Jérusalem : l’Unesco trahit l’Histoire
Gilles William Goldnadel 3/5/2016
C'est ainsi qu'il n'est fait mention nulle part du lien ancien des Juifs avec Jérusalem et que le mur des Lamentations est dénommé «Al Buraq plaza» en référence à Mahomet.Le 15 avril, sur proposition de six États arabes (Algérie, Égypte, Liban, Oman, Qatar et Soudan), l'organisation «culturelle» internationale a conféré à tous les lieux hautement symboliques du peuple juif (Mont du temple, caveau des Patriarches, tombe de Rachel) des appellations arabes
Pour faire bonne mesure, la motion, rédigée par les experts de l'Autorité palestinienne, accuse (point 14) les Juifs perfides d'avoir fabriqué des fausses tombes pour s'emparer des cimetières de la ville sainte!
Certes, l'ONU et les autres organisations internationales, dominées depuis longtemps par des potentats despotiques, sont coutumières d'adopter des résolutions extravagantes concernant Israël. Un jour, le sionisme est raciste, un autre, l'État juif est le pays qui opprime le plus les femmes, et nous savons que ce juif des États collectionne à lui tout seul plus de condamnations que tous les États de la planète réunis.
Mais la résolution de l'Unesco du 15 avril franchit un degré supplémentaire dans l'aberration tragique. Il ne s'agit plus de spéculations intellectuelles ou de condamnations morales, mais de révisionnisme historique dément: le Mur occidental, vestige du temple d'Hérode, a été érigé selon tous les historiens cent ans avant la naissance du Christ, alors que l'islam est apparu 600 ans après sa mort! L'organisation culturelle a donc commis un crime contre l'histoire équivalent dans sa stupidité à affirmer que la Terre serait plate.
Mais le pire, c'est maintenant: la France, au rebours des grands pays occidentaux qui ont voté contre la motion insensée (Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, États-Unis, etc.) ou se sont abstenus, a voté en faveur de celle-ci!
Dès lors, il convient d'essayer de comprendre pour quelle déraison aveugle, notre pays – ou du moins ses représentants – a pu voter les yeux fermés que Ta terre était plate.
Car après tout, que les pays islamiques ou l'Autorité palestinienne continuent de nier obstinément, pour des raisons théologiques autant que politiques, l'évidence de l'enracinement quadrimillénaire du judaïsme dans sa terre ancestrale, n'a rien de très nouveau. Cette constante réalité de cet irréalisme devrait seulement être de nature, dans un monde politique et médiatique rationnel, à tempérer l'ardeur à ne condamner unilatéralement qu'une real politique israélienne réduite à une résignation méfiante et désespérée.
Mais que la France épouse servilement le négationnisme historique de la partie islamique, voilà qui oblige à tenter d'expliquer l'inexplicable.
À dire le vrai, plusieurs strates de raisons et de déraisons recouvrent les vestiges d'une politique proche-orientale devenue folle.
La fameuse et ancienne «politique arabe de la France», motivée avant tout par des intérêts particuliers prosaïques et qui ne se caractérise ni par le philosémitisme, ni par une empathie particulière pour le sionisme, s'illustre à nouveau.
Mais cette politique, généralement cauteleuse, ne saurait expliquer, à elle seule, cette fuite en avant insensée. Jamais la France n'avait autant encouragé, avant cette résolution, l'antique fantasme islamo-palestinien qui aime à craindre que les juifs, et avant eux les chrétiens, complotent pour détruire les mosquées de Jérusalem.
Plus profondément, la fuite en avant française ne peut s'expliquer que par la soumