Unesco


 

199 EX/PX/DR.19.1 Rev. PARIS, le 11 avril 2016 Original anglais

Point 19

Conseil exécutif

Cent quatre-vingt-dix-neuvième session

COMMISSION DU PROGRAMME ET DES RELATIONS EXTÉRIEURES (PX)

PALESTINE OCCUPÉE

PROJET DE DÉCISION

présenté par l’ALGÉRIE, l’ÉGYPTE, le LIBAN, le MAROC, OMAN, le QATAR et le SOUDAN

I I.A Jérusalem

Le Conseil exécutif,

  1. Ayant examiné le document 199 EX/19,

  2. Rappelant les dispositions des quatre Conventions de Genève (1949) et de leurs Protocoles additionnels (1977), du Règlement de La Haye concernant les lois et coutumes de la guerre sur terre (1907), de la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954) et de ses Protocoles additionnels, de la Convention concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels (1970) et de la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel (1972), l’inscription de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts sur la Liste du patrimoine mondial (1981) et sur la Liste du patrimoine mondial en péril (1982), à la demande de la Jordanie, les recommandations, résolutions et décisions de l’UNESCO sur la protection du patrimoine culturel ainsi que les résolutions et décisions de l’UNESCO concernant Jérusalem, et rappelant également les précédentes décisions de l’UNESCO relatives à la reconstruction et au développement de Gaza ainsi que les décisions de l’UNESCO concernant les deux sites palestiniens à Al-Khalil/Hébron et à Bethléem,

  3. Affirmant que rien dans la présente décision, qui vise, entre autres, à sauvegarder le patrimoine culturel palestinien et le caractère distinctif de Jérusalem-Est, n’affectera en aucune manière les résolutions et décisions pertinentes du Conseil de sécurité et des Nations Unies concernant le statut juridique de la Palestine et de Jérusalem,

  4. Regrette profondément le refus d’Israël de mettre en œuvre les précédentes décisions de l’UNESCO concernant Jérusalem, en particulier la décision 185 EX/14, note que la demande qu’il a adressée à la Directrice générale concernant la nomination, dès que possible, d’un représentant permanent qui serait affecté à Jérusalem-Est pour rendre compte périodiquement de tous les aspects relevant des domaines de compétence de l’UNESCO à Jérusalem-Est est restée sans effet, et demande de nouveau à la Directrice générale de nommer le représentant susmentionné ;

  5. Déplore vivement le fait qu’Israël, la Puissance occupante, n’ait pas cessé les fouilles et travaux menés constamment dans Jérusalem-Est, en particulier à l’intérieur et aux alentours

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de la Vieille Ville, et demande de nouveau à Israël, la Puissance occupante, d’interdire tous ces travaux, conformément aux obligations qui lui incombent en vertu des dispositions des conventions, résolutions et décisions pertinentes de l’UNESCO ;

6. Remercie la Directrice générale des efforts qu’elle déploie pour la mise en œuvre des précédentes décisions de l’UNESCO concernant Jérusalem, et la prie de maintenir et de dynamiser ces efforts ;

I.B La mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif et ses environs

I.B.1 La mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif

  1. Prie instamment Israël, la Puissance occupante, de permettre le rétablissement du statu quo historique qui prévalait jusqu’en septembre 2000, selon lequel le Département jordanien du Waqf (fondation religieuse) exerçait une autorité exclusive sur la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif et était doté d’un mandat étendu à toutes les affaires en rapport avec la libre administration de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif, y compris la maintenance, la restauration et la réglementation de l’accès au site ;

  2. Condamne fermement les agressions israéliennes et les mesures illégales limitant la liberté de culte et l’accès des musulmans au site sacré de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif, et demande à Israël, la Puissance occupante, de respecter le statu quo historique et de mettre immédiatement un terme à ces mesures ;

  3. Déplore vivement les irruptions persistantes d’extrémistes de la droite israélienne et de forces en uniforme sur le site de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif, et exhorte Israël, la Puissance occupante, à prendre les mesures nécessaires pour empêcher les agissements provocateurs qui violent le caractère sacré et l’intégrité de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al- Sharif ;

  4. Dénonce vivement les agressions constantes commises par les Israéliens contre les civils, y compris des cheikhs et des prêtres, dénonce également les nombreuses arrestations effectuées et blessures infligées parmi les fidèles musulmans et les gardes jordaniens du Waqf dans la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif par les forces israéliennes, et prie instamment Israël, la Puissance occupante, de mettre fin à ces agressions et abus, qui attisent les tensions sur place et entre les confessions ;

  5. Désapprouve la limitation de l’accès à la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif imposée par les Israéliens pendant l’Aïd al-Adha 2015, ainsi que les violences qui en ont découlé, et demande à Israël, la Puissance occupante, de cesser toute atteinte à l’égard de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif ;

  6. Regrette profondément le refus d’Israël d’accorder des visas aux experts de l’UNESCO chargés du projet de l’Organisation au Centre pour la restauration des manuscrits islamiques de la mosquée Al-Aqsa/al-Haram al-Sharif et demande à Israël de délivrer des visas aux experts de l’UNESCO sans restriction ;

  7. Regrette également les dégâts causés par les forces israéliennes, en particulier depuis le 23 août 2015, aux portes et fenêtres historiques de la mosquée Qibli, à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif, et réaffirme, à cet égard, l’obligation qui incombe à Israël de respecter l’intégrité, l’authenticité et le patrimoine culturel de la mosquée al-Aqsa/ al-Haram al-Sharif, comme reflété dans le statu quo historique, en tant que lieu de culte sacré pour les musulmans et partie intégrante d’un site du patrimoine mondial ;

  8. Prie instamment Israël, la Puissance occupante, de cesser toute atteinte à l’égard des biens du Waqf situés à l’est et au sud de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif, comme les récentes confiscations de parties du cimetière al-Youssefeyah et de la zone d’al Sawanah du 199 EX/PX/DR.19.1 Rev. – page 3

fait de l’interdiction faite aux Musulmans d’inhumer leurs défunts à certains endroits et de l’installation de fausses tombes juives en d’autres lieux des cimetières musulmans, qui viennent s’ajouter au changement radical du statut et du caractère distinctif des palais omeyyades, notamment la violation que représente la conversion persistante de nombreux vestiges islamiques et byzantins en soi-disant bains rituels juifs ou lieux de prière juifs ;

  1. Se déclare vivement préoccupé par le fait qu’Israël ait fermé et interdise de rénover la Porte al-Rahma, l’une des portes de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif, et prie instamment Israël, la Puissance occupante, de rouvrir la Porte et de cesser de faire obstruction aux travaux de restauration nécessaires, pour que soient réparés les dégâts causés par les conditions météorologiques, notamment l’infiltration d’eau dans les salles de l’édifice ;

  2. Demande à Israël, la Puissance occupante, de cesser de faire obstruction à l’exécution immédiate de l’ensemble des 18 projets de restauration hachémites à l’intérieur et aux alentours de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif ;

  3. Regrette en outre la décision israélienne d’approuver un plan de construction d’une ligne de funiculaire à deux voies à Jérusalem-Est, ainsi que le projet de construction de la dénommée « Maison Liba » dans la Vieille Ville de Jérusalem, la construction d’un centre destiné à accueillir les visiteurs – le dénommé « Centre Kedem » – à proximité du mur sud de la mosquée, la construction du Bâtiment Strauss et le projet d’ascenseur Place Al Buraq (« place du Mur occidental »), et prie instamment Israël, la Puissance occupante, de renoncer aux projets susmentionnés et de cesser les travaux de construction conformément aux obligations qui lui incombent en vertu des conventions, résolutions et décisions pertinentes de l’UNESCO ;

    I.B.2 La Rampe des Maghrébins dans la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif

  4. Réaffirme que la Rampe des Maghrébins fait partie intégrante de la mosquée al-Aqsa/ al-Haram al-Sharif et est indissociable de celle-ci ;

  5. Prend note du 15e rapport de suivi renforcé et de tous les rapports antérieurs, ainsi que de leurs addenda, préparés par le Centre du patrimoine mondial, ainsi que du rapport sur l’état de conservation soumis au Centre du patrimoine mondial par le Royaume hachémite de Jordanie et l’État de Palestine ;

  6. Réprouve le fait qu’Israël persiste à prendre des mesures et des décisions unilatérales au sujet de la Rampe des Maghrébins, y compris les récents travaux effectués à l’entrée de la Porte des Maghrébins en février 2015, l’installation d’un auvent à cette entrée, la création imposée d’une nouvelle plate-forme de prière juive au sud de la Rampe des Maghrébins, sur la Place Al-Buraq (« place du Mur occidental »), et le déplacement des vestiges islamiques présents sur le site, et réaffirme qu’Israël ne doit prendre aucune mesure unilatérale, eu égard à son statut et à ses obligations en vertu de la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954) ;

  7. Se déclare profondément préoccupé par les démolitions illégales de vestiges omeyyades, ottomans et mamelouks, ainsi que par les travaux et fouilles intrusifs dans et autour de la rampe d’accès à la Porte des Maghrébins, et demande à Israël, la Puissance occupante, de cesser ces démolitions, fouilles et travaux et de respecter les obligations qui lui incombent en vertu des dispositions des conventions de l’UNESCO citées au paragraphe 2 ;

  8. Remercie à nouveau la Jordanie de sa coopération, et prie instamment Israël, la Puissance occupante, de coopérer avec le Département jordanien du Waqf, conformément aux obligations qui lui incombent en vertu des dispositions de la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé (1954), pour faire en sorte que les experts jordaniens du Waqf, avec leurs outils et leur matériel, puissent accéder facilement au

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site afin de permettre l’exécution du projet jordanien relatif à la Rampe des Maghrébins conformément aux décisions de l’UNESCO et du Comité du patrimoine mondial, en particulier les décisions 37 COM 7A.26, 38 COM 7A.4 et 39 COM 7A.27 ;

23. Remercie la Directrice générale de l’attention qu’elle accorde à cette situation sensible, et la prie de prendre les mesures nécessaires pour permettre l’exécution du projet jordanien relatif à la Rampe des Maghrébins ;

I.C Mission de suivi réactif de l’UNESCO sur le site de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts, et réunion d’experts de l’UNESCO sur la Rampe des Maghrébins

  1. Souligne encore une fois que la mission de suivi réactif de l’UNESCO sur le site de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts doit être mise en œuvre d’urgence ;

  2. Rappelle à cet égard sa décision 196 EX/26 par laquelle il demande, dans le cas où la mission n’aurait pas lieu, d’envisager de recourir à d’autres moyens pour la mettre en œuvre, dans le respect du droit international ;

  3. Note avec une profonde inquiétude qu’Israël, la Puissance occupante, ne s’est conformé à aucune des onzedécisions* du Conseil exécutif ni des sixrésolutions** du Comité du patrimoine mondial demandant la mise en œuvre de la mission de suivi réactif de l’UNESCO sur le site de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts ;

  4. Regrette le refus persistant d’Israël d’agir en conformité avec les décisions de l’UNESCO et du Comité du patrimoine mondial dans lesquelles il est demandé que soit organisée une réunion d’experts de l’UNESCO au sujet de la Rampe des Maghrébins et qu’une mission de suivi réactif soit envoyée sur le site de la Vieille Ville de Jérusalem et ses remparts ;

  5. Invite la Directrice générale à prendre les mesures nécessaires pour que la mission de suivi réactif de l’UNESCO puisse avoir lieu, conformément à la décision 34 COM 7A.20 du Comité du patrimoine mondial, avant la prochaine session du Conseil exécutif, et invite toutes les parties concernées à faciliter la mise en œuvre de cette mission et l’organisation de la réunion d’experts ;

  6. Demande que le rapport et les recommandations de la mission de suivi réactif de l’UNESCO, ainsi que le rapport de la réunion technique sur la Rampe des Maghrébins, soient présentés aux parties concernées ;

  7. Remercie la Directrice générale de ses efforts incessants visant à mettre en œuvre la mission conjointe de suivi réactif de l’UNESCO susmentionnée, ainsi que toutes les décisions et résolutions de l’UNESCO sur la question ;

    II

    Reconstruction et développement de Gaza

  8. Déplore les confrontations militaires survenues à l’intérieur et aux alentours de la bande de Gaza et les pertes civiles qui en ont découlé, parmi lesquelles des milliers de morts et de blessés civils palestiniens, y compris des enfants, ainsi que les conséquences négatives persistantes dans les domaines de compétence de l’UNESCO, les attaques perpétrées

*

**

Les onze décisions du Conseil exécutif sont les décisions 185 EX/14, 186 EX/11, 187 EX/11, 189 EX/8, 190 EX/13, 191 EX/9, 192 EX/11, 194 EX/11, 195 EX/9, 196 EX/26 et 197 EX/32. Les six résolutions du Comité du patrimoine mondial sont les suivantes : 34 COM 7A.20, 35 COM 7A.22, 36 COM 7A.23, 37 COM 7A.26, 38 COM 7A.4 et 39 COM 7A.27.

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contre des écoles et d’autres établissements éducatifs et culturels, y compris les atteintes portées à l’inviolabilité des écoles de l’UNWRA ;

  1. Déplore vivement le blocus israélien continu qui est imposé à la bande de Gaza, qui porte atteinte à la circulation libre et continue du personnel et de l’aide humanitaire, ainsi que le nombre intolérable de victimes parmi les enfants palestiniens, les attaques visant des écoles et autres établissements éducatifs et culturels, et le déni d’accès à l’éducation, et prie Israël, la Puissance occupante, de desserrer immédiatement ce blocus ;

  2. Prie de nouveau la Directrice générale de remettre en état, dès que possible, l’Antenne de l’UNESCO à Gaza afin d’assurer la reconstruction rapide des écoles, universités, sites du patrimoine culturel, institutions culturelles, centres de presse et lieux de culte qui ont été détruits ou endommagés par les guerres successives menées à Gaza ;

  3. Remercie la Directrice générale d’avoir organisé, en mars 2015, une réunion d’information sur la situation actuelle à Gaza en ce qui concerne les domaines de compétence de l’UNESCO et sur les résultats des projets menés par l’Organisation dans la bande de Gaza (Palestine), et l’invite à organiser une nouvelle réunion d’information à ce sujet ;

  4. Remercie également la Directrice générale des initiatives déjà mises en œuvre à Gaza dans les domaines de l’éducation, de la culture et de la jeunesse, ainsi que pour la sécurité des professionnels des médias, et lui demande de continuer à participer activement à la reconstruction des établissements éducatifs et culturels endommagés à Gaza ;

III Les deux sites palestiniens d’Al-Haram Al-Ibrahimi/Tombeau des Patriarches à Al-Khalil/Hébron et de la mosquée Bilal Bin Rabah/ Tombe de Rachel à Bethléem

  1. Réaffirme que les deux sites concernés, qui se trouvent à Al-Khalil/Hébron et à Bethléem, font partie intégrante de la Palestine ;

  2. Désapprouve la poursuite des fouilles illicites, des travaux et de la construction, par Israël, de routes privées pour les colons et d’un mur de séparation dans la vieille ville d’Al- Khalil/Hébron, qui portent atteinte à l’intégrité du site, ainsi que le déni de la liberté de mouvement et de la liberté d’accès aux lieux de culte qui en découle, et prie instamment Israël, la Puissance occupante, de mettre fin à ces violations, conformément aux dispositions des conventions, résolutions et décisions pertinentes de l’UNESCO ;

  3. Déplore vivement le nouveau cycle de violence observé depuis octobre 2015 et marqué des agressions constantes des colons israéliens et autres groupes extrémistes contre les résidents palestiniens, y compris les écoliers, et demande aux autorités israéliennes d’empêcher de telles agressions ;

  4. Regrette vivement qu’Israël refuse de se conformer à la décision 185 EX/15, dans laquelle les autorités israéliennes ont été priées de retirer les deux sites palestiniens de la liste du patrimoine national israélien, et prie les autorités israéliennes d’agir conformément à cette décision ;

    IV

  5. Décide d’inscrire ces questions à l’ordre du jour de sa 200e session au titre du point intitulé « Palestine occupée », et invite la Directrice générale à lui présenter un rapport d’étape à ce sujet.

 

 

Photo : Le monde Juif.info
Photo : Le monde Juif.info

Union Européenne : boycottez, boycottez, il en restera toujours quelque chose

Oudy Bloch

 

Il aura fallu qu’un danger vital et imminent menace le Vieux Continent pour enfin rassembler les 28 en une force de proposition et d’action. Mais cette fois ça y est, les Etats-Unis d’Europe sont nés. Et ils sont prêts à se battre.

Contre Daech ? Non. Quand même pas.

Les massacres et les viols de masse, l’esclavage sexuel, la destruction et le pillage systématique des joyaux archéologiques, le trafic d’êtres humains, les centaines de milliers de migrants qui fuient l’EI de la Syrie à la Libye, tout ça passe bien sur les chaînes d’info continue mais ce n’est pas assez fédérateur.

Certes il y a eu plus de 1.600 morts noyés depuis le début de l’année en méditerranée, 71 réfugiés morts asphyxiés dans un camion plombé en Autriche fin août, des milliers de réfugiés dans la détresse à Calais et 800.000 migrants que l’Allemagne s’apprête, seule, à accueillir. Mais ce n’était pas assez pour asseoir l’unité européenne.

Non, il y avait pire et plus urgent : l’étiquetage des produits fabriqués dans des implantations israéliennes de Judée-Samarie ! Savoir que le houmous était fait avec des pois chiche cultivés à Kfar Etzion, voilà qui en empêchait plus d’un de dormir.

L’étiquetage pourrait commencer dès le mois d’octobre. Nous sommes donc sauvés.

Et tout cela pour quoi ? Pour « distinguer les produits en provenance des territoires occupés » et forcer Israël à revenir « aux frontières d’avant 1967 ». En clair, du boycott.

Vaste programme qui pose néanmoins deux vraies difficultés juridiques dont les étiqueteurs ne semblent pas vouloir parler : les « territoires » ne sont pas occupés par Israël au regard du droit international et la ligne verte n’a jamais constitué une frontière.

La Judée-Samarie – et non la « Cisjordanie », dixit le texte de la résolution 181 de l’ONU – a un statut particulier au regard du droit international et contrairement à ce que prétend la propagande maniée par des boycotteurs enthousiastes, il ne s’agit pas de territoires palestiniens honteusement occupés par les israéliens. La réalité est, comme souvent, un peu plus complexe.

Revenons aux fondamentaux.

En 1920, la Société des Nations place la Palestine sous mandat britannique (Conférence de San Rémo). Ce mandat doit mettre à exécution la Déclaration de Balfour du 2 novembre 1917 reconnaissant les « liens historiques du peuple juif avec la Palestine et les raisons de la reconstitution de son foyer national en ce pays »  et prévoit également « l’établissement intensif des Juifs sur les terres du pays ».

Ce foyer national juif sera finalement limité aux territoires situés à l’ouest du Jourdain (Judée-Samarie incluses) tandis que les territoires à l’est du Jourdain deviendront l’Emirat de Transjordanie. A la Conférence de San Rémo, la communauté internationale posait ainsi et sans réserve le fondement juridique de l’Etat d’Israël moderne.

Le 29 novembre 1947, l’ONU vote un plan de partage de la Palestine mandataire entre un Etat juif et un Etat arabe (la fameuse résolution 181), rognant au passage sur le territoire préalablement dédié à l’établissement d’un Etat juif. Tandis que les dirigeants de la communauté juive acceptent et déclarent l’indépendance d’Israël, le Haut Comité arabe palestinien et les Etats de la Ligue arabe refusent, déclarent la guerre au nouvel Etat et la perdent.

La Transjordanie occupera puis annexera la Judée-Samarie jusqu’en 1967 mais la souveraineté jordanienne sur ces territoires ne sera jamais reconnue par la communauté internationale, Etats arabes y compris.

En juin 1967, l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et l’Irak perdent la Guerre des Six Jours contre Israël qui conquiert le Golan, la Judée-Samarie et Gaza.

Contrairement au discours officiel, la résolution 242 de l’ONU de 1967 ne prévoit pas qu’Israël se retire de tous les territoires conquis pendant la Guerre des Six Jours mais de « certains territoires ». Il faut lire la version originale anglaise du texte dont la rédaction nuancée a échappé aux traducteurs français.

La même résolution exigeait également « la cessation de tout état de belligérance et le respect et la reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque Etat de la région et leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sures et reconnues à l’abri de menaces et d’actes de force ». Or, en 1967, pas plus qu’aujourd’hui d’ailleurs, les palestiniens ne disposaient d’un « Etat ». Il ne s’agissait donc pas de se retirer des « territoires » palestiniens mais éventuellement jordaniens (pour ce qui est de la Judée-Samarie).

Quant à la fameuse ligne verte, il s’agit de la ligne d’armistice tracée en 1949, et susceptible d’être modifiée, et non d’une frontière, comme l’indique clairement l’article 6 du traité d’armistice conclu entre Israël et la Jordanie de 1949.

Il ressort de ce bref rappel historique et juridique que:

la dernière puissance à avoir été souveraine sur ce territoire était la Grande-Bretagne, jusqu’à ce qu’elle rende son mandat aux Nations Unies en 1948;

Les arabes de Palestine ont rejeté la résolution 181 en 1948 et ont perdu la guerre qu’ils avaient eux-mêmes déclenchée et ne sauraient donc s’en prévaloir comme fondement à une éventuelle souveraineté sur les territoires concernés;

la Jordanie a renoncé à toute souveraineté sur la Judée-Samarie en 1988, rendant caduque la résolution 242.

L‘article 80 de la Charte des Nations Unies – appliqué au cas d’Israël – interdit, depuis la fin du mandat britannique, toute modification directe ou indirecte des droits concédés au peuple juif sur le territoire défini par la Conférence de San Rémo.

Ces « territoires » ne sont donc certainement pas « occupés » mais tout au plus « contestés ». Les mots ont un sens.

Enfin, les Accords d’Oslo 2 prévoyaient la répartition de la Judée-Samarie en 3 zones (A, B et C), la zone C étant sous contrôle total d’Israël (civil, administratif, militaire, aménagement du territoire…) et ce, jusqu’à un accord final entre les parties, ce qui n’est toujours pas le cas.

On ne voit pas bien, dans ces conditions, sur quoi se fonde le Parlement Européen pour marquer les produits fabriqués dans la zone C de Judée-Samarie, que ce soit légalement ou historiquement.

Par ailleurs, on observera que l’UE, avide d’un rôle à jouer au Moyen-Orient, était signataire des Accords d’Oslo en qualité de témoin, qu’elle est – à ce titre – tenue par cet engagement et notamment par l’interdiction faite aux parties de modifier le statut de la Judée-Samarie et de la bande de Gaza avant l’achèvement des négociations relatives au statut permanent.

Dès lors, son soutien constant aux initiatives unilatérales palestiniennes pour transformer la Judée-Samarie en un Etat palestinien constitue une violation de ses propres engagements.

 

Quand étiquetage rime avec renoncement et trahison, il n’est pas sûr que l’UE y gagne en crédibilité.

Le Pape reçoit

le futur’« ange de la paix »,

Shmuel Trigano


François pourrait bien être le pape le plus hostile aux Juifs depuis Pie XII.

En prime de la reconnaissance de l’Etat imaginaire de Palestine, un substitut quasi votif de l’Etat d’Israël, il a reçu le chef de l’Autorité Palestinienne en le saluant sous le vocable d’ « ange de la paix ».

Se peut-il que le Pape ait ignoré le passé de cet « ange » ? Mahmoud Abbas, de son nom clandestin, Abou Mazen, a fait en effet partie du commando de 3 terroristes qui en 1994 a assassiné une famille et 22 enfants dans le village de Maaloth en Galilée. (1)

Ses antécédents étaient déjà lourds, pour avoir soutenu en Union soviétique d’alors une thèse négationniste sur la Shoah. Aujourd’hui, il est à la tête d’une structure, l’Autorité palestienne, créée grâce à Israël, qui élève au rang de saints, les shahids, des terroristes qui pratiquent en fait le sacrifice humain en tuant des « mécréants », des civils juifs d’Israël, en se faisant exploser, en les écrasant ou en les poignardant, et qui diffuse sur sa télévision et dans ses écoles des messages antisémites violents.

Le commentaire de la reconnaissance de la Palestine par le Vatican par Husam Zomlot « haut responsable palestinien pour les relations internationales » (2) est extrêmement intéressant sur « l’enveloppe » idéologique de cette opération :

« Le Vatican a reconnu à la fois notre Etat et notre histoire qui avait été volée et écrite par d’autres. Nous sommes les chrétiens originels. Or, depuis 70 ans, on a essayé de dépeindre le conflit comme étant entre juifs et musulmans. C’est totalement mensonger. Notre problème n’est pas le judaïsme mais la judéïsation de la Palestine, une idéologie politique. »

Cet aspect des choses a été excellement étudié par Bat Ye’or dans son livre Eurabia, l’axe euro-arabe (3). Elle a montré le rôle que les chrétiens palestiniens ont joué dans la propagation de l’idéologie palestinienne dans les églises autant anglicane que catholique, offrant à l’identité chrétienne une accroche d’identification chrétienne avec les Palestiniens, d’autant plus puissante qu’elle ressuscite dans l’Eglise le marcionisme, c’est à dire d’une tendance présente dès les origines qui opposa le Dieu chrétien au Dieu juif, l’Evangile à la Torah, pour éradiquer dans le christianisme tout héritage judaïque.

C’est ce même courant qui avait reparu à l’époque du nazisme en Allemagne. Le Centre Sabeel (« centre œcuménique de théologie de la libération ») a joué un rôle important sur ce plan-là.

L’Observatoire du monde juif avait publié sur ces questions en juin 2003 un « bulletin » (n° 6-7, juin 2003, « Les chrétiens et le conflit proche-oriental. Le dialogue judéo-chrétien à l’épreuve ») qui approfondit cette recherche et qui n’a pas pris une ride. Tout le monde peut y accéder gratuitement. Voir notamment l’article de Bat Ye’Or, « La compassion assassine, naissance d’une théologie chrétienne de libération de la Palestine. »

Ces courants catholiques et anglicans ne se contentent pas de développer une théologie. Ils participent activement à la diabolisation de l’image d’Israël et à son accusation sur les scènes laïques et politiques de l’Occident et sont très actifs dans l’exclusion mondiale d’Israël, le « « « boycott ». D’une certaine façon, ils se comportent comme au Moyen Age en diffusant la rumeur du crime rituel …

Le pseudo rapport de l’ONG Breaking the silence, rendu public récemment et accusant l’armée israélienne de crimes de guerre a été ainsi financé « grâce aux dons généreux du Christian Aid (Grande Bretagne), du fond d’aide de l’Eglise danoise, du Secrétariat pour les droits de l’Homme et les lois humanitaires internationales, de l’Open Society Foundations et de Trócaire » (4). Trois fonds chrétiens sur cinq.

La liste des donateurs réguliers de l’ONG publiée dans le document montre aussi de nombreux fonds chrétiens.

Que disent aujourd’hui les activistes juifs qui pensaient trouver dans les chrétiens des alliés naturels face à l’adversité que le judaïsme rencontre en Europe? Que disent les chrétiens du rang?

(1) En mai 1994, un groupe terroriste palestinien, appartenant à l’organisation de Naif Hawatmeh,et venant du Liban, arrive à Maalot et tue d’abord les membres de la famille Cohen, le père Yosseph, la mère Fortunée qui était au septième mois de sa grossesse, et leur fils aîné Moshé, âgé de 3 ans. Ils ne virent pas le bébé Itsik, âgé d’un an et demi, et sourd-muet de naissance. Sa mère avait eu le temps de le jeter sous le lit dans la chambre à coucher.Après cette tuerie, le groupe terroriste se dirigea vers l’école « Netiv Méir » où se trouvaient des lycéens originaires de Tsfat, et qui étaient venus à Maalot dans le cadre de l’excursion annuelle de leur école.Pendant 14 heures, 115 élèves et professeurs furent gardés en otage, jusquà ce que le ministre de la Défense d’alors, Moshé Dayan, ordonne une action militaire pour les délivrer.Pendant cette action, 22 élèves furent tués ainsi que des adultes.

(2) Le Monde, vendredi 15 aout 2015

(3) Ed. Jean Cyrille Godefroy, 2006.


 

Publié dans Shmuel Trigano, le 18 mai 2015

Vidéo : Un drone nous montre les " colonies européennes illégales en zone C de Judée et de Samarie " !





Après avoir exposé le mois dernier la manière dont l'Union européenne viole le droit international en construisant activement des structures illégales palestinienne dans la zone C de Judée et de Samarie, l'organisation Regavim a publié une vidéo filmé par un drone et montrant l'étendue des " colonies européennes " en zone C, zone qui, depuis les accords d'Oslo en 1993, est entièrement sous contrôle israélien...



Sur les images filmées par le drone de l'association, on peut voir des bâtiments arborant clairement le drapeau de l'Union Européenne sur leurs murs extérieurs, un groupe de colons palestiniens voyant qu'ils sont filmés tentent de d'attendre le drone avec des grosses pierres, certaines ne passent vraiment pas loin mais il faut dire qu'en tant que jeteur de pierres, les palestiniens sont champions du monde !
Finalement, le drone gagne en hauteur pour éviter les projectiles.
Ari Briggs, le directeur de l'association Regavim, a déclaré : " Nous utilisons des drones pour surveiller les activités illégales en cours à travers le pays, sans avoir à aller risquer notre vie pour entrer dans ces villages hors de controles. Les drones sont extrêmement efficaces mais trés coûteux. Le but caché de cette politique européenne est de construire unilatéralement pour le compte des palestiniens en Zone C afin de créer un Etat palestinien de facto dans le cœur biblique d'Israël. Le film a été présenté au parlement européen par plusieurs députés qui sont solidaire avec israel, ils sont en attente d'une audience devant la Commission des affaires étrangères ".
La révélation de constructions illégales de l'Union Européenne a conduit à des accusations de " colonialisme " de la part de l'Europe.
Rappelons tout de meme que l'Union Européenne est la championne du monde de l'étalage de droit international, notamment lorsque celle-ci critique les " colonies illégales israéliennes ", ignorant le Rapport Levy de 2012, rapport qui a démontré que les colonies en Judée et en Samarie sont légales en vertu du droit international !
Et n'oubliez pas de faire circuler cet article afin que tous le monde puisse voir de leurs yeux les colonies européenne en Judée et en Samarie !

Source Koide9enisrael

Une tradition bien française : les Monsieur Jourdain de l’antisémitisme.

par Sidney Touati


La France a inventé une forme d’antisémitisme très particulière.

Pendant l’Affaire Dreyfus, Maurice BARRES, déduisait que Dreyfus était coupable en raison de sa race! Il expliquait que sa prise de position anti dreyfusarde avait pour objectif de défendre les valeurs de la France terrienne. On ne voit pas très bien en quoi condamner un innocent sur la base d’un faux grossier, pouvait relever   de la défense des valeurs terriennes et du culte des morts ! 

Pendant l’occupation allemande, la France est vaincue, brisée, humiliée, rackettée par l’occupant. Que fait Vichy ? Organise-t-il clandestinement la lutte contre les occupants ? 

Vichy emprunte hélas, un tout autre chemin. Il veut prouver qu’il est un zélé serviteur des nouveaux maîtres Nazis. En toute hâte, il adopte le statut des Juifs qui transforme en véritables parias, des hommes, des femmes, des enfants qui n’ont commis aucun crime, hormis celui d’être Juifs Français ou étrangers.

Ce même régime de Vichy, totalement silencieux sur les innombrables crimes et massacres commis par les Allemands,  contribue activement à envoyer dans les camps de la mort quelque 70 000 Juifs. Eh bien, à la Libération, ses dirigeants tenteront de démontrer que ni Pétain, ni Laval n’étaient antisémites.

Laval dans son plaidoyer va même jusqu’à prétendre avoir été l’ami des Juifs ! L’homme qui en ordonnant également la déportation des enfants, les a envoyés dans les camps de la mort par milliers, cet homme se présente comme un ami des Juifs ! Cet homme jure qu’il n’est pas antisémite!

BARRES  est favorable à la condamnation de Dreyfus au nom des valeurs de la France éternelle, celle “du terroir et des morts.”

Laval est favorable à la déportation des enfants Juifs, – car nous explique-t-il la main sur le cœur, c’est dans l’intérêt des familles, et qu’il est, n’est-ce pas,  monstrueux de séparer les parents des enfants –  même s’il faut les déporter ou les envoyer à la mort ! 

 

Les députés socialistes qui soumettent actuellement à l’Assemblée Nationale un projet visant à reconnaitre l’Etat Palestinien, renouent avec cette tradition qui permet d’être antisémite sans le savoir, à la manière de Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir.

On est antisémite pour le Bien, pour la Paix, pour les Grands Idéaux ! Jamais pour nuire ou tuer des Juifs !

Les socialistes renouent avec la tradition de BARRES, de Vichy.Entre Vichy et la Gauche actuelle il y a un lien et ce lien se nomme Mitterrand. Le trouble Mitterrand semble avoir fait école dans les rangs de la gauche collaborationniste qui a reçu un soutien inespéré en la personne de Eric Zemmour qui dans son dernier ouvrage tente une invraisemblable réhabilitation de Vichy dans son aspect le plus abject : le massacre des Juifs. En gros, Zemmour soutient qu’en organisant, en participant à la déportation de 70 000 Juifs, Vichy a été bon pour les Juifs Français !

Les députés socialistes ont reçu le message cinq sur cinq : Mutatis Mutandis, en participant au lynchage international d’Israël, les socialistes d’aujourd’hui sont bons pour les Juifs ! Ils Œuvrent eux aussi pour la Paix !  

Comme hier quand Vichy fermait les yeux sur les atrocités commises par les Allemands, désignait les Juifs comme coupables et le Juif Blum comme responsable de la catastrophe de juin 40, nos députés socialistes aujourd’hui, ferment les yeux sur les innombrables crimes commis au nom de l’Islam.  Même si le sang de ces crimes  les éclabousse jusque dans leur circonscription, ils persistent à  désigner non tel ou tel verset du Coran qui appelle ouvertement au crime, mais Israël.

Pour nos actuels hommes de gauche, héritiers de Vichy, c’est le Juif Israël qui est en grande partie la cause des crimes commis par la barbarie islamiste ! Si du Soudan à l’Egypte en passant par la Syrie, l’Irak, l’Iran…on massacre au nom de l’Islam eh bien osent nous dire en substance ces tartuffes,  c’est Israël qui est fautif !On ose nous dire que le vent de violence inouï qui souffle sur tout le monde musulman, on ose dire que cette violence est imputable à un petit bout de terre de quelques kilomètres carrés ! Le responsable de cet ignoble projet ose dire que le conflit qui ensanglante

le monde musulman est un conflit territorial !  Ah ! S’écrient en chœur ces Messieurs Jourdain de l’antisémitisme, si seulement Israël consentait à tout accorder aux Palestiniens, le monde de l’Islam serait enfin apaisé. et corolaire de ce postulat antisémite, le monde serait enfin en paix avec l’Islam! Hier on a donné les Juifs aux Allemands. Donnons les aujourd’hui, donnons Israël à l’Islamisme, suggèrent-ils aux autres pays du monde.

Messieurs les Jourdain de l’antisémitisme. Est-ce bien quelques kilomètres carrés de terre que réclament les Palestiniens? En êtes-vous vraiment certains ? N’est-ce pas tout Israël qu’ils réclament ? Quand vous parlez d’Etat Palestinien, de quoi parlez vous ? D’une chimère ? D’un leurre inventé de toutes pièces par les services de la propagande de l’ex-URSS avec la complicité des Nations Arabes qui continuent la lutte contre Israël par l’intermédiaire du “peuple palestinien” qu’ils appellent “peuple shahid”, c’est-à-dire “peuple martyr” autrement dit voué à la mort ? Que n’avez vous soutenu les Palestiniens lorsqu’ils étaient massacrés en masse par le Roi de Jordanie ! Que n’avez vous soutenu les Palestiniens lorsqu’ils ont été chassés en masse du Koweït !  

Etes-vous certains de satisfaire l’appétit des mollahs et autres Ayatollahs en donnant en sacrifice Israël ? Etes-vous certains qu’ils se contenteront de ce minuscule biscuit ?  Au-delà, n’est-ce pas tout l’Occident que les barbus convoitent ? N’est-ce pas le monde entier qu’ils réclament avec la proclamation du Kalifat ? Quand ils tranchent la gorge des moines de Tibhirine…est-ce un conflit territorial  qui en est est la cause ? Est-ce un permis de construire à Jérusalem qui fait que l’on tranche la gorge d’un Français ou d’un Américain, le Coran d’une main et le couteau de l’autre ?

 

Ce que Barrés exigeait hier, à savoir le sacrifice d’un Juif au nom des Valeurs éternelles de la France, n’exigez vous pas à votre tour, aujourd’hui, honteusement bien sur, le sacrifice du Juif Israël au nom de la Paix avec l’Islam ?

Le sacrifice des Juifs ici et là, a-t-il une seule fois permis de sauver la paix ?

A l’inverse, la réhabilitation de Dreyfus ne coïncide-t-elle pas avec un raffermissement des valeurs de la République ? Avec le sauvetage des libertés ? du Progrès ?

Le sacrifice des Juifs, n’a-t-il pas toujours été le signe, l’annonciateur de grandes catastrophes ? Quand le Tsar laisse les Juifs se faire massacrer dans les immondes pogroms, parvient-il pour autant à empêcher que la Révolution n’emporte son régime et le fasse fusiller lui et  sa famille ?

La tolérance et le respect des Juifs, ne sont-ils pas les indices les plus évidents du niveau de développement d’une Nation ? À l’inverse, toute Nation qui pointe les Juifs comme l’incarnation d’une sorte de causalité diabolique, n’entre-t-elle pas dans un irréversible déclin ?

L’Europe en crise, l’Europe déclinante, l’Europe bloquée, la France confrontée non au défi d’Israël mais bien à celui d’une crise sans précédent, d’un chômage galopant, d’une misère qui explose et dont  l’Islamisme vient jusqu’aux portes de toutes les grandes villes, défier l’autorité et les grands principes démocratiques,  cette France gouvernée par un Président affaibli, sans popularité, n’a-t-elle pas encore une fois cédé à la tentation de livrer les Juifs, de les désigner comme coupables en la personne d’Israël ?

Messieurs les Socialistes (Jaurès et Blum doivent se retourner dans leur tombe devant ce spectacle affligeant) espérez vous réaliser l’Union sacrée sur la haine d’Israël ? Espérez vous qu’un Pogrom international vous libère de la peur que vous inspire l’islamisme ? 

L’histoire, la sombre histoire, se répète quasiment à l’identique. Face à la barbarie Nazie, la France de Vichy n’a eu d’autre réponse que d’offrir ses Juifs en sacrifice. Face à la barbarie islamique, la France ne trouve d’autre réponse que d’offrir Israël en sacrifice.

Prenez garde ! Votre minable tentative de diversion, risque de faire long feu. Même si vous obtenez un vote favorable, c’est une majorité coupée du peuple qui vote. De surcroît, des voix s’élèvent au sein même de l’hémicycle pour dénoncer votre manœuvre. Tartuffe est démasqué. Et surtout, les Juifs d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier. Les Juifs d’aujourd’hui ont un Etat. Les juifs d’aujourd’hui ont appris à se défendre et ils se défendront contre la barbarie.

Vous avez le pouvoir de calomnier Israël mais pas celui de le livrer à la puissance occupante comme cela fut fait jadis par vos prédécesseurs.

En revanche, cette prise de position hallucinante est dans le droit fil de votre impuissance à assurer la sécurité des Français; simplement, ouvertement vous basculez dans le camp des ennemis de la liberté et du progrès, ceux qui voilent le visage des femmes, pendent les homosexuels, égorgent…Votre volonté de faire condamner Israël est dans la droite ligne de votre politique désastreuse qui entraîne la France dans l’abîme, qui fait le lit à l’Islamisme, livrant notre peuple sans défense à la peste  verte.

Cette capitulation face à la barbarie n’apportera pas la paix. Paraphrasant le grand Churchill, en capitulant devant la barbarie, vous aurez la honte et vous aurez la guerre.


https://www.terrepromise.net

Antisémitisme européen.

 

Dans un article débordant d'hypothèses et de menace anonyme, Reuters rapporte que des diplomates européens sont frustrés par Israël et cherchent des moyens pour frapper l'Etat juif et le mettre à genoux.

Qu'est-c qui inquiète, ces "diplomates" anonymes sans visage? Pourquoi, bien sûr, le mensonge Goebelien affirmant qu'Israël a volé le droit des Arabes palestiniens et qu'il s'est mis à construire tout azimut des maisons afin de priver les Arabes de leur patrie légitime.

Il n'y a pas d'autre moyen d'expliquer la colére et les vociférations constantes sur «les colonies» en dénonçant la construction de maisons pour les Juifs dans ce qu'ils considère aveuglément comme faisant partie de "Etat palestinien."

Ce qui suit est une phrase de l'article de Reuters. Lisez-le attentivement. Il est écrit comme s'il était tout simplement une demande par les Arabes palestiniens, mais tout le reste de l'article, en effet, tous le préambule de la discussion entre les journalistes et les «diplomates» accepte la fiction que les Arabes palestiniens ont droit à ce futur État indépendamment du nombre de Juifs, qu'ils tuent et, tout aussi important, comment est ténu leur demande. Il est simplement acceptée comme un fait, comme il l'indique clairement leur croyance est qu'Israël "vole" la terre qui est censé être la propriété des Arabes.

Les Palestiniens espèrent faire un état futur dans la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Ils accusent Israël d'accélérer la construction de colonies afin de renforcer sa revendication sur les territoires capturés lors de la guerre au Moyen-Orient 1967.

 

Diverses techniques pour mettre Israël à genoux sont examinées par ce groupe anonyme de diplomates européens. Dont l'une est clairement contraire à la notion moderne de liberté et de démocratie qu'elle peut-être comparé à la privation du droit civique alors que les Juifs ont été les accusés pendant l'Inquisition, les Croisades, et oui, pendant l'Holocauste.

 

la liste noire

Un outil destiné à être utilisé pour forcer les Juifs à se soumettre à la volonté des ennemis est, essentiellement, une liste noire des Juifs criminalisées, autrement dit les colons.

Les discussions sur cette liste noire sont prétendument à un stade précoce, mais "les fonctionnaires disent que l'Union européenne pourrait interdire aux «  colons » juifs reconnus coupables de crimes de visiter les pays de l'UE."

Bien que l'article de Reuters mentionne pour la première fois cette liste noire, il suggère qu'elle ne sera utilisée que contre les "condamnés" criminels - quoi que cela signifie, et condamné par qui? La citation d'un diplomate va même plus loin.

Dans une déclaration qui devrait secouer toute personne qui défend les libertés civiles et la présomption d'innocence comme sacro-sainte, ce fonctionnaire européen permet de suggérer qu'ils aimeraient inclure dans la liste noire qui que ce soit qui serait accusé d'un crime par une quelconque organisation de l'UE? B'Tselem? le New Israel Fund? etc.

 

Le document est prêt , mais il est «  gelé pour le moment », a déclaré le fonctionnaire. "Il est uniquement une liste noire des colons violents qui ont été accusés ou reconnus coupables de crimes. Il faut les empêcher de se rendre à l'Europe ».

 

Dans un monde où les meurtriers sont adulés et ou les terroristes sont reçus publiquement pour décrire leurs plans diaboliques, l'Europe décide que les juifs qui choisissent d'ignorer les conséquences de l'apartheid ligne seront interdits de voyager en Europe. Pourquoi? parce que, dans les mots de l'un des nombreux (ou était-ce seulement un?) diplomates anonymes, "cela enverrait un message fort que l'UE est partie prenante dans ce conflit"

Il ne suffit pas que l'UE aille de l'avant avec la version moderne de l'étoile jaune sur les produits fabriqués dans l'ancienne patrie juive de Judée et de Samarie et les institutions scientifiques d'exploitation,. Cela ne suffit pas, parce que ces menaces ne sont pas encore forcé l'Etat juif pour reprendre sa propre vivisection.

 

L'ambassadeur d'un pays UE en Israël a déclaré: "il ya un très haut niveau de frustration et il y a de nombreux instruments à notre disposition pour faire que la frustration s'amenuise.» Un autre diplomate de haut rang anonyme décrit l'altération de la patience de l'Europe ce continent qui attend qu'Israël devienne encore plus faible de sorte qu'aucun des dîners diplomatiques ne soit plus souillés par des discussions sur la survie de ces Juifs.

Cette liste noire pour les Juifs criminalisées est juste l'une de plusieurs nouvelles mesures différentes à l'étude. Une autre de ces mesures est d'appliquer «strictement» les règlements des accords d'association signé entre l'UE et Israël en 1995. Vous voyez, cet accord a un cadre très spécifique pour le libre-échange des biens, des services et des capitaux. Tout dépend de "respect des droits humains et des principes démocratiques."

 

Le journaliste de Reuters veut suggérer qu'Israël est coupable de ne pas respecter les droits de l'homme et les principes démocratiques.

Ces lâches diplomates anonymes sont prêts à attaquer et à menacer Israël avec des armes scandaleuses et illégales, antisémitisme viscéral alimentant leur myopie, incompréhension de l'histoire, le droit et la morale.

Peut-être Israël devrait invoquer les termes de l'accord d'association et menacer de se rétracter sur les communications et avances technologiques et médicales à ceux qui donnent les menaces.

 

 

Adaptation S Adato

IL FAUDRAIT PLUS DE VICTIMES ISRAÉLIENNES !

par Shmuel Trigano, professeur des Universités

Le sens des "proportions" de la "communauté internationale"

Il y a quelque chose d’étrange et de contradictoire dans le décalage entre la précaution extrême mise par Israël à éviter de faire des victimes civiles et la réprobation planétaire de ses actions militaires ou des "bavures" qui peuvent résulter de bombardements calculés pourtant au millimètre près.


Les procédures de Tsahal sont en effet uniques au monde. Avant toute opération, l’armée avertit les populations civiles, par téléphone, SMS, message radio et télévisuel, afin qu’elles quittent les lieux. Elle soigne les blessés de l’ennemi dans les hôpitaux israéliens et a ouvert même un hôpital de campagne à Erez, sur la frontière, spécialement dédié à cela (et régulièrement bombardé par le Hamas qui empêche les Palestiniens de l’approcher!)… Chaque acte militaire est surveillé de près par un conseiller juridique, spécialiste en droit international, autant dans sa planification qu’au cours de sa mise en œuvre.

L’autre étrangeté de la situation, et même le scandale, c’est que la tactique criminelle du Hamas n’est absolument jamais l’objet d’une stigmatisation visuelle, et pour cause: ses rampes de lancement sont installées dans les zones densément peuplées de civils, les écoles, les mosquées, les hôpitaux…. Il cible intentionnellement les civils israéliens mais on ne voit jamais les armes du Hamas : elles sont cachés derrière les "enfants" et les "civils …

Les médias qui se repaissent exclusivement du spectacle des civils palestiniens (il lui faut en effet des morts!) se font ainsi les petits messagers de la propagande de guerre du Hamas. Ils n’ontjamaismontré ses hommes en armes, ni la militarisation de Gaza, ni les armes de mort entreposées en quantité. Non, les reporters se tiennent en meute à la porte des urgences des hôpitaux palestiniens (au moins ils n’y craignent rien!) pour montrer l’arrivée de corps sanguinolents et les éternelles femmes voilées levant les bras au ciel. Le spectacle est déjà connu et on y devient indifférent parce qu’il est dans sa structure même mensonger. Qui sait aussi si la souffrance montrée est vraie ou simulée? Le passé nous a beaucoup appris sur la fabrique d’événements télévisuels dont sont spécialistes les Palestiniens. A Gaza, il n’y a pour les télespectateurs que des enfants blessés, des femmes qui se lamentent et des hôpitaux!

Un phénomène fascinant

Israël se retrouve ainsi aujourd’hui, une énième fois, accusé de "crimes contre l’humanité" devant la Commission des droits de l’homme de l’ONU. Outre le cynisme de l’abstention des Etats européens, qui font pourtant sans cesse la morale à Israël, outre le scandale moral d’une "communauté internationale" sous la coupe de l’Organisation de la coopération islamique et de l’argent du Qatar, nous sommes confrontés à un phénomène fascinant du point de vue psychologique et symbolique, qu’il faut essayer de comprendre. Il y a là en effet plus qu’une manipulation de l’information: un très profond syndrome psychique et moral – dans lequel Israël se trouve aussi pris, surtout pour une part de ses élites, en tout cas ses élites médiatiques.

Une contradiction éclairante

Je trouve l’indice qui nous met sur la voie d’une compréhension dans une contradiction apparente. On sait que les Palestiniens ont instrumentalisé, avec une cruauté inhumaine, leurs enfants et leurs civils en en faisant des bombes humaines durant de nombreuses années. Une culture célébrant religieusement la mort donnée aux "Juifs" et à soi même (ce n’est pas un suicide puisque, car la mort de soi a pour but de donner la mort à d’autres) a accompagné cette déshumanisation de la société palestinienne.

Ce que les journalistes appellent des "attaques suicides" sont, dans leur intention proclamée, des actes religieux rituels de sacrifice mortel des Juifs. Le terme de Shahid, martyr, qui nomme cet acte désigne celui qui fait la shahada, c’est à dire la profession de foi de l’islam. Or, ce sont ces mêmes enfants, militarisés, enrégimentés, instrumentalisés, envoyés défier une armée, qui fournissent l’argument massue que les Palestiniens agitent pour apitoyer les Occidentaux et exciter la fureur arabe mondiale par la chaine du Qatar interposée, Al Djazira.

C’est à l’émotion et au sentiment de compassion que les terroristes font appel alors qu’ils le piétinent consciemment dans leurs actes, non seulement envers les Juifs mais envers les leurs, leurs "enfants".

La centralité de l’enfant

L’enfant "victime" transforme ainsi une agression en souffrance victimaire répercutée planétairement, par le biais d’une double manipulation: pour les Occidentaux, il est construit comme victime des Israéliens alors qu’en fait il est sacrifié programmatiquement par les Palestiniens tandis que, pour les Arabes, l’agression est construite comme un accomplissement religieux maximal alors que son échec est patent (le rapport de forces sur le terrain reste le même).

Par delà le cynisme des acteurs palestiniens, ce qui se joue autour des enfants (comme figure absolue du "civil innocent") et des Juifs est lourd de significations complexes. L’enfant est devenu le dispositif sémiotique, symbolique, capital, de la guerre palestinienne, et il faudrait ajouter musulmane dans la mesure où ce dispositif puise dans l’imaginaire islamique et son antijudaïsme foncier.

Dans ce syndrome, se manifeste, en fait, un désir meurtrier envers les Juifs, retourné contre soi (parce qu’il n’a pas la capacité de mener à bien son projet de tuer) à travers l’exhibition d’enfants (/civils) supposés martyrs. On aura remarqué que les Palestiniens exposent leurs cadavres, sanguinolents, de la façon la plus obscène qui soit, afin de violenter émotionnellement les téléspectateurs (alors qu’on n’a jamais vu sur les écrans le sang des Juifs assassinés par les "victimes"). C’est exactement ce que font les petits films de propagande internet d’Al Qaïda et des djihadistes pour lever des candidats au djihad, en leur présentant des scènes d’une violence inouie: décapitations, crucifixions, etc.

Autrement dit, la haine pour les Juifs, qu’on rêve d’exterminer, est "blanchie" par l’exhibition d’une souffrance présentée comme subie, à travers la figure de l’enfant ou du civil – et non du terroriste -, choisis parce qu’ils sont symboles d’innocence.

L’exhibition compassionnelle, très télévisuelle, des victimes est capitale dans l’instrumentalisation des civils morts (et il faut que la guerre du Hamas soit une usine produisant des civils palestiniens morts, qui deviennent des missiles symboliques comme les bombes humaines étaient devenues des armes). Cette "méthode" fut inventée dans les années 1960 par les terroristes palestiniens qui ne détournèrent des avions que pour le suspense télévisé qui en résultait. Comme Baudrillard l’a montré, alors, l’acte terroriste n’est perpétré que pour la caméra.

La version renovée du "crime rituel"

Dans cet affairement autour de l’enfant victime, nous nous trouvons en fait devant une version rénovée de l’accusation médiévale de crime rituel, accusant les Juifs de se repaître du sang d’un enfant égorgé à des fins rituelles, accusation précédant toujours un pogrom.

Il faut en comprendre le mécanisme à l’origine, c’est à dire dans le christianisme médiéval. Le "crime rituel" est censé se produire pour la fête juive de Pâque, au moment où les Pâques chrétiennes se remémorent la crucifixion de Jésus dont le Nouveau Testament attribue la responsabilité aux Juifs. En accusant les Juifs de sacrifier à chaque fête de Pâque, un enfant chrétien pour pétrir avec son sang le pain azyme, la matsa, il s’opère dans l’imaginaire chrétien une substitution de l’enfant à Jésus. C’est la théologie catholique qui fonde cette possibilité car, dans le rite de l’eucharistie qui se met en place à cette époque, sommet du culte chrétien, l’hostie que mange le catholique est réellement la chair du Christ et le vin qu’il boit à cette occasion est réellement son sang. Or, l’hostie c’est en tous points une matsa et le vin, "sang du Christ", se retrouve dans le Kiddouch, bénédiction du vin qui se prête, par sa couleur (comme le vin de la messe), à une assimilation au sang de l’enfant sacrifié.

Le complexe chamanique

On peut aisément comprendre le terrible sentiment de culpabilité qui devait étreindre l’imaginaire et la psyché chrétiennes à l’époque médiévale. Les croyants gagnaient en effet le salut et l’assurance de la vie éternelle en mangeant la chair et en buvant le sang du Dieu incarné. Ils étaient pris dans ce que Levy-Strauss a défini comme un "complexe chamanique" à travers lequel un groupe produit le pouvoir qui s’exerce sur lui par une circulation quasi magique de forces entre les individus qui croient expérimenter du dehors ce qui relève en fait de leur hallucination collective.

Ce cercle magique de l’auto-persuasion, les chrétiens médiévaux le fermèrent symboliquement (à chaque pogrom de Pâques) à travers un exutoire, du type du bouc émissaire, qui les libérait de leur sentiment de culpabilité, en accusant les Juifs d’avoir à l’origine perpétré le crime contre Dieu ("déïcide") et de continuer à le commettre alors qu’eux mêmes en cueillent le fruit avec culpabilité (le Christ est mort/a été tué pour leur salut). Ils matérialisaient ainsi "littéralement" dans la personne des Juifs ce qu’ils célébraient "symboliquement" dans le rite de l’eucharistie, pour se libérer du côté "performatif" que la théologie conférait désormais au rite. L’enfant que les Juifs étaient censés tuer à Pâque, réïtérait le crime du Christ crucifié. Le chrétien se le remémorait, voire le perpétrait lui aussi en mangeant sa chair et buvant son sang à chaque messe, en en retirant l’avantage de la vie éternelle. La culpabilité, découlant d’un salut acquis par le sacrifice de Dieu, fut ainsi reportée sur le Juif afin d’en libérer le chrétien. Le pogrom qui suivait en général l’accusation de meurtre rituel lui permettait alors de se "purifier" en rejetant ou en tuant les "déïcides", soupçonnés de répéter ces actes sur des enfants chrétiens. Le croyant pouvait alors jouir seul de son salut sans remords, ni culpabilité. Tel est le paysage original (médiéval) de l’accusation de meurtre rituel.

C’est la même structure qui est à l’œuvre dans la tactique du Hamas que nous avons décrite: l’enfant sacrifié (pour son salut – "shahid"- et le salut de tous), c’est à dire envoyé à la mort (bombes humaines, émeutes, boucliers humains…), est construit comme une victime (rituelle) des Juifs, supposés tueurs d’enfants et de civils par cruauté maléfique. Le côté religieux, ici islamique, est très important car le rite supposé chez les Juifs cache le rite religieux mortifère que les Palestiniens mettent en acte.

L’exhibition télévisée

L’exhibition télévisée de l’acte meurtrier/sacrificiel est capital car cet acte est destiné à un Tiers, l’Occident, les télévisions occidentales. C’est le but de guerre absolu des Palestiniens qui ne font la guerre au milieu de leurs civils que pour cette fin, qui majore les gains des actes terroristes. C’est la seule finalité possible de l’acte guerrier d’une bande terroriste qui ne peut vaincre une armée régulière sur le terrain mais croit, en bonne héritière d’Arafat, pouvoir le vaincre sur le terrain de la réprobation du Tiers occidental (bien plus qu’arabe).

Pourquoi y réussissent-ils mieux que ce qu’on peut penser? Pourquoi cela marche-t-il? C’est parce que l’enfant-martyr entraîne toutes sortes d’évocations dans un univers marqué par l’héritage chrétien que nous avons esquissé. En Occident, l’arme-enfant soulève ainsi une hostilité antijudaïque très ancienne, religieuse, archaïque.

L’apitoiement sur l’assassinat fantasmé de l’enfant, le scandale qui l’accompagne fondent le meurtre des Juifs pour l’instant en échec mais toujours en projet. L’accusation des Juifs opère en effet une reversion de l’acte meurtrier rituel que pratique objectivement les Palestiniens: sur leurs enfants et sur les Juifs. L"enfant" martyr se fait le vecteur d’un meurtre programmé. L’enfant innocent est l’arme qui va toucher les Juifs à travers la déflagration découlant de son exhibition sur le public télévisuel mondial.

Le scandale qu’organisent les médias occidentaux est censé, en effet, susciter l’horreur à propos d’Israël et conduire à son banissement "unanime", comme un bouc émissaire voué à la mort – car c’est la mort pogromique des Juifs qui se profile dans la réprobation. En faisant écho à ce scandale simulé, à l’instar de la rumeur médiévale qui colportait le "crime" des Juifs, c’est à dire en se prêtant à l’accusation du Hamas, à savoir que les Juifs pratiquent des crimes de guerre, "un génocide" selon Mahmoud Abbas, les médias occidentaux se prêtent totalement à ce syndrome. 


Ils en sont d’ailleurs les instigateurs indirects, puisque c’est pour eux, leurs journalistes sur le terrain (ah ces petites jeunes femmes qui "se la jouent" en "correspondantes de guerre"), que les Palestiniens montent ce spectacle sanglant, mais ils en sont aussi les propagateurs car ce sont eux qui font écran au scandale de l’acte meurtrier du Hamas envers ses propres enfants (il empêche par exemple les civils de fuir les zones d’affrontement) mais aussi de la responsabilité des civils de l’entité gazaouite qui l’ont élu et le soutiennent manifestement, qui ne se sont pas révoltés contre sa cruauté et ne se sont pas opposé à la militarisation de leurs enfants.

Il faut souligner l’extraordinaire responsabilité des médias occidentaux en matière d’incitation à la haine, en adoptant le récit victimiste trompeur du mouvement terroriste et en provoquant les populations musulmanes de par le monde qui ont déjà leur content avec les prêches antijuifs permanents d’Al Djezira. Ils sont les véritables prêcheurs de haine.

Le concept de "civil innocents"

Il faut à ce propos se pencher sur le concept de "civils innocents", un concept juridique dont la vocation avait à ses origines pour objectif de limiter l’inhumanité de la guerre. On ne peut qu’y souscrire mais cette exigence est-elle réaliste? Elle avait surement un sens au XIX° siècle, lorsque les armées s’affrontaient surtout en rase campagne. Mais, dès le moment où la guerre oppose des mouvements terroristes, des organisations armées, luttant pour quelque raison que ce soit, à l’armée d’un Etat en bonne et due forme, le terrain d’affrontement est désormais la société civile, celle qui est attaquée et celle qui attaque. Dans une situation pareille, les ennemis d’un Etat organisé se permettent tout, contre les civils de leur cible et leurs propres civils au sein desquels ils se nichent, souvent avec l’assentiment de ces derniers. Dans un tel cas de figure, peut-on justifier que les soldats de la puissance attaquée (car c’est toujours le plus petit qui attaque le plus grand) soient mis en danger afin de préserver les "civils innocents", comme c’est le cas en Israël et aujourd’hui même à Gaza? C’est une disposition qu’une nation en armes ne peut accepter. L’armée d’un Etat démocratique est en effet forcément perdante si elle observe les règles de la guerre que l’ennemi n’observe pas. Je doute fort que le concept de "civils innocents" puisse résister longtemps à un conflit qui durerait et que la partie étatique au conflit accepte de se laisser dominer par son ennemi par ce chantage à l’humanité qu’elle même piétine quotidiennement.

Les "civils" sont-ils "innocents"? Ce sont les civils du Hamas qui ont, à l’origine, porté au pouvoir le Hamas, lui ont fourni ses troupes, l’ont célébré dans les rues, accepté que leurs enfants soient embrigadés, restés silencieux sur l’installation des rampes de fusées dans leurs quartiers et sans révolte contre la tyrannie de ce groupe terroriste, célébré dans les rues les enlèvements d’Israéliens, etc. En quoi peut-on dissocier les civils de Gaza de leur armée de terroristes? Certes, Israël ne doit pas viser spécifiquement ces civils, ce n’est pas cela qui est en discussion, mais on n’a pas le droit moral et politique de l’accuser de causer des morts civils car le Hamas sans ses civils n’existe pas. L’armée israélienne affronte une situation que les armées du monde démocratique affronteront de plus en plus à l’avenir. On les verra à l’œuvre (et que sait-il passé dans le bombardement de la Serbie par l’OTAN? Que s’est-il passé au Mali, dont nous n’avons eu aucune image télévisée?).

La logique de la guerre, hier comme aujourd’hui, c’est que des entités massifiées s’affrontent. Comment distinguer en effet entre l’armée ennemie et la population qui la porte, la nourrit, l’alimente en hommes? C’est justement là que s’engouffre la tactique du Hamas et des Palestiniens, qui enveloppent leurs armes et leurs missiles d’une enveloppe humaine. Si, effectivement, aux yeux de tous, dans l’opinion médiatique, le Hamas a "droit" de le faire – en tout cas est-il excusé – cela signifierait qu’une morale à double standards est à l’œuvre, qui juge selon le système de "deux poids, deux mesures".

Les Alliés faisait-ils la différence entre l’Etat nazi et la population allemande sans laquelle il n’aurait jamais existé? Si on suivait cette logique, Israel devrait rester passif sous les coups du terrorisme gazaoui parce que celui ci a pris comme couverture la société civile et les enfants. Nous décelons dans cette façon de voir l’influence du postmodernisme aux yeux duquel il n’y a plus d’Etats mais des sociétés civiles, il n’y a plus d’ennemis mais des "concurrents", plus de guerre mais des différents, plus d’armée mais une police… Le postmodernisme est la doctrine politique et idéologique qui sape la capacité de résistance morale des sociétés démocratiques face à un nouveau type d’ennemi. Sa finalité est le démantèlement des démocraties occidentales.

Pourquoi cela n’arrive qu’aux Israéliens?

Il nous reste à comprendre maintenant pourquoi l’enfant, l’enfant martyr est un symbole électif pour frapper les Juifs et notamment ici les Israéliens? Pourquoi "les Juifs" (comme disent tous les Arabes sans distinction)? La réponse est toute faite: justement parce que cette armée ne se comporte pas comme les autres. Sa sensibilité humanitaire est perçue comme son point faible. Mais peut-être aussi parce que les critères d’action d’Israël sont placés tellement haut qu’ils rendent les Juifs odieux à ceux qui ne mettent pas en œuvre ces critères , c’est à dire tous les Etats du monde. C’est dans ce creux-là d’ailleurs que se nichent les Palestiniens pour accabler Israël sur un plan mondial. L’affaiblissement qui en résulte pour la tactique militaire israélienne est exploitée par l’ennemi non seulement sur le terrain mais aussi dans ses conséquences internationales puisqu’Israël est accusé de se comporter en deçà de la morale qu’il s’est fixé et qu’il pratique. Ici aussi les "deux poids, deux mesures" sont patents. 1000 victimes à Gaza dont plus de la moitié sont des terroristes causent un scandale planétaire mais pas 170 000 victimes syriennes, et hier le Soudan et avant hier le Rwanda, etc.

C’est l’hypocrisie qui l’emporte donc chez les manipulateurs d’émotion journalistiques qui campent de vertueux moralistes. La corruption morale est générale. Nous sommes dans une société qui ressemble à ce que fut Sodome. La morale est pervertie. Les Juifs ne doivent plus se sentir concernés moralement et intellectuellement par ces discours. Ils y sont beaucoup trop sensibles. Il ne sert même plus à rien de les contredire, d’en être affects, mais il faut les prendre pour ce qu’ils sont: une menace de violence à venir à leur encontre. A Paris,il y a quelques jours, nous avons vu qu’elle pouvait prendre la forme d’un pogrom.

La doctrine de la "proportionnalité"

Derrière le syndrome que nous analysons, il n’y a pas qu’une dimension psychique et symbolique, il y a aussi une doctrine politique très clairement établie par les Occidentaux, que l’on peut définir, sur la base de l’argument principal par elle invoquée, comme celle de la "proportionnalité".

Très étrange notion, sur le plan rationnel tout d’abord: il faudrait qu’Israël se limite dans sa légitime défense pour s’ajuster à la force de son ennemi, qui n’est pas une instance étatique mais une instance floue de "militants", "combattants", "civils innocents"… En d’autres termes, il faudrait qu’il se laisse agresser sans trop réagir. Le comput différentiel de victimes israéliennes et palestiniennes, que les médias ne cessent d’actualiser comme une litanie angoissante, entretenant un suspense (sans même plus décompter les victimes israéliennes), est produit comme la preuve croissante de la cruauté et de la violence israéliennes. Le décompte journalier de victimes palestiniennes, acte rituel quasi religieux, efface les conditions du conflit et la violence religieuse et militaire palestiniennes.

Que dirait-on si l’on comparait le nombres de victimes de l’Allemagne nazie (7 millions) et celui des victimes américaines (450 000) dans la guerre? Que l’Allemagne nazie était la victime? Le même procédé est à l’œuvre avec le mythe des réfugiés palestiniens, résultat de la guerre d’extermination contre Israël qu’eux et leurs alliés ont heureusement perdue! Il aurait fallu qu’Israël soit vaincu pour être "moral"? La mise en avant permanente des "réfugiés" palestiniens a pour but de faire écran au million de Juifs qui ont été chassés des pays arabes en guerre contre Israël et dont 600 000 sont devenus, alors, israéliens, en égal échange de populations. Mais le sacro-saint "peuple palestinien" efface l’existence de l’univers derrière lui! C’est le même dispositif qui est mis en œuvre lorsque les pro-palestiniens exhibent les cartes d’Israël pour montrer son extension territoriale continue: si Israël est arrivé au Jourdain c’est à la suite de guerres déclenchées par ses ennemis et qu’il a très heureusement vaincus. Il n’y a aucune aucune honte à avoir de ces victoires. Bien au contraire!

"Comme des moutons à l’abattoir": la doctrine israélienne de l’Occident

En vérité, la"proportion" qu’Israël devrait respecter, contrairement à ce que cet argument contourné et dilatoire avance, ne concerne pas la supériorité en armes d’Israël par rapport aux Palestiniens, le "peuple en danger" des gauchistes, mais la limite existentielle que cette doctrine lui assigne et qu’il ne doit pas dépasser, sous peine de devenir illégitime et d’être combattu non seulement par les Arabes mais aussi les Occidentaux.


On peut faire remonter l’origine de cette conception perverse à la violente sortie du général de Gaulle contre Israël et le peuple juif, en 1967, un discours significatif qui se fait le héraut avant l’heure du nouvel antisémitisme, ce qu’avait bien vu Raymond Aron. Il y exprime très bien que l’espace vital politique (et militaire) qu’il concède (toujours avec sa prétention sans limites) à Israël est limité, parce que la justification de son existence est faible. «On pouvait se demander…, si l’implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu des peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n’allait pas entrainer d’incessants, d’interminables frictions et conflits.» «L’établissement de leur Etat sur le territoire que leur avaient reconnu les Puissances tout en désirant qu’ils parviennent en usant d’un peu demodestieà trouver avec leurs voisins un modus vivendi. »

De ce fait, cet Etat se tient sous la menace permanente de voir cet espace vital dénié s’il outrepassait ces limites existentielles. C’est le but de la politique occidentale de le maintenir dans ses étroites limites. «On avait vu en effet un Etat d’Israël guerrier et résolu à s’agrandir. Ensuite l’action qu’il menait pour doubler sa population par l’immigration de nouveaux éléments donnait à penser que le territoire qu’il avait acquis ne lui suffirait pas longtemps et qu’il serait porté pour l’agrandir à utiliser toute occasion qui se présenterait. » «Nous lui prodiguions des avis de modération».

En fait, De Gaulle assignait Israël à une condition exclusivement humanitaire et non historique ni politique. Le rendre responsable de l’extension de son territoire face à des ennemis qui, même vaincus, ne veulent pas la paix, ou qualifier le doublement de sa population, résultant de la persécution arabe, de "politique concertée" est bien évidemment une falsification de la réalité historique. Seul l’héritage victimaire de la Shoah fonde – et limite – sa légitimité, en réalité: "en dépit du flot montant, tantôt descendant, des malveillances qu’ils suscitaient dans certains pays et à certaines époques, un capital (sic) considérable d’intérêt et même de sympathie s’était accumulé en leur (les Juifs) faveur, surtout, il faut bien le dire dans la chrétienté: un capital qui était issu de l’immense souvenir du testament nourri par toutes les sources d’une magnifique liturgie, entretenu par la commisération qu’inspirait leur antique malheur et que poétisait chez nous la légende du Juif errant accru par les abominables persécutions qu’ils avaient subies pendant la deuxième guerre mondiale.»

Nous avons là l’origine de l’accusation de nazisme lancée très "moralement" à un Etat d’Israël qui se comporte comme tous les Etats. La finalité de cette doctrine est de maintenir Israël en deçà de sa souveraineté, dans une condition infra-politique, à l’espace vital très restreint, dans la posture d’une victime permanente, dépendant de l’Occident pour sa survie. «Si Israël est attaqué, dis-je alors en substance (à Abba Eban), nous ne le laisserons pas détruire mais si vous (Israël) vous attaquez nous condamnerons votre initiative». «Nous n’admettrions pas qu’il fût détruit»… Juste de quoi survivre, toujours au bord du néant.

C’est bien ce programme que les puissances occidentales ont systématiquement mis en œuvre, dans tous leurs "plans de paix". A chaque guerre qu’Israël a remportées, elles ont contraint Israël à renoncer aux bénéfices de ses victoires, comme il est d’usage dans tous les conflits (et avant tout le bénéfice d’obtenir la paix), pour remettre en selle ses ennemis, leur éviter d’être confrontés à la reconnaissance de l’existence de cet Etat, et leur permettre de poursuivre une guerre qu’en fait l’Occident alimente depuis 100 ans (en accusant Israël d’en être la cause). La dernière tentative de Kerry de relance du "processus de paix", quasi grotesque, en est un autre exemple. Les Occidentaux veulent imposer à Israël un "arrangement" suicidaire, et l’y abandonner, comme ils l’ont fait de toutes parts (Irak, Libye, etc). Avec Kerry tout y était, même la menace de boycott, esquissée avec le blocus aérien, et la classification d’Israël comme un Etat d’apartheid. Le cessez le feu imposé par Obama est de la même eau. Le Hamas ne s’y trompe pas.

Une légitimité victimaire, donc, qui enseigne aux Juifs (et cela prend sur une partie d’entre eux) une morale sacrificielle. Au nom de la Shoah.

La Shoah est-elle terminée?

 

Oui, si les Juifs retrouvent en eux la force et la conviction des Macchabées…

© Shmuel Trigano

Où en est l'Union européenne, avec sa politique envers Israël ?                                                      2/2

S Adato

 

Beaucoup de grandes entreprises israéliennes et celles aussi sans but lucratif à l'intérieur des lignes d'avant 1967 qui ont au moins une certaine participation accessoire ou secondaire à l'activité économique que traverse la «Ligne verte », en particulier à Jérusalem-Est où la population juive de la moitié de la ville vit dans des communautés établies de longue date tels que Ramot, Hill, Neve Yaacov, Pisgat Ze'ev, Talpiot, Gilo etc.. Ces communautés font parties de l'État souverain d'Israël en vertu du droit israélien, mais sont traitées comme des « colonies illégales » en vertu de la directive de l'UE. Un ancien responsable israélien a déclaré: « Le présent document des lignes directrices de l'UE est tellement complexe qu'il est difficile de savoir si son impact a été compris par ceux qui ont rédigé. "

Si l'article 12 ( b ) est rigoureusement appliqué, aucune banque israélienne serait admissible à fournir un instrument financier depuis toutes les grandes banques d'Israël ont au moins une activité en dehors de la ligne d'armistice d'avant 1967. Une organisation menant la promotion d'un boycott total d'Israël a publié une étude de l'ensemble du secteur bancaire israélien ainsi que des dossiers sur la Banque Leumi, de la Banque Hapoalim , Israel Discount Bank Ltd, et Mizrahi Tefahot Bank. Elle identifie " cinq catégories de fonctionnement dans lesquelles les banques israéliennes offrent des services financiers à " " activités liées à la profession - : ( 1 ) prêts hypothécaires pour les acheteurs de maisons dans les colonies ; ( 2 ) les services financiers aux collectivités locales israéliennes en Cisjordanie et le plateau du Golan ; ( 3 ) des prêts spéciaux pour des projets de construction dans les colonies ; ( 4 ) branches opérant dans les colonies israéliennes.

Point n'est besoin d'être grand clerc pour s'apercevoir de la discrimination que subit Israël, Bruxelles serait-elle l'engeance du troisième reich ?

En effet il suffit de voir comment elle traite d'autres nations, qui ne sont surtout pas JUIVES

Une incohérence que Bruxelles refuse d'expliquer. Par exemple, aucune des mesures punitives de l'UE ont été envisagées contre la Turquie pour son occupation du nord de Chypre depuis 1974, ni les produits de sous occupation turque de Chypre étiquetés par l'UE, même si la République de Chypre est un Etat membre de l' union. En fait , Bruxelles accorde une aide financière aux Turcs qui occupent le nord de Chypre, dont 150.000 sont considérés comme des « colons illégaux " par la République de Chypre. Du règlement (CE ) no. 389/2006 du 27 Février 2006, établi « un instrument de soutien financier visant à encourager le développement économique de la communauté chypriote turque ». En vertu de ce règlement, les ressources financières allouées se montant à 259 millions € ( 352,965,200 US $ ), gérées par le Groupe de travail de l'UE Direction générale de l'élargissement de la communauté chypriote turque et mis en œuvre sur le terrain à partir d'un bureau d'appui à l'intérieur de Chypre occupé par les Turcs.

L'accord de partenariat de pêche UE / Maroc traite également les eaux territoriales du Sahara occidental dans le cadre de la compétence du Maroc malgré le fait que la Cour internationale de Justice a jugé que le Maroc n'a pas la souveraineté sur le Sahara occidental. L'Union européenne ne reconnaît pas la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, et le Maroc a été accusé par diverses organisations internationales d'avoir commis des violations des droits de l'homme contre le peuple sahraoui. Mais selon l'article 2 ( a) de la convention, la pêche de l'UE peut avoir lieu dans " les eaux relevant de la souveraineté ou de la juridiction du Royaume du Maroc ». En fait , puisque les stocks marocains sont largement épuisés, la majeure partie des la pêche dans le cadre de l'accord d'aujourd'hui a lieu au large du Sahara occidental. Le Front Polisario, les représentants politiques internationalement reconnus du Sahara peuple sahraoui occidentaux, ont condamné le protocole comme une «tentative de légitimer le vol des ressources naturelles du Sahara occidental». Un avis par les services juridiques du Parlement européen en 2009 a conclu que le peuple sahraoui n'avait pas été consultés sur l'accord de pêche et qu'il n'y avait aucune preuve qu'il a bénéficié de ce que les exigences du droit international. Pourtant, le 10 Décembre 2013, le Parlement européen a approuvé, par l'article 310-204, un nouveau protocole dans lequel les navires de pêche de onze pays de l'UE seront autorisés à pêcher dans les eaux du Royaume du Maroc en échange d' un paiement annuel de l'UE au Maroc de 30 M € ( 40.800.000 US $ ).

D'autres exemples de doubles standards de l'UE peuvent être cités. Le projet d'accord d'investissement ( BTIA ) Elargi et commercial entre l'Inde et les 27 pays du bloc européen qui sera bientôt signé, n'exclut pas le Cachemire, en dépit du fait que la souveraineté de l'Inde sur ce territoire n'est pas reconnue par aucun gouvernement européen. Tous les Etats européens reconnaissent l'Abkhazie comme une partie du territoire de la Géorgie et condamné la subversion de la Russie et le nettoyage ethnique des Géorgiens. Pourtant, le programme d'aide de l'UE pour l'Abkhazie est mené en coopération avec le gouvernement russe.

J'allais écrire ' la morale ', mais c'est une notion inconnue de Fatima Ashton et des ses sbires, un pragmatisme dénuée de toute valeur devrait tout-de-même pas l'obliger à commercer avec des organisations internationalement reconnues comme terroristes, mais cela ne gène pas Fatima Ashton qui finance la SEMC, qui gère l'eau à Gaza, société gérée par le mouvement terroriste, Hamas !

Il est clair que ce boycoott ne favorise pas les négociations de paix puisqu'elle participa à une surenchère de la part de l'OLP.

Puisque l'UE et Fatima Ashton aiment tellement les terroristes palestiniens alors il faudrait qu'elles s'arrangent à fournir l'eau, l'électricité, le pétrole, et toutes les autres fournitures qui font vivre les palestiniens, car à ce niveau de discrimination, il serait normal qu'Israël cesse toutes fournitures, qui de plus restent impayées.

Fatima Ashton et ses sbires les nourriront.

 

Voir en annexe les : Lignes directrices relatives à l'éligibilité des entités israéliennes établies dans les territoires occupés par Israël.

Où en est l'Union européenne, avec sa politique envers Israël ?

S Adato

 

Ces récentes décisions semblent être en même temps favorables et défavorables. D'une part, de nouveaux accords importants sont enregistrés entre-autre expansion de la coopération économique avec Israël, d'autre-part une directive de l'UE semble encourager le boycott des grandes banques d'Israël et plusieurs de ses principales entreprises et institutions de recherche .

Le côté positif, en Juillet 2012, l'UE a pris des mesures sans précédent pour améliorer ses relations avec Israël dans la politique commerciale et diplomatique, soit soixante domaines, y compris un meilleur accès à son marché unique. Une coopération plus étroite sur les transports et l'énergie , et des liens renforcés avec neuf agences de l'UE et en Octobre 2012 , malgré l'opposition farouche de boycottage, désinvestissement et sanction ( BDS) qui organise de telles actions contre Israël. Le Parlement européen a ratifié un accord-cadre essentiel pour faciliter l'exportation vers l'Europe des produits industriels israéliens .

Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré " un accord extrêmement important " qui " approfondit les relations bilatérales entre l'UE et Israël». Le Conseil de l'Union européenne, l'autorité suprême de l'exécutif du syndicat, a salué les deux accords comme montrant " l' importance que l'UE attache à ses relations avec l'Etat d'Israël » et « l'importance de développer davantage notre vaste partenariat bilatéral " .

Tout cela n'a pas empêché madame Ashton, chef de la politique étrangère de l'UE, de critiquer sévèrement la politique israélienne. Il faut rappeler qu'elle a reçue favorablement un courrier qui est un appel au boycoott des institutions israéliennes opérant au-delà de la dite «ligne verte ». Cette porte ouverte pourrait conduire à un boycott général de l'UE non seulement des entités et des activités de règlement, mais aussi les institutions israéliennes opérant principalement dans " Israël. " Le travail de sape d' Ashton porte ses fruits, dans une Europe malade de ses vieux démons, puisque l'on voit déjà une banque La Danske Bank du Danemark qui a récemment décidé de mettre la banque israélienne Hapoalim sur liste noire ainsi que le fonds de retraite luxembourgeois qui a décidé de boycotter toutes les grandes banques israéliennes en Israël, selon le site israélien ' Walla

'Tzipi Livni , chef négociateur de paix et présidente du Parti Hatnuah libéral , a dit: « Certes, [ le boycott européen ] commence par des règlements [biens ], mais leur problème est avec Israël, qui est considéré comme un pays colonialiste. Par conséquent, il ne s'arrêtera pas aux colonies, mais [ se propage ] pour tout Israël. " Ancien conseiller de sécurité nationale du Premier ministre Binyamin Netanyahou Yaacov Amidror décrit la directive comme une" décision consciente " d'attaquer Israël politiquement et économiquement et est un " type de boycott économique ».

Un boycott visant seulement à la production de Judée samarie n'aurait qu'un impact mineur d'un point de vue macroéconomique, car seulement deux pour cent des produits agricoles et industriels qu'Israël exporte vers l'UE proviennent de ces territoires.

Si ces directives sont appliquées d'une manière qui empêche la coopération avec Israël, cela pourrait nuire, aussi, aux intérêts européens. Israël est un très bon client pour les produits européens : en 2012, Israël a importé 46 pour cent de plus que l'UE n'en a exporté (26,7 $ contre $ 18,3 milliards ). Les achats israéliens en Europe ont augmenté de près de 50 pour cent depuis 2003. Israël importe désormais autant d'Europe que l'Australie fait environ 60 pour cent autant que l'Arabie Saoudite.

La plupart des responsables européens reconnaissent que la coopération avec Israël dans la recherche et le développement est dans l'intérêt de l'Europe, et pas seulement pour Israël . Par exemple , Israël est le seul pays non - européen invité à prendre part au programme Horizon 20/20 afin de promouvoir la recherche et le développement, et les pays de l'Europe bénéficient d' une coopération plus étroite avec les entreprises israéliennes tech-savvy.

CNN rapporte que les entreprises technologiques américaines sont également " désireuses d'investir en Israël, Microsoft en Israël estime que 13 milliards de dollars dans l'acquisition de technologies israéliennes ont été investis depuis le début 2012. " Empêcher la coopération européenne avec des entreprises israéliennes favoriser le boycoott serait aussi préjudiciable pour toutes les parties, et pas seulement pour Israël.

Tous ces nouveaux obstacles signifient que Bruxelles souhaite neutraliser par ces moyens détournés ses propres objectifs quant à l'expansion du commerce, de l'investissement et de la coopération de recherche avec Israël. L'article 12 ( b ) des lignes directrices montre comment la nouvelle directive pourrait évoluer à partir d'un boycott des colonies à un boycott plus large d'Israël. Les lignes directrices, par exemple, indique que tout établissement financier israélien qui opère en collaboration ", soit dans le cadre des établissements financiers financés par l'UE ou non » dans un territoire après la ligne d'armistice d'avant 1967 ne sera pas admissible à la coopération avec l'UE. Il est prévu un boycott des entreprises israéliennes qui ont des implications dans l'ancienne ligne d'armistice, même à Jérusalem.

Conformément à l'article 16 de la directive, les sociétés qui administrent les établissements financiers en accord avec l'UE doivent attester qu'ils ne fonctionnent pas du tout dans les territoires, soit avec financement de l'UE ou de toute autre manière. La directive met en œuvre la position du Conseil des Affaires étrangères de l'UE qui a adopté le 10 Décembre 2012, en indiquant que, désormais : " Tous les accords conclus entre l'Etat d'Israël et l'Union européenne doivent indiquer explicitement qu'ils ne s'appliquent pas dans les territoires occupés par Israël en 1967. " 

Quelques heures avant leur gazage
Quelques heures avant leur gazage

Cette gangrène qui ronge l'Europe

S Adato

 

L'article précédent traitait de l'antisémitisme galopant en France, il aurait fallu pour le rendre un peu plus complet 200 pages de plus!

Nous n'allons pas y revenir, mais voir ce qui se passe en Europe, l'antisémitisme évolue-t-il et dans quel sens ?

Quelles sont les mesures prises?

Il faut toutefois pour une meilleure visibilité du problème spécifier que les chiffres indiqués dans nos articles ne représentent pas la totalité des actes antisémites.

En effet seules, nous précise l'agence des droits fondamentaux de l'Union européenne 76% des victimes de harcèlement à caractère antisémite n’ont pas signalé les agressions à la police, ni à une autre organisation. D'autre part, il faut souligner que seuls

13 des 28 États membres de la FRA collectent des données sur les incidents et crimes antisémites. De plus les mécanismes de collecte de données sont limités dans de nombreux États membres ; par conséquent, les agressions antisémites restent peu comptabilisées.

L’antisémitisme est considéré comme le quatrième problème social ou politique le plus important dans les pays étudiés.

Les situations ne sont pas identiques dans tous les pays, mais c'est en France et en Belgique que le nombre d'acre antisémite est le plus important.

Nous avons appréhendé les problèmes en France dans l'article précédent.

-Pour la Belgique le nombre considérable de musulmans

qui y demeurent fait que les actes antisémites sont de plus en plus violents et nombreux. On peut considérer qu'une véritable lame de fond traverse le pays, là aussi est pris en compte le nombre important de musulmans qui représentent un électorat non négligeable. Ce sont des injures dans tous les lieux publics, des violences physiques sans qu'un passant intervienne, les bâtiments appartenant à des Juifs ou à des institutions sont régulièrement attaqués, les dégradations se comptent par centaines, évidemment il y a peu ou pas d'arrestations.

La Belgique a elle aussi enregistré une augmentation de 30% de plaintes; il semblerait, selon l'organisme qui enregistre ces faits que les actes antisémites seraient presque aussi importants qu'en France et les déclarations ne représenteraient que la « partie visible de l'iceberg » La propagande musulmane est importante et les filières pour le djihad ont fourni plusieurs centaines de combattants malgré les efforts des autorités. Pour parachever les lâches actions des musulmans belges voici que l'Eglise s'invite dans le débat, en effet, l'institut de théologie « l' I E T » qui fait partie du collège jésuite St Michel accueille les conférences données par des sympathisants du Hamas et du Ezbollah. Quant aux protestants hurlants avec les loups appellent au boycoot d'Israël. Afin que ce soit bien clair Mme la pasteure Somer-Gotteland affirme dans une émission à la RTBF : Dire qu'on est plus proche des Juifs ça serait un petit peu difficile à dire.

-Quant à la Norvège il n'y aura bientôt plus de problème puisque

confronté à un antisémitisme violent, les 819 Juifs restant quittent le pays, les musulmans réussissent là où hitler a échoué : un pays sans Juif, la Norvège sera "Judenrein".

-En Italie la situation est identique, chaque Juif doit prendre des mesures pour sa sécurité et vivre sous la protection d'un service de sécurité. Un attentat a même été déjoué il y a peu, un musulman avait dans son ordinateur les mesures de sécurité de la synagogue de Milan, il avait également créé des groupes terroristes et planifié des attentats.

-Aux pays bas d'anciens politiciens conseillent aux Juifs de quitter le pays. (2) L'ancien commissaire européen, Frits Bolkestein, a déclaré que les hollandais d'origine marocaine sont antisémites et qu'il serait préférable que les Juifs partent de leur plein gré. Ils peuvent immigrer aux États-Unis ou en Israël ! Des politiques néerlandais de cercles sociaux-démocrates ont défilé ensemble avec les musulmans et ont appelé à la construction de chambres à gaz afin de brûler les Juifs.

