas de renoncer à la violence et à  reconnaitre Israël.

 

FINANCEMENT D'ONG PALESTINIENNES

 

La relation directe du MAE avec des ONG palestiniennes est parfaitement illustrée par le site du MAE qui indique que l'expertise du Réseau Palestinien des Organisations non gouvernementales (PNGO) "sera systématiquement requise pour adapter la stratégie du Fonds social de développement aux changements de la société Palestinienne". (lien expiré). Comme l'a déjà mentionné NGO Monitor, le PNGO, composé de 92 ONG palestiniennes, était un participant actif à la Conférence de Durban en 2001 au cours de laquelle a pris place un appel au boycottage d'Israël. C'est aussi à cette occasion que l'image nazie a été utilisée pour critiquer les actions militaires israéliennes.

 

En finançant des ONG qui ont pour but de promouvoir des positions radicales anti-israéliennes, au lieu de favoriser des échanges constructifs, le MAE va à l'encontre de ses perspectives humanitaires. En plus de la relation étroite entre le MFA et le PNGO, le Centre Palestinien pour les droits de l'homme (PCHR) est soutenu financièrement par le MAE par le biais du Consulat General de France à Jérusalem, qui a reçu, en 2004 $78,460.  PCHR a été crée en 1995 comme un "organisme légal indépendant basé dans la ville de Gaza et visant à protéger les droits de l'homme, promouvant les règles de droit, et œuvrant au maintien des principes démocratiques dans les territoires occupés palestiniens".

 

Les rapports de NGO Monitor ont démontre l'étendue des activités politiques menées par le PCHR et la propagation d'un agenda anti-israélien dans les medias et les organisations internationales. Dans ses publications, le PCHR, tout en participant activement au boycott et à des campagnes contre Israël, a accusé systématiquement Israël pour crimes de guerre, nettoyage ethnique et punition collective.

 

 

 

IV. Conclusion

 

En soutenant bon nombre d'ONG engagées dans de virulentes campagnes de communication dirigées contre Israël, le gouvernement français n'a pas, jusqu'à ce jour, atteint son but initial de "promouvoir la paix et la sécurité", "prévenir les conflits", "promouvoir l’ordre public dans les Territoires dans le respect du droit",et aider "au respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales". De nombreuses ONG soutenues par le MAE contribuent activement à la fameuse stratégie de Durban visant à diaboliser Israël et participent activement à des campagnes de boycott et procèdent à une manipulation des droits de l'homme par un recours indu à une rhétorique inadmissible.

 

Nous souhaitons que le gouvernement français vérifie plus efficacement les comptes rendus des ONG bénéficiaires de fonds de développement du MAE. Ce contrôle permettrait de garantir que ces ONG partenaires utilisent leur financement en accord avec les buts posés par le MAE. La mise en place de nouvelles lignes directrices serait certainement un remède pour prévenir ce genre de pratique et éviter, à l'avenir, des violations de principes.

 

 

 

Lettre ouverte à Madame le Ministre de la Culture

De pire en pire la France pro-terroriste !


Une certaine intelligentsia française tombe chaque jour un peu plus dans une perte des valeurs fondatrices de notre culture judéo-chrétienne. La « culture » n’y échappe pas: le Musée du Jeu de Paume consacre une exposition photo à la mémoire des terroristes palestiniens !


Une exposition de Ahlam Shibli conçue spécialement pour l’occasion montre « les efforts de la société palestinienne pour préserver la présence de ceux qui ont perdu la vie en combattant l’occupant » ! Le Musée organisateur de cette apologie du terrorisme n’hésite pas à qualifier de « combattant » des assassins ayant tué des civils, femmes, enfants, israéliens au nom d’une prétendue résistance au « régime colonial » !

Il s’agit d’une vraie apologie du terrorisme où des ordures de la pire espèce sont qualifiés de « Martyr mort en opération » ! Faut-il rappeler aux dirigeants de ce musée que ces terroristes ne défendent pas la cause palestinienne mais celle de l’Islam radical ? Comment combattre des islamistes comme Mohamed Merah quand un grand musée consacre une exposition à la mémoire de terroristes ayant assassinés des civils ?

Nous nous joignons à la lettre ouverte au Ministre de la Culture de Gilles William Goldnadel pour exprimer son indignation. Nous préparons diverses actions contre cette exposition irresponsable !

Madame le Ministre,

Le Ministère de la Culture subventionne le musée du Jeu de Paume.

 

Ce musée propose aujourd’hui à ses visiteurs, une exposition de la photographe Ahlam Shibli.

 

L’essentiel de cette exposition baptisée « Foyer Fantôme » est constituée de 68 photographies de portraits de terroristes palestiniens, membre des brigades des martyrs d’Al Aksa.

 

L’intention de l’exposition est de montrer comment les familles palestiniennes entretiennent la mémoire de ces hommes et femmes morts dans de nombreux attentats-suicide commis contre les civils israéliens.

 

Les légendes qui accompagnent chaque photo reprennent systématiquement la terminologie sacrificielle : « martyr mort en opération ».

 

A aucun moment, il n’est indiqué qu’il s’agit d’attentats terroristes aveugles visant des civils juifs.

 

Je me permets, en conséquence, de vous poser deux questions : à l’heure où, depuis le massacre de soldats et d’écoliers à Toulouse, le terrorisme islamiste, émanant d’individus isolés et exaltés, frappent la France et le monde, une telle exposition exaltant la mort sacrificielle n’est-elle pas la marque de l’irresponsabilité ?

 

A l’heure où le gouvernement, auquel vous appartenez, avec une sincérité et une détermination dont je ne veux pas douter, prétend lutter contre le terrorisme, cette exposition subventionnée n’est-elle pas également la marque d’une complaisance pour la radicalité violente qui persiste à demeurer chez certains intellectuels ou artistes ?

 

Je vous remercie, en conséquence, de bien vouloir me donner votre point de vue sur cette exposition, ainsi que sur les mesures que vous comptez éventuellement prendre.

 

Dans cette attente,

 

Veuillez croire, Madame le Ministre, en ma très respectueuse considération.

 

 

Gilles William GOLDNADEL

Président France Israël

Pourquoi la lutte contre l’antisémitisme peut échouer

 

Shmuel Trigano 

 

Les récents chiffres de la Commission des droits de l’homme nous montrent, si besoin était, que la crise antisémite ne faiblit pas mais au contraire s’approfondit (+58% en 2012). L’opinion émise par la présidente de cette commission est elle même un élément qui confirme sa gravité car elle juge que les causes de l’antisémitisme sont « essentiellement conjoncturelles » alors que celles des actes antimusulmans sont « structurelles ». Un tel jugement, au terme de 12 ans d’antisémitisme, démontre l’existence d’une cécité « structurelle » au sommet de l’État. Elle remonte à l’ère chiraquienne lorsque le gouvernement de cohabitation imposa une censure d’environ un an sur 500 actes antisémites perpétrés en France « pour ne pas jeter de l’huile sur le feu ».

 

C’est la façon de considérer la nature du phénomène contre lequel on lutte qui est erronée. Le problème que pose l’antisémitisme ne relève ni du « racisme », ni de la « tension inter-communautaire », ni d’un dispositif de « sécurité ». Il pose un problème politique et national, en ce sens que des intentions agressives répétitives, pouvant aller jusqu’au meurtre, émanent de certains milieux de la population française prenant pour cible une partie de la population clairement identifiée comme juive. C’est une forme de guerre civile potentielle qui est en germe dans l’antisémitisme. Il ébranle en effet le pacte de fraternité et de concitoyenneté qui fait la nation. C’est en ce sens qu’il met en jeu l’État et la communauté des citoyens. Or, c’est là où le bât blesse car l’État n’assume pas ses responsabilités politiques. L’affaire Merah et ses suites (augmentation des actes antisémites) ont montré que dans la population où se développe l’antisémitisme se trouvent des milieux inspirés par l’islam et le djihad, un constat jusqu’alors interdit car politiquement incorrect.

 

C’est en fait ce que l’État « pensait » auparavant sans le dire, en adoptant le leurre des « tensions inter-communautaires » là où il s’agissait d’antisémitisme, et en cornaquant le « dialogue judéo-musulman » à travers forces cérémonies spectaculaires de « pacification ». Si l’islam inspire des djihadistes français, ce n’est pas tant comme religion que l’islam doit répondre mais comme partie de la nation. Ce n’est pas la bonne volonté des musulmans envers les Juifs qui est mise en jeu du fait de l’existence de ce djihadisme dans leurs rangs mais leur volonté et leur capacité d’être des concitoyens, membres de la nation.

 

Quand l’État accuse le coup parce que les choses deviennent évidentes (affaire Merah), il opte pour la politique de la compassion et du discours sécuritaire. Or cela ne résout rien. En effet, la compassion de l’opinion, si elle est bienvenue, est aussi objectivement un leurre si elle reste persuadée de la culpabilité d’Israël et donc d’une quelconque légitimité du discours néo-antisémite. L’antisionisme, est le cheval de Troie de sa justification morale car la cause palestinienne est réputée juste. C’est le cœur de la banalisation du nouvel antisémitisme.

 

Et là, nous touchons à l’erreur de stratégie commise par un grand secteur de l’opinion juive qui refuse le combat sur ce plan là. Au lieu de pourfendre ces accusations, fondées sur une falsification de la réalité objective, elle proclame avec une naïveté confondante et pathétique son désir de paix, son engagement pour « deux États », jusqu’à faire la promotion de ses ennemis déclarés, en ouvrant une avenue à leur triomphe. Elle se prête naturellement au spectacle de la pacification communautaire et s’enivre de la compassion. Elle invoque la République comme principe – et c’est d’une certaine façon aussi ce que je fais – mais est-ce réaliste ? La République dans son sens classique ne connaît pas de « Juifs » ni de « musulmans » mais uniquement des « citoyens », et cela n’aide pas à cerner le problème. Il suffit de se rappeler les deux semaines indignes pendant lesquelles l’opinion s’est demandée si le meurtre d’Ilan Halimi était antisémite et de voir la difficulté du tribunal à qualifier un acte d’« antisémite ». Il y a fort à craindre que même cette République-là n’existe plus, quand elle patronne le soutien d’une puissance musulmane comme le Qatar au bénéfice des seuls musulmans des banlieues… Le multiculturalisme est désormais à l’œuvre et les Juifs y sont en minorité. Le déni du réel n’est pas une politique mais quand la réalité politique le pratique, le principe de réalité devient chancelant !

 

Paru dans Actualité Juive le 12 avril 2013.


 

Propos recueillis par Laëtitia Enriquez, pour l’édition n°1245 d’Actualité Juive du 21 février 2013.

 

Le Service de Protection de la Communauté Juive a remis ce mercredi 20 février son rapport annuel sur l’antisémitisme en France*, qui révèle une augmentation de 58% des actes antisémites perpétrés en 2012. Retour, avec son directeur général, sur cette année noire.

 

Actualité Juive : Le rapport du SPCJ révèle que les actes antisémites ont augmenté de 58% en 2012 par rapport à l’année précédente et les agressions physiques et verbales ont augmenté de 82%.Une grande partie de ces actes ont été perpétrés dans la foulée de la tuerie de Toulouse et de l’attentat contre le supermarché de Sarcelles. Comment l’expliquer ?

 

Ron Refaéli : C’est en effet la première fois que des situations conjoncturelles franco-françaises – la tuerie de Toulouse et le démantèlement de la cellule antiterroriste après l’attentat de Sarcelles – et non pas un contexte international, créent un pic de violences antisémites. A ces deux reprises, la dénonciation d’un fait antisémite grave a provoqué, par mimétisme, une poussée  d’antisémitisme dans la foulée. Après Toulouse et après le démantèlement, nous avons assisté à une réaction épidermique des antisémites sur tout le territoire français, qui ont reproduit des schémas et qui semblent avoir ressenti une liberté d’agir à ce moment-là.

 

Cette flambée de l’antisémitisme constatée après des actes graves représente une inquiétante nouveauté…

 

C’est un paradoxe absolu. Loin de susciter une prise de conscience générale à travers toute la société, on a eu le sentiment que ces attentats de Toulouse et de Sarcelles ont donné une légitimité, de la détermination et de la force aux antisémites.

 

Quel est le profil général des agresseurs et auteurs d’actes antisémites ?

 

Certes, nous n’avons pas une approche statistique, néanmoins la très grande majorité des victimes des agressions physiques que nous avons prises en charge au SPCJ décrivent leurs agresseurs comme étant de type nord-africain. Le fait de le dire n’a pas pour but de stigmatiser une minorité mais de nommer le mal pour le connaître, le comprendre et le combattre.

 

Le rapport indique que 69% des violences antisémites sont commises sur la voie publique. Qu’en est-il de l’assistance à personne en danger lorsque ces attaques sont perpétrées ?

 

Malheureusement, l’antisémitisme et son expression violente sur la voie publique n’échappent pas à une réalité d’égoïsme et de manque de réaction de la part des autres concitoyens. D’une manière globale, et qu’il s’agisse d’une agression antisémite ou non, on ne porte malheureusement pas secours, par peur, par lâcheté ou par manque d’éducation.

 

55% des violences racistes perpétrées en France en 2012 ont été dirigées contre des Juifs. Que révèle ce chiffre ?

 

C’est la première fois que nous pointons de façon aussi précise cette réalité. Ce chiffre est à mettre en perspective avec la réalité démographique estimée de la communauté juive. Il prouve à tous ceux qui estiment que l’antisémitisme ne serait qu’un particularisme du racisme qu’il possède aussi une spécificité. Ce chiffre prouve en effet qu’un Juif court beaucoup plus de risques de se faire agresser que n’importe quel autre individu appartenant à une minorité. En outre, alors que les actes antisémites ont augmenté de 58%, les autres actes racistes et xénophobes ont augmenté de 6%. 

 

(1)Consultable sur le site spcj.org

 

France :de qui se moque-t-on au quai d’Orsay et dans les colonnes de « Ouest-France »?

 janvier 9th, 2013  Aschkel

 


Rapport du sénat, des choses intéressantes, mais surtout : contre Israël, un procès à charge


Des chiffres et des lettres

Depuis le texte ci-après, qui se voulait une réponse au réquisitoire à charge de l’ex sénateur Cerisier Benguiga, des éléments de faits complémentaires sont arrivés. Ils réduisent à néant les assertions répétées jusqu’à la nausée par toutes sortes de personnages, depuis l’assassin raté militante stalinienne d’un « parti communiste libanais », en passant par le Quai d’Orsay, son chef actuel et notre ancien sénateur, sans oublier la presse quotidienne qui s’apparente de plus en plus à des sortes de Stürmer et de Beobechter.

Pour compléter l’information de notre lecteur, je me suis donc permis d’allonger un texte dont certains amis m’ont reproché l’excessive longueur. Tant pis, j’allonge, je complète, je précise.

Alors complétons et précisons, allongeons…

Du 23 au 29 décembre 2012, par les points de passage à ciel ouvert, par les points d’accès officiels à Gaza, en venant d’Israël, passeront 1117 camions.

159,55 camions -en moyenne journalière-ont  véhiculé :

467 du matériel de construction

273 des fruits et des légumes

78 des produits de première nécessité

13 des médicaments et des équipements médicaux

17 des produits agricoles

37 des produits électroménagers

62 des produits de plomberie et de la céramique

10 camions apportaient des vêtements

82 des produits de nourriture animale

25 de produits hygiéniques

Notons ici qu’ont aussi été livrés :

759 tonnes de gaz de cuisines (plus de 200000 bonbonnes, en 7 jours)

Et que 39 camions venus de Gaza ont exportés, via Israël : 32,3 tonnes de fraises, 13,7 tonnes de tomates, 3,5 tonnes de poivrons, 1,7 tonnes d’épices, 1635 arbres et des fleurs (116510).

Un inhumain et total bouclage humanitaire (selon le correspondant d’Ouest-France)?

Un blocus inhumain, un embargo pis que l’enfermement des Juifs du ghetto de Varsovie ?

Vous le pensez aussi ?

C’est ce que disent à qui veut les entendre des personnages sans foi ni loi. C’est la propagande mortifère distillée par leurs dirigeants auprès des jeunes socialistes scandinaves assassinés, exécutés sommairement par Breivik, pour les amener moralement à se préparer à de nouvelles « flottilles » destinées, leur racontait-on, à briser l’inhumain embargo perpétré par « l’entité coloniale sioniste ».

Ajoutons : que 325 personnes nécessitant des soins médicaux ainsi que leurs proches de parents, hospitalisés en Israël ou en Judée Samarie (« l’Etat arabo-musulman de Palestine), ont pu se rendre en Israël ou en Judée Samarie/Palestine, via les points de passages israéliens, sans avoir à financer les racketters de l’industrie du tunnel.

A ces personnes, il convient d’ajouter, comme autre preuve du « bouclage implacable » dont Israël se rendrait coupable… 291 personnes, des employés d’organisations internationales sortis tout à fait légalement, sans racket israélien, via les points de passage israéliens. Ce sera aussi le cas de 281 employés d’organisations internationales, mais en sens inverse, d’Israël vers Gaza. Curieux quand même cet embargo humanitaire qui ne bloque rien et ne cherche qu’à bloquer que les missiles « FAJR 3 et FAJR 5 » venant d’Iran. Il faut croire que les missiles iranien à moyenne portée sont des produits de base pour Gaza, que c’est une nouvelle génération de produits vitaux pour des  personnes se nourrissant d’explosifs et de leur contenant (les missiles iraniens).

Au total, 31736 tonnes de marchandises sont entrées à Gaza la dernière semaine de décembre. La première semaine de janvier, 32800 tonnes sont passées d’Israël à Gaza.

Blocus, embargo, siège, population privée de tout….de qui se moque-t-on au quai d’Orsay et dans les colonnes de « Ouest-France », page 83 du rapport du sénat ?

Alain Rubin le 8 janvier 2013

 

Rapport du sénat, des choses intéressantes, mais surtout : contre Israël, un procès à charge

A l’automne 2009, une commission sénatoriale rendait compte de sa mission au Proche et Moyen-Orient. Résultat de ces pérégrinations réalisées dans de bonnes conditions de confort : 113 pages. On y trouve beaucoup de redîtes, quelques informations intéressantes, -tel les que le « PV » de discussion entre la mission sénatoriale et le secrétaire général du HAMAS-, et un long réquisitoire à l’encontre d’Israël.

On ne manquera pas d’être frappé par certaines absences, et non des moindres, en termes de documentation annexe et de références historiques. En effet, si nos sénateurs ont tenu à faire figurer la Charte du Hamas et à remonter jusqu’à la mort de l’empire ottoman « dépecé » par la France et la Grande-Bretagne*1, ils ont par contre oublié les votes de la SDN, le traité de San Remo ainsi que les statistiques ottomanes de 1903 concernant les populations résidant à Jérusalem*2. Ils ont également omis, -mais est-ce une omission ?-, de citer la lettre adressée, par les notables alaouites de Syrie, au printemps de 1936 à Léon Blum, alors Président du Conseil*3 dans le cadre du gouvernement de Front populaire.

Trois ans après, la diplomatie de l’actuel gouvernement ne rend pas inutile de revenir sur ce rapport.

Ligne stratégique : vouloir se rassurer à bon compte, mettre sa tête sous son aile 

La charte du HAMAS dit qu’il faut se débarrasser définitivement des Juifs partout dans le monde, ainsi que des communistes et des Francs-maçons. Elle s’affirme comme un Manifeste-programme politico-religieux mondial. Mais rassurez vous bonnes gens, dormez en paix, ce n’est en réalité qu’un tigre en papier nous disent nos sénateurs ; ce n’est  qu’un pur outil propagandiste, pour ne pas se faire déborder par plus djihadiste…voici ce que nous vend le rapport.

Principale ligne stratégique du rapport

Israël est cause de tout. Si l’islam redevient conquérant et agressif, s’il est partout turbulent jusqu’à occuper des rues pour des prières publiques, jusqu’à poser des bombes dans les métros espagnols et britanniques, s’il affiche en Belgique l’ambition d’établir un Etat islamique régi par la charia, si des quartiers londoniens sont déjà, pour partie, régis par la charia, ce serait en quelque sorte malgré lui. La cause de cet expansionnisme exclusiviste refoulant les normes locales ne serait pas interne à l’islam. La cause serait à rechercher du côté des « défaites et des humiliations infligées par Israël ».

Sans Israël, sans son refus de se laisser assassiner, -en 1948 et ensuite-, sans ses ripostes énergiques pour ne pas se laisser égorger jusqu’au dernier, l’islam aurait fait son aggiornamento. Il aurait trouvé ses Jean XXII et ses Jean Paul II. Sans Israël, nous serions en paix, l’islam ne poserait pas plus de problèmes, à notre société laïque, que ne lui en pose le protestantisme évangéliste…

Je résume, mais dans ce paradigme se trouve le concentré du rapport présenté par Madame Cerisier Benguiga : sans Israël, nous aurions la paix partout dans le monde. Sans Israël, aucune conductrice de bus de la RATP n’aurait eu à se plaindre des rebuffades de certains conducteurs mâles adeptes de la divine et pacifique « religion ». Ces hommes sont humiliés par les victoires d’Israël, alors ils se vengent sur des conductrices femmes.  Autrement, sans les « humiliations infligées à l’islam » par les victoires militaires d’Israël, ils supporteraient patiemment et sans aménité aucune de s’assoir sur leur siège de conducteur juste après qu’une conductrice y ait posé son séant, et sans faire aucune observation déplaisante à l’encontre de leurs collègues femmes…

Sans Israël, les prédicateurs pakistanais de Londres n’auraient pas pris le contrôle de quartiers londoniens où il est devenu illicite de boire de la bière ou d’écouter de la musique impie…Sans Israël, il n’y aurait aucune exigence de transformation de la Grande-Bretagne en royaume islamique régi par la charia.

Un ami me disait qu’il y avait beaucoup de choses intéressantes dans ce rapport

Les Russes disent qu’une goutte de goudron dans un baril de miel suffit à dénaturer celui-ci. Dans le rapport sénatorial présenté par Madame Cerisier Benguiga, des gouttes de goudron, il n’en manque pas. Il y en a…presqu’à chaque page. C’est ainsi que madame le sénateur retrouve l’audace de l’imposteur, pour écrire et défendre, à propos de Gaza, je cite : « (…) que les tunnels étant le seul moyen pour les populations palestinienne de la bande de Gaza de se procurer des vivres, des médicaments et des marchandises » (page 83).

Les terminaux israéliens, ils n’existent pas pour le rapporteur. Le ravitaillement quotidien par camions entiers, il n’existe pas non plus. Les guets-apens, -régulièrement tendus aux conducteurs de camions israéliens, tirés comme des lapins, comme ces deux chauffeurs israéliens tués au printemps de 2008 alors qu’ils livraient des vivres aux gazaouites-, ça n’a jamais existé. Seuls doivent exister, pour nos sénateurs rapporteurs, les tunnels, seuls moyens pour acheminer du ravitaillement.

Le mensonge est ici érigé en doctrine et, par conséquent, en forfaiture assumée

Je veux poser ici cette question : quand un élu est en mission officielle, qu’il est payé par la république, par nos impôts, qu’il inclut des mensonges avérés dans son rapport présenté pour devenir la position du pays via, ici, le Sénat, comment cela doit-il s’appeler ? N’est-ce » pas un délit ? N’est-ce pas une forfaiture ?

N’est-ce pas une forfaiture ?

N’est-ce pas une trahison, incompatible avec l’exercice du mandat et passible de poursuite ?

Tout le reste serait-il vrai et honnête, dans ces 113 pages ?

Ces deux lignes odieusement mensongères sont-elles les seules à poser problème ? Ne dénoncent-elles pas, de toute façon, ce rapport sénatorial comme étant une sinistre machination, comme étant un document qui n’a que l’apparence extérieure de l’équilibre, comme étant un document digne de réquisitoires purement à charge prononcés par différentes inquisitions.

Quand je disais qu’à part ces deux lignes tout le reste serait intéressant, j’étais indulgent

En effet, les gouttes de goudron, les doses de poison violent, se retrouvent ailleurs dans le rapport. Elles l’égrènent. Ainsi, quand madame Cerisier Benguiga oppose le comportement gouvernemental français et/ou britannique à celui du gouvernement d’Israël, quand elle compare les réactions des dirigeants britanniques (face à l’IRA poseur de bombes) ou français (face au Hezbollah ayant fait assassiner à la voiture piégée des dizaines de militaires français de la FINUL *1), à celles du gouvernement israélien confronté aux envois quotidiens de roquettes sur Sderot et Ashkelon, le raisonnement outrancièrement provocateur éclate au visage du lecteur.

Questions précise à madame le Sénateur : Madame, vous interpelez vos collègues et l’opinion, demandant : Est-ce que la Grande-Bretagne à contre-attaqué sur Dublin ou sur l’Ulster pour réagir aux attentats de l’IRA ?

Madame Benguiga, quand avez-vous vu que l’IRA faisait exploser des autobus anglais bondés ou qu’elle envoyait ses militants armés tuer dans leur sommeil des familles de protestants irlandais ou d’anglais vivant en Ulster, ou que Dublin faisait ou laissait tirer sur Londres des centaines missiles envoyés depuis son territoire au vu et au su des autorités irlandaises? Quand avez-vous vu que Dublin ou les différentes factions de l’IRA envoyaient des individus fanatisés se faire exploser dans des mariages anglais ou protestants irlandais, sur des marchés, à des arrêts d’autobus, dans des bus scolaires ? Quand cela a-t-il eu lieu ? On le voit, la comparaison de madame le sénateur, opposant les réactions mesurées et modérées des gouvernements français et britanniques à celles immodérées et disproportionnées du gouvernement israélien, est un pur et artificiel procédé polémique.

La comparaison des rapporteurs est tellement grossière et grotesque que l’on a honte de la retrouver dans un document officiel du Sénat français.

Madame Cerisier Benguiga avait une idée derrière la tête, si elle a comparé l’incomparable, tout en nuançant, en disant que « Gaza ce n’était pas Dresde ». En effet, Gaza ce n’était pas Dresde après les bombardements alliés destinés à briser la force et la volonté du troisième Reich. Elle voulait pouvoir dire et écrire : que l’opération de riposte de l’hiver 2008-2009, était une punition collective contre les palestiniens de Gaza.

Pour cela, pour formuler cette lourde accusation, à aucun moment, elle ne rappellera ce que diront, répéteront et montreront les autorités militaires israéliennes : Pour lancer leurs roquettes sur les kibboutz et les agglomérations, pour canarder les fantassins israéliens, les artilleurs et les snipers du Hamas -suivant l’exemple du Hezbollah- ne cesseront de s’installer au milieu des civils, allant et venant, dans des écoles, des maisons habitées -en interdisant aux habitants de s’en retirer au moment des tirs ou envois de roquettes-, au milieu des installations sanitaires et des mosquées transformées en arsenaux. Ces lieux habités seront systématiquement choisis comme position de tir pour envoyer des roquettes ou pour tirailler sur des soldats israéliens.

Qu’en pense Madame le Sénateur et ses collègues de la mission ?

Le Hamas menacera de représailles les gazaouites qui protesteront contre la transformation de leur maison en position de tir. Madame le sénateur pourrait faire semblant d’être objective et dire : Nous avons questionné à ce sujet, mais cela n’est pas corroboré, personne n’a voulu nous informer sur le sujet. Mais, fine mouche, elle préférera ne pas évoquer cet aspect des choses. Elle affirmera que les milices des talibans de Gaza, conscients de leur infériorité militaire, se déroberont au combat direct face aux unités de Tsahal et conserveront ainsi le potentiel militaire leur permettant de préserver et de renforcer leur emprise sur la population.

Question : Mais peut-être est-ce parce que nos braves benêts de sénateurs anti-israéliens n’ont trouvé aucun palestinien de Gaza pour confirmer le fait… Même pas, à l’évidence, madame le Sénateur et ses comparses ne se sont pas donné la peine d’évoquer cet aspect majeur de la tactique de guerre du Hamas (commune avec celle du Hezbollah ou celle des salafistes en opération en Syrie pour y établir un « Etat islamique »).

Revenons à la colonne vertébrale de ce rapport. Israël est le coupable de tout. C’est son existence qui ne permet pas à l’islam de devenir une religion comme une autre…

En d’autres termes, si les djihadistes de Khartoum ont mené un demi-siècle de guerre contre les populations chrétiennes et animistes du Soudan du sud, s’ils ont assassiné sept millions de soudanais non-musulmans…si les hostilités menacent de reprendre entre les deux Soudan, si les djihadistes de Khartoum continuent actuellement le massacre des populations animistes des monts Nouba, c’est la faute d’Israël ; si depuis les deux dernières décennies du 19ème siècle l’islam Haoussa est travaillé par les mêmes tendances absolutistes et belliqueuses que le wahhabisme, si l’Ethiopie a subi le djihad mené par le « Mahdi » et que deux-tiers des Juifs de ce pays périront sous ses coups au début de la décennie quatre-vingt du 19ème siècle, c’est encore et c’est toujours la faute à Israël. C’est vrai, si les Beta Israël d’Ethiopie avait disparu, s’ils avaient cessé d’exister ou s’étaient fondus dans la « Oumma », le Mahdi et ses porteurs de sabres ne seraient pas venus les exterminer. Madame le sénateur a raison : les Juifs sont coupables…de vivre !!! .

Les djihadistes passaient et passent leur humiliation, sur des gens qui ne leur on rien fait,

Peut-on leur en vouloir ?

Ils se défoulent sur les chrétiens et les animistes du Sud-Soudan

Est-ce leur faute ?

Que nenni…

En d’autres termes, si en cinq ans, plus de trois cent-mille Darfouri ont été massacrés, parce que « pas assez musulmans » au regard des critères des djihadistes de Khartoum, c’est encore, c’est toujours la faute d’Israël. Si Israël n’existait pas, il ne serait jamais venu à l’idée des djihadistes de Khartoum de vouloir imposer la charia à tous les soudanais et de s’en aller carboniser les récalcitrants.

Je ne caricature pas. C’est la trame du rapport

S’il était rédigé en ce moment, madame Cerisier Benguiga et ses collègues nous expliqueraient que si des bandes djihadistes terrorisent trois villes du nord du Mali, Tombouctou, Gao et Kidal, s’ils se préparent à descendre sur Sikasso et Ségou, c’est : parce qu’Israël à battu militairement et humilié ses adversaires arabo-musulmans, en 1948, en 1967 et en 1973. Plus coupable encore, Israël oblige le Hamas à mentir, en se déclarant, au mépris des faits, vainqueur de la confrontation qu’il a provoqué en envoyant et laissant envoyer plus de deux mille roquettes en un an sur les agglomérations et les kibboutz du sud d’Israël.

Ce rapport mérite-t-il plus que ces quelques lignes et une place au musée des impostures ?

Je ne crois pas. Il n’est qu’un ramassis de fausses connaissances. Il n’est qu’une collection de lieux communs et de calomnies. On en retrouve une autre à propos de l’eau. Le méchant Israël serait la cause du manque d’eau à Gaza. Cela lui permettrait… de contrôler la bande dirigée par les talibans « Frères musulmans » du Hamas.

Autre grossier mensonge, page 7, nos sénateurs relèvent, ou plutôt on l’indécence d’écrire : « (un) blocus de Gaza qui dure depuis avril 2006 n’a toujours pas été levé. Rien ou presque n’ayant changé, le statuquo est insupportable et Gaza…est une bombe qui n’a pas été désamorcée ».

Si le Hamas envoie des missiles à moyenne portée venus  d’Iran, c’est parce qu’il y a un « implacable et insupportable blocus », la preuve de cet insupportable blocus qui l’humilie et le met en colère légitime: les missiles envoyés sur Tel-Aviv et Jérusalem, ont été fabriquées en Iran et sont entrés à Gaza pour en partir par les airs vers leurs cibles civiles israéliennes.

Nos sénateurs nous expliqueront-ils : comment il se fait qu’ayant une frontière commune avec un pays gouverné par le même parti que celui qui dirige à Gaza,  cette frontière égypto-gazouite ne laisse entrer ni vivres, ni médicaments, ni matériaux ?

C’est quoi en vérité, ce blocus si particulier qu’il ne bloque rien, sinon qu’il est un auto-blocus ayant pour seul but de dénigrer Israël avec la complicité d’individus sans conscience, des sortes d’Ubu de la politique et de l’humanitaire?

Vous me direz : à quoi bon laisser venir du Caire un ravitaillement qui manque souvent au peuple égyptien majoritairement misérable et privé de tout, puisque tout passe chaque jour par le terminal israélien d’Erez ?

Effectivement, tout passe par le terminal israélien. Mais pour madame le sénateur et pour ses collègues, il ne faut pas le dire. Il faut même prétendre le contraire.

La cerise sur le gâteau…

Madame Cerisier Benguiga prétend qu’Israël contrôle l’eau, toute l’eau dans la région. Il contrôlerait ainsi Gaza…elle rajoute, comme exemple de cet autre crime : la situation libanaise. Israël contrôlerait les sources du fleuve Litani. Sans être géographe, on peut trouver une carte du pays et la lire. On y verra qu’il était difficile, en 2009 (moment de la mission) et encore plus aujourd’hui, qu’Israël contrôle ce petit fleuve libanais coulant, depuis Balbek au nord, vers le sud du pays, pour obliquer -en zone contrôlée et fortifiée par les milices Hezbollah- vers l’ouest, et se jeter dans la mer entre Tyr et Saïda (la Sidon des anciens Phéniciens).

Plus le mensonge est gros disait Goebbels…

Ce second mensonge grossier, cette nouvelle accusation diffamatrice, discrédite et disqualifie ceux qui la profèrent. Mais surtout, il intervient dans le cadre d’une mission officielle. N’est-ce pas une forfaiture ? Ne justifierait-il pas que l’élu ayant abusé sciemment ses collègues et la nation soit démis de ses attributions, et qu’il soit poursuivi, pour avoir sciemment cherché à tromper le pays afin d’influencer ses choix et orienter sa diplomatie dans le sens sectaire qui est son option personnelle?

Alain Rubin

*1  Les « accords Sykes-Picot » de 1916 anticipaient. Ils se situaient dans la perspective que le conflit armé, qui opposait deux groupes d’intérêts économiques et politiques voulant redessiner la carte de l’Europe et du monde, revoir les zones d’intérêts et les partages coloniaux, finirait à l’avantage des intérêts anglo-franco-russes. L’empire ottoman, « l’homme malade » qu’était devenu la « sublime porte », n’était pas un ensemble hétéroclite innocent. Ce n’était pas un pauvre empire souffrant de rhumatismes et que sais-je encore ; ce n’était pas un sympathique empire, un brave bougre de califat victime de méchantes manigances impérialistes franco-britanniques, comme l’écrit sans vergogne le rapport sénatorial. A ses côtés, l’empire austro-hongrois montrera qu’il était aussi un ensemble fragile miné par les revendications nationales qui produisirent la révolution hongroise de 1848 puis la Hongrie de la révolution soviétique de 1919.

L’empire allemand, -le deuxième Reich, troisième larron de la coalition-, opprimait des nations et des nationalités. Il avait des ambitions coloniales en Afrique. Sa défaite produira une révolution démocratique allemande dont la force résidait dans le mouvement des Conseils ouvriers élus. Cet empire explosera lui aussi.

Dans le camp de la France et de la Grande-Bretagne, l’empire des Tsars était devenu un autre homme malade -condamné à disparaître. Il était menacé par la révolution qui le rongeait -dont le Soviet des délégués et députés d’usine élus de 1905 à Petrograd (Saint Petersburg) sera l’expression la plus élevée – mais voulant s’approprier des portions du territoire de son concurrent turc en Europe et dans le Caucase.

Quand la révolution brisera la dynastie des Romanov, et même avant, d’aucun, à l’image de nos sénateurs émus par le sort de l’empire ottoman, voudront voir à l’œuvre dans la révolution et le mouvement des soviets de députés élus et révocables, la main sordide des intérêts allemands finançant Lénine et le manipulant.

Des deux côtés, les buts de guerre n’étaient pas dépourvus d’objectifs économiques et territoriaux, certains légitimes et d’autres non.

*2 Revenons sur le peuplement de Jérusalem. Les statistiques de l’administration ottomane sont intéressantes. Elles donnaient, pour l’année 1903 : 7200 musulmans et 42000 Juifs entrant dans la catégorie de résidents permanents. En d’autres termes, la ville de David, l’agglomération que l’on appelle aujourd’hui Jérusalem-Est – et qui devrait devenir capitale de l’Etat palestinien, ces ruelles, ces rues et ces bâtisses où la vie juive serait- nous dit-on dans le rapport du Sénat– illégitime, colonialiste, n’étaient, à la fin de l’empire ottoman (non encore « dépecé » par les méchants impérialistes anglo-français), que des ruelles, des rues et des bâtisses très majoritairement peuplées et surpeuplées de Juifs. Peut-être est-ce la raison pour laquelle, notre mission sénatoriale, qui remonte aux Ottomans pour dénoncer la politique française de 1916, n’a pas poussé un peu plus loin son investigation historique. Je ne leur reprocherai pas de n’avoir pas remonté jusqu’à 1806 et au témoignage de Chateaubriand qui écrivait à l’époque, parlant des Juifs de Jérusalem, mais écoutons ce dernier, invitons madame le Sénateur à en faire son miel :

« (…) Jérusalem est attachée, on ne sait pourquoi, au Pachalic de Damas (…) jetez les yeux entre la montagne de Sion et le Temple ; voyez cet autre petit peuple qui vit séparé du reste des habitants de la cité. Objet particulier de tous les mépris, il baisse la tête sans se plaindre ; il souffre toutes les avanies sans demander justice ; il se laisse accabler de coups sans soupirer ; on lui demande sa tête, il la présente au cimeterre. Si quelque membre de cette société proscrite vient à mourir, son compagnon ira, pendant la nuit, l’enterrer furtivement, dans la vallée de Josaphat, à l’ombre du Temple de Salomon. (…) il faut (les Juifs) les retrouver à Jérusalem ; il faut voir ces légitimes maîtres de la Judée esclaves et étrangers dans leur propre pays ; (…) cachés près du Temple dont il ne reste pas pierre sur pierre, (…). Les Perses, les Grecs, les Romains ont disparu de la terre ; et un petit peuple, dont l’origine précéda celle de ces grands peuples, existe encore sans mélange dans les décombres de sa patrie ». (Itinéraire de Paris à Jérusalem- pages 449-450).

Le rapport de nos sénateur n’a pour fonction que de faire dénoncer Chateaubriand comme menteur et faux témoin en donnant caution à une nouvelle élucubration génocidaire d’un dénommé Hasbah, membre de l’autorité palestinienne et ci-devant ministre aux affaires religieuses et tutelle du Waqf, qui vient de déclarer : « (que) les Juifs n’ont aucun droit sur le mur des lamentations, c’est un lieu saint musulman (…) qu’aucun Juif n’aimait cet endroit avant 1917 ».

Peut-être est-ce pour éviter d’avoir à regarder de trop près ce qu’était physiquement la présence des Juifs dans le pays de leurs aïeux, avant que Lord Balfour n’ouvre la voie aux deux votes de la Société des Nations (SDN) et au traité international de San Remo, que notre mission sénatoriale n’a pas cherché à regarder dans les vieux papiers du Califat.

J’ajouterai, au risque de me répéter, et pour terminer : que ce que Madame le sénateur et ses collègues considèrent comme une politique anglo-française impérialiste contre le malheureux empire ottoman que ces deux puissances cherchaient à « dépecer », que la malheureuse victime ottomane appartenait à la triplice, qu’elle était associée aux deux empires centraux ; que ces derniers exploseront en 1918 et donneront naissance à des révolutions politiques et sociales et à plusieurs nations opprimées jusqu’alors. La victime des anglo-français, pour la politique desquels nous devrions nous repentir aujourd’hui, patronnait la piraterie dite barbaresque qui produisit plus d’un million de mises en esclavage d’Européens emmenés de force en Afrique du nord, qu’elle provoquera la décision du congrès international d’Aix la chapelle (1818) décidant d’y mettre fin par la force et sa déclinaison de 1830, la conquête d’Alger repaire de brigands esclavagistes et la mutinerie des troupes ottomanes passant avec armes et bagages du côté français, n’en déplaise à Bouteflika et à son féal le prétendu président « français ».

A partir de 1864, les convulsions internes de l’empire ottoman amèneront, -après son échec devant le soulèvement national grec terriblement réprimé par le fer, le feu et le sang-, à la succession des pogromes contre les arméniens qui culmineront dans le génocide de 1915. Les Juifs de l’empire ottoman échapperont de peu au sort des Arméniens, malgré leur loyauté envers la « sublime porte ».

*3 Cette lettre est une pièce capitale. Elle ne saurait être soustraite à la réflexion des élus membres de la représentation nationale, sauf arrière-pensée ou ignorance de son existence. Mais si l’on peut penser que nos sénateurs d’aujourd’hui ignorent l’existence de ce document, il n’en est rien des personnes auditionnées en leur qualité de « spécialistes », par nos braves sénateurs. S’ils l’ignoraient, que vaudrait leur prétention à être « spécialistes » ? Cette missive mettait en garde la France, qui était alors tentée de renoncer au mandat sur la Syrie et le Liban. Les notables alaouites écrivaient : que le départ de la France risquait de provoquer un chaos et de favoriser les conditions d’un bain de sang. Elle mettait en garde contre les risques mortels qui menaçaient les Juifs du Foyer national, dont elle faisait remarquer qu’ils n’avaient rien volé, mais au contraire tout acheté –terres et maisons- dans de bonnes conditions et qu’ils étaient un facteur d’activité productrice, de progrès et de mieux-être général, tant pour les Juifs eux-mêmes que pour les autres populations de la région.


Alain Rubin – rédaction http://www.israel-flash.com/#axzz2HT8oC3LL



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La France, un formidable ennemi à l’intérieur d’Israel

26 Décembre 2012

Pat Quartier


Tradition…Tradition! Dans ses grandes lignes de politique étrangère, la France n’a jamais aimé l’idée d’un Etat juif.

Déjà en 1919 elle entendait rappeler aux Britanniques par le biais de son ministre des Affaires Etrangères Monsieur Pichon que :

[...]“Il importe surtout que les autorités Alliées s’abstiennent de tous actes ou déclarations de nature à faire concevoir aux Juifs des espérances irréalisables; l’attitude de l’Entente doit notamment faire entendre aux sionistes qu’il ne saurait en aucun cas constituer en Palestine un Etat Israélite indépendant, ni même de former un organisme israélite souverain dans une partie de cette région”.

Un Etat Juif pour le Quai d’Orsay ? Autant inviter le diable lui-même à sa table!

En réponse, dans le cadre d’une discussion entre diplomates, Arthur Balfour faisait remarquer,”Oooh choking” “qu’il serait intéressant d’être présent à la reconstitution du Royaume de Jérusalem.”

Paul Cambon haut diplomate du Quai d’Orsay s’en effrayait:”d’aprés l’Apocalypse, la reconstitution du Royaume de Jérusalem sera le signal de la fin du monde”.

Ce à quoi Arthur Balfour lui répliquait d’un flegme tout “British”:

-Eh bien ce sera encore plus intéressant.”

Cette conversation a réellement eu lieu.(cf:Source).

Elle est révélatrice d’un état d’esprit dont on a peine à croire qu’il ait vraiment changé à la lumière des agissements de la France à l’encontre d’Israel, mis à part un court moment de rémission sous la IVième République et encore, tant que le gouvernement réussissait discrètement à se tenir à distance du Quai d’Orsay, jaloux de ses prérogatives d’instigateur de la politique étrangère.

Au sortir de la 2ième guerre mondiale, le Quai d’Orsay, sans enthousiasme s’est résolu à faire voter la France pour la création d’un Etat Juif… mais n’a pas attendu longtemps pour renouer -merci De Gaulle- une politique malveillante.

Justement, les actes et propos peu amènes contre Israel ne cessent de s’accumuler : la France s’est engoncée délibérément dans un soutien politique et financier hors normes, irraisonnable (irrationnel ?),exacerbé au service des intérêts palestiniens comme aucune autre entité au monde n’en bénéficie.

A cette fin, la France se sert tout spécialement de sa succursale du Quai d’Orsay à Jérusalem : le Consulat de France représenté par son zélé fonctionnaire Frédéric Desagneaux.

Des historiens prétendent que le Quai d’Orsay est un Etat dans l’Etat en Françe, mais au-delà de ses frontières on peut constater aussi que cette Institution dispose d’une tête de pont contre l’Etat d’Israel, au sein de sa capitale Jérusalem.

Les fonctionnaires, diplomates et politiciens israéliens que nous soupçonnons d’un déficit culturel en matière d’Histoire, sous-estiment la volonté de nuisance française au Moyen-Orient. (Ce qui est un comble vu les mauvais souvenirs des agissements de De Gaulle puis de Chirac en tribulation à Jérusalem, sans compter la trahison de Sarkozy à l’Unesco et le retournement attendu de Hollande à l’ONU!!).

Les Israéliens réagissent encore trop peu, trop mollement, face aux méfaits dudit Consulat à l’égard duquel ils ne semblent pas avoir perçu la menace pourtant évidente :

-la remise en cause active et perverse des positions territoriales qu’Israel défend pour sa survie face à l’Autorité Palestinienne et au Hamas, la France n’ignorant pas le but final projeté par ces deux entités…et dont elle se fait avec joie le complice.

Est-il exagéré d’avancer que la France investit et s’investit en “Palestine” comme s’il s’agissait de sa chasse gardée qu’elle s’ingénie à retirer des mains d’Israel en cherchant à miner son autorité par tous moyens ?

Quelques exemples pour s’en convaincre:

-La France ne dispose pas de budget conséquent pour la réfection des Eglises de son pays, mais par contre le Consul Desagneaux gratifiera de 200.000 Euros Mahmoud Abbas chargé d’affecter cette somme à la restauration de l’église de la Nativité à Behtléhem.

Qu’importe que sous la pression musulmane des Palestiniens, les chrétiens préférent quitter la ville de Bethlehem, la France jouera là-bas “la fille ainée de l’Eglise”… imaginant obtenir la reconnaissance d’une autorité musulmane chargée de la protection d’une église dont les Palestiniens se servent à des fins politiques :“Jésus était palestinien”.

Le but poursuivi par la France consiste à aider les Palestiniens à enregistrer ces lieux saints comme palestiniens, donc arabes, à l’Unesco, première étape de leur bataille de “récupération” du maximum d’autres sites historiques et bibliques Juifs.

En un mot, la France aide les Palestiniens à faire du sionisme à l’envers au préjudice de l’Etat d’Israel qu’elle renverrait aux frontières d’Auschwitz!

La négation implicite de l’existence d’Israel :

-Le même Consul n’hésite pas à falsifier l’histoire juive sur le territoire d’Israel en félicitant des archéologues français venus “aider à découvrir la Palestine” au sujet des manuscrits de la mer morte “lesquels ont été volés aux palestiniens d’aprés le ministre de la Culture de Mahmoud Abbas”.

Le mot “Juif” concernant ces manuscrits ne sera pas prononcé, ce qui en dit long sur les pensées non arrières du Consul.

Ainsi la France ne cesse de s’ingérer et de cautionner la mythologie politique palestinienne revendiquant comme sienne des sites historiques juifs.

La France ne s’en cache pas. Monsieur Desagneaux a eu l’audace de prononcer sur le sol d’Israel ces mots : “nous savons l’importance du patrimoine de ces sites quant à la reconnaissance de la Palestine, et la France a l’intention de mener le mouvement afin de faire reconnaître la direction palestinienne sur ces sites“.

Soutenu par le gouvernement français, les Arabes palestiniens tentent d’effacer toute trace de l’histoire juive en Judée.

 «Les Juifs ne seront pas autorisés à prier sur les tombes des patriarches bibliques une fois les sites sous contrôle palestinien”, a proclamé le ministre palestinien des Affaires religieuses Hassan Tahboub en 1995, se référant au tombeaux d’Abraham et de Sarah dans la grotte de Machpéla à Hébron, au tombeau de Rachel et au tombeau de Joseph.

Une telle déclaration ne gêne pas la France dans sa détermination de se placer aux côtés des éradicateurs de Juifs.

C’est la France qui a aidé les Palestiniens à obtenir le siège de l’UNESCO.

Quelques semaines plus tard, un “Comité Palestinien de Réhabilitation”, suscité pour la circonstance, a hissé le drapeau de l’UNESCO à côté du drapeau national de la “palestine arabe” devant le Tombeau des Patriarches.

Cette décision s’inscrit dans la stratégie franco-palestinienne de l’UNESCO pour effacer le caractère juif des lieux saints et de la ville de Hébron. Le gouvernement français est le pilier de cette machine idéologique.

l’Ile de France, la région la plus riche de France s’y met également poussée par ses clowns et ses clones Bonifaciens de gauche et et ses Verts d’extrême gauche.

L’Ile de France a prélevé sur les impôts de ses contribuables la somme de 300.000 euros destinée à financer à Jérusalem-Est pour les arabes seulement des activités “éducatives et culturelles”(sic), le but recherché étant de créer des faits accomplis de division sur le terrain dans la ville de Jérusalem!!

Trop c’est trop !Et ce sans évoquer les millions d’Euros collectés en France à tous les échelons par des réseaux de soutien palestiniens soutenus par le Consulat qui a tout du loup et rien d’un agneau.(Mais peut-être deux agneaux!)

La France contribue à alimenter le feu à venir d’une rebellion palestinienne.

Elle encourage par son soutien intempestif les Palestiniens au refus -souhaité par eux- de toute séparation négociée, ceux-ci ayant d’autres objectifs en tête inavouables officiellement mais parfaitement connus des diplomates français.

Quel pays digne de ce nom n’en tirerait pas la conclusion :

La France via son Consulat à Jérusalem est un cancer au sein d’Israel. La France est un terrible ennemi d’Israel.

Elle doit être traitée comme telle.

Son proarabisme forcené ne l’a pas empêché de perdre toute influence en Syrie et au Liban, autrefois aussi sa chasse gardée.

La France se rabat sur la “Palestine”, son dernier bastion inutile.

Qu’elle en soit chassée pour ne pas faire mentir le dicton : “Jamais deux sans trois”!

Caricature d’Abel :

Discussion entre ministre français et représentant du Quai d’Orsay:

-Que faire pour calmer la colére des Juifs en Israel ?

-Demandez à Desagneaux de leur organiser une cérémonie commémorative de la Shoa!!


Source :

-L’excellent livre de l’historien David Pryce-Jones “un siècle de trahison -La diplomatie française et les Juifs ,1894-2007?- Editions Denoel Impacts-20 Euros

Pages 39 /40 (Quelle coincidence!!)

-Inspiration partielle et traduction :”How France fuels the Palestinian Arab Cultural Intifada” de Giulio Meotti publié en Anglais sur

http://www.israelnationalnews.com/Articles/

Added by admin on 30/12/2012.

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Tags: balfour, diplomatie, france, israel, juif


France : promotrice du terrorisme à l’ONU

 

Nous avons bien évidemment gardé les propos de Hollande bien au chaud, en attendant que la France, nous montre encore une fois le visage hideux d’un pays soutenant le terrorisme. Cette dhimitude excécrable, protégera la France pour quelques mois ou années seulement de l’avenir sombre qui l’attend. Non contente de dilapider les fonds de ses contribuables en faveur de la pire bande de gangsters et terroristes que la terre ait portée, depuis des années, la France est la figure de proue d’une reconnaissance d’un état terroriste au sein même du pays d’Israël, et on peut dire qu’elle ne ménage pas ses efforts. Les dernières déclarations, à Toulouse, devant les parents des victimes du monstre Mérah, créé par l’antisémitisme insidieux favorisé par les différentes positions pro-arabe du Quai d’Orsay au fil du temps,  et soutenues  par la désinformation et la déligitimation constantes des médias, nous avaient donné quelques espoirs. Que nenni, c’était à oublier, que la France dhimmie a participé, et encourage allègrement la construction d’un état terroriste supplémentaire au sein même de l’Etat d’Israël. Tout a démontré, que le problème « palestinien » créé de toutes pièces dans les années 60, n’est en fait qu’un moyen mis en place pour parvenir à détruire l’Etat d’Israël, a défaut de pouvoir l’éradiquer par des guerres ouvertes. Nous signalons tout de même, que lors de la création de la Jordanie par les britanniques sur des terres usurpées  (73 %) destinées à l’édification du foyer national Juif, un état pour les arabes de Palestine a été créé. Aujourd’hui ce même état fantoche majoritairement peuplé de « palestiniens » plus de 70 % est sur le point de sombrer – Il ne fait nul doute que lorsqu’il sombrera, il tombera aux mains des frères musulmans qui déclareront un nouveau Hamastan à l’est de l’Etat d’Israël. Gaza, dirigée par le Hamas, n’a pas caché son vœu de faire de la bande, un califat islamiste, une enclave Jihadiste dont le seul but est la destruction de l’Etat Juif et la reconquête d’une terre qui historiquement n’a jamais été la leur. Et ont pour objectif de prendre en main la Judée-Samarie. Depuis des décennies les occidentaux ont contribué à agrandir les fortunes des terroristes les plus sanglants qui ont tué des milliers de civils israéliens, notamment le plus célèbre d’entre-eux le millardaire Arafat, honoré avec des hommages officiels de la France  lors de sa mort. Le but de Mahmoud Abbas, terroriste considéré comme « modéré » et qui ne représente pas même légitimement une partie de son peuple, ne renie rien de son passé sanguinaire, mais bien plus perfide que les délabrés du cerveau tels Hamas et Jihad islamique, use d’une autre méthode. Avec l’aide de la France celui-ci a déjà gagné une bataille, celle de déposséder le peuple Juif de son patrimoine historique, avec l’appui actif de l’Unesco qui devient de ce fait une institution complice de vol et de recel. Aujourd’hui Abbas qui se balance comme d’une guigne de ses compatriotes, n’a qu’un but en tête poursuivre le terrorisme moral et assigner par tous les moyens l’Etat d’Israël, devant des instances telles que le CPI. Aujourd’hui la France fidèle à elle-même en se prononçant en faveur de la promotion de l’initiative de Mahmoud Abbas, non seulement confirme officiellement qu’elle a menti quant à ses déclarations précédentes, mais qu’en plus elle se fait le porte-parole d’un état terroriste en gestation au sein même de l’Etat d’Israël. Sans aucun doute, le jour où Abbas se fera détrôner, Israël aura à faire, outre la Jordanie palestinienne à l’est, le califat palestinien au sud, à une entité terroriste créée de toutes pièces par la France et autre occidentaux soumis aux dictacts des pires pourfendeurs de la liberté de la planète. Le jour où ce 3ème état palestinien sera créé, contrairement aux débiles qui pensent, que ce conflit une fois réglé apportera la paix dans le monde, redoublera de violence, puisque le but ne sera pas encore atteint, c’est-à-dire éliminer toute présence juive sur sa terre. L’exemple des 900.000 réfugiés Juifs expusés des terres arabo-muslmanes est éloquent. Le jour où ce troisième état terroriste sera créée, je ne donne pas chère de la France qui aura su se montrer faible devant les arabes et qui sauront lui faire payer. Alors qu’en est-il des mensonges de Hollande ?

 

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