-En Angleterre sur les 340 000 Juifs 100 000 ont quitté le pays, les musulmans les agressent quotidiennement allant jusqu'à construire une réplique du mur de sécurité en Israël devant une cathédrale.

-En Allemagne un important pourcentage de citoyens exprimerait des opinions antisémite.

-La Hongrie réhabilite un ancien allié de Hitler, en effet le conseil municipal de la ville de Gyömrö a débaptisé la place de la Liberté pour lui donner le nom de l'amiral, "Horthy qui était un criminel de guerre, il a une responsabilité dans le génocide des juifs hongrois, il participa à la déportation de 437 000 juifs hongrois dans les camps de la mort

Outre la Hongrie, l'Espagne et la Pologne ne sont pas en reste, un sondage a montré que73% des Hongrois, 60% des Espagnols et 54% des Polonais ont estimé qu'il était «probablement vrai» que «les Juifs ont trop de pouvoir dans le monde des affaires."

72% pensent qu'il est «probablement vrai» que «les Juifs sont plus loyaux envers Israël qu'envers le pays où ils vivent,"

 

Mais qui est responsable de toute cette résurgence de cet antisémitisme violent en Europe, qui ressemble à s'y méprendre à la campagne de haine orchestré par hitler?

En ce qui nous concerne la réponse se décline en deux mots :

« Union Européenne » celle-ci abreuvé d'antijudaïsme primaire ecclésiastique, aidé et conforté en cela par l'islamisme haineux et conquérant aux ordres des pays arabes, retrouve ses anciennes phobies. La stigmatisation du Judaïsme et de l'Etat d'Israël permet de remettre petit à petit le Juif dans un ghetto d'un nouvel ordre à savoir un ghetto sans mur, sans affiche ostentatoire, la technique, l'isoler car il est dangereux pour lui et pour la société.

Car un Juif pratique la circoncision, l'abattage rituel, ces pratiques peuvent mettre en péril la civilisation européenne.

Alors pourquoi l'U E ne ferait pas appel à un nouveau Abbé Grégoire afin de tenter de nous régénérer ?

 

 

 

Avec ou sans prépuce?

Qui pourrait demander à Marine Le Pen si elle s’opposerait à une interdiction de la circoncision « pour motif religieux » ­­— alors que le FN s’est prononcé contre l’abattage rituel ? Curieusement, tout le monde a l’air d’avoir un avis sur la question, et les moins concernés sont les plus virulents. Exactement comme pour l’IVG où, pendant des siècles, les femmes enceintes ont dû subir la loi des hommes. C’est en fait toujours le cas dans certains Länder autrichiens (comme le Tyrol) gérés par le FPÖ, le parti d’extrême-droite, où l’IVG est interdite.

 

Revenons toutefois à la question épineuse dans laquelle le Conseil de l’Europe s’est pris les pieds ce mois-ci. Circoncis ou pas ? Prépuce ou pas ? C’est mieux avec ou sans ? Est-ce parce qu’il était circoncis que le prince Ali Khan (le mari de Rita Hayworth) avait la réputation d’être un amant infatigable ? Est-ce parce que les hommes juifs sont circoncis que la haine anti-juive s’accompagne souvent d’accusations fantasmatiques sur leurs prouesses sexuelles, en plus des clichés sur l’argent (allez relire Freud) ? L’interdiction de la circoncision fut une des premières mesures anti-juives adoptées par Hitler dès son accession au pouvoir en 1933. Dire que les Juifs d’Europe en sont restés longtemps traumatisés est un euphémisme.

 

Les rapports de l’OMS et de l’ONUSIDA sont clairs : les bienfaits prophylactiques de la circoncision ne sont plus à démontrer ; même si elle n’offre pas une  protection parfaite (60%), elle est suffisamment efficace pour qu’un programme de circoncision volontaire ait été mis en place dans 14 pays d’Afrique. Mais la circoncision pratiquée à 8 jours est bénigne alors que plus tard, « c’est un acte plus lourd, il faut coudre, » précise un chirurgien. En France, de nos jours, ce sont des médecins ayant reçu une formation adéquate et respectant toutes les conditions d’hygiène qui procèdent à l’acte.

 

Pourquoi ce rituel fait-il polémique en Europe alors que la circoncision néonatale est largement pratiquée aux Etats-Unis (80% des garçons) et en Grande-Bretagne, comme l’a confirmé la naissance de l’héritier de la couronne d’Angleterre ? Pour ces pays, il s’agit d’un acte médical au bénéfice de l’enfant. Mais certains ne veulent y voir qu’une chose : le sexe. On peut supposer que le corps médical n’a rien appris de nouveau en lisant l’étude officielle de la respectable American Academy of Pediatrics, publiée en août 2012, qui démontre les bienfaits de la circoncision néonatale. En revanche, les membres de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) auraient été bien inspirés de le lire attentivement avant de pondre la résolution 1952 qui met dans le même sac la circoncision des garçons, l’excision des filles (ablation partielle ou totale du clitoris), les tatouages et le piercing. Pourquoi pas les boucles d’oreilles, les concours de mini-miss ou même la pédophilie, tant qu’on y est. Mais la fascination et le fantasme qu’exerce ce rituel sur certains esprits expliquent sans doute pourquoi des représentants politiques en font leurs choux gras en période électorale.

 

Devant l’émotion suscitée par ce coup de boutoir contre la circoncision « pour motif religieux », Marlene Rupprecht, la députée SPD qui avait présenté le texte au Conseil de l’Europe, faisait marche arrière et affirmait que la résolution ne cherchait « à stigmatiser aucune communauté religieuse ou ses pratiques ».  La même Marlene Rupprecht , en décembre 2012, s’était opposée à l’adoption d’une loi par le Bundestag pour empêcher de voir se renouveler la polémique créée par la décision du tribunal de Cologne.

 

Car c’est le fond de ce débat, qui a débarqué sur la place publique l’an dernier, quand le tribunal de grande instance de Cologne a assimilé à des coups et blessures la circoncision d’un petit garçon musulman de 4 ans, admis aux urgences pour des saignements. Le tribunal avait même précisé que la circoncision était « contraire à l’intérêt de l’enfant qui doit décider plus tard par lui-même de son appartenance religieuse ». Au temps pour un pays où l’enseignement religieux, principalement organisé par les Eglises catholique et protestante, est généralisé dans les écoles.

 

Compte tenu de la position du FPÖ, il serait bon de savoir ce qu’en pense Marine Le Pen qui, en janvier 2012, était « l’hôte de marque » de Heinz-Christian Strache, le dirigeant du Parti de la liberté (FPÖ), au bal des corporations estudiantines à Vienne. D’autant qu’elle était venue, nous dit l’article du Monde, pour « resserrer ses contacts avec l’extrême-droite européenne ».

 

Le jugement du tribunal de Cologne avait redonné des couleurs viriles aux militants anti-circoncision du gai San Francisco, avec BD violemment antisémite à l’appui. Le « mouvement » a franchi l’Atlantique pour atterrir en Norvège et se propager dans le nord de l’Europe au nom « du droit des enfants » (même rhétorique que les anti-IVG). A présent, les « intactivistes » de tous bords tentent de prendre pied un peu partout en Europe, un combat sans doute perdu d’avance. Mais comme avec la calomnie, dans le Barbier de Séville, le mal est fait.

Le Conseil de l’Europe, né en 1949, n’a en tout cas pas été créé pour faire renaître de ses cendres ce symbole mortifère de la chasse aux Juifs.

 

CAUSEUR ;FR

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Une directive explosive de l’UE provoque un “tremblement de terre” diplomatique pour Israël

Par Samuel Guedj

 

Ce n’est pas encore un boycott d’Israël de l’Union européenne mais cela en prend le chemin, comme le redoutait récemment Tsipi Livni, la ministre israélienne de la Justice.

 

L’Union européenne a publié une directive contraignante pour tous les 28 États membres interdisant tout financement, coopération, attribution de bourses, de fonds de recherche ou des prix, à toute personne résidant dans les implantations juives en Judée-Samarie (Cisjordanie) et à Jérusalem-est.

Le règlement, qui entrera en vigueur vendredi, exige que tout contrat signé par un pays de l’UE avec Israël comporte une clause indiquant que les implantations ne font pas partie de l’Etat d’Israël et ne font donc pas partie de l’accord.

Un haut responsable israélien, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a décrit la nouvelle décision comme un « tremblement de terre ».

« C’est la première fois qu’une directive explicite aussi officielle a été publiée par les organes de l’Union européenne » a déclaré le haut fonctionnaire.

Le fonctionnaire a fait remarquer que l’importance du règlement est à la fois d’ordre pratique et politique : à l’avenir, si le gouvernement israélien veut signer des accords avec l’Union européenne ou avec l’un de ses États membres, il devra reconnaître en écrivant que les implantations de Judée-Samarie (Cisjordanie) ne font pas partie d’Israël.

Au Bureau du Premier ministre et du ministère des Affaires étrangères, cette nouvelle directive explosive de par ses conséquences pour les relations entre Israël et l’UE provoque de vives tensions et de nombreuses inquiétudes.

Les efforts du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du vice-ministre des Affaires étrangères Ze’ev Elkin pour arrêter le mouvement ont tous échoué. Les hauts fonctionnaires de l’UE disent qu’ils sont encore disposés à tenir des pourparlers avec Israël concernant la nouvelle directive, mais comme elle entrera en vigueur à la fin de cette semaine, il y a très peu de chance qu’elle ne soit modifiée.

« Nous devrons décider quoi faire à partir d’aujourd’hui » a déclaré un haut responsable israélien. « Nous ne sommes pas prêts à signer cette clause dans nos accords avec l’Union européenne. Nous le dirons aux Européens, mais le résultat pourrait être de mettre un terme à toute coopération économique, scientifique, universitaire, culturelle et sportive. Cela causerait de graves dommages pour Israël » a-t-il souligné.

La nouvelle directive a été publiée par la Commission européenne, qui est l’organe exécutif de l’Union européenne. Cette décision détermine les paramètres pour la coopération entre l’Union, ainsi que ses États membres et les entités privées et gouvernementales israéliennes entre 2014 et 2020.

La partie la plus importante de la directive est sa « clause territoriale » qui, pour la première fois, apparaît comme une directive contraignante pour tous les accords entre l’Union européenne et Israël.

 

La nouvelle clause détermine les zones en Israël qui ont droit à la coopération avec l’Union et celles qui ne le sont pas. La clause territoriale détermine que tous les accords seront valables uniquement au sein des frontières israéliennes, reconnus par l’Union européenne, ce qui signifie les frontières avant la guerre de Six jours de 1967.

La nouvelle directive interdit toute forme de coopération par des membres de l’Union européenne avec des organismes privés ou gouvernementaux situés au-delà de la Ligne verte. Il permet la collaboration avec les bureaux de gouvernement israélien à Jérusalem-est, comme le ministère de la Justice, mais seulement si les activités se sont exercées dans les frontières de 1967.

De hauts fonctionnaires européens ont informé la délégation israélienne auprès de l’Union européenne à Bruxelles de la nouvelle directive immédiatement après qu’elle ait été publiée et ont offert de discuter comment elle serait appliquée en attendant des accords.

Ainsi, par exemple, le nouveau règlement est déjà en vigueur dans les négociations entre Israël et l’Union européenne sur les accords de jeunesse EuroMed qui traitent des projets mixte de jeunesse, les conventions, les classes et les échanges de délégations. Les négociateurs de l’UE ont déclaré à des représentants israéliens que l’accord jeunesse EuroMed doit impérativement inclure la clause territoriale énonçant que le Pacte ne peut être appliqué au sein de la ligne verte.

Les fonctionnaires de l’UE ont déclaré que les nouvelles règles ont été établies à la suite de la décision par les ministres européens des affaires étrangères en décembre dernier, qui a déclaré que “tous les accords entre l’Etat d’Israël et de l’EU doivent sans équivoque indiquer explicitement leur inapplicabilité aux territoires occupés par Israël en 1967≤.

La délégation de l’UE a ajouté : “les lignes directrices sont également conformes à la position de longue date de l’UE qui est que les implantations israéliennes sont illégales selon le droit international et avec la non-reconnaissance de l’UE, de la souveraineté d’Israël sur les territoires occupés, quel que soit leur statut juridique en vertu de la législation israélienne”.

Pour faire passer la pilule, les fonctionnaires européens font observer que ces nouvelles règles visent à éviter un boycott d’Israël pour lui permettre de coopérer dans des projets de l’UE et de bénéficier des financements européens. L’Union européenne “veut être sûr que la participation d’Israël n’est pas remise en question afin qu’Israël soit en mesure de faire usage de toutes les possibilités offertes par le nouveau cadre financier“.

 

 

 

 

 

 

Tribune Juive

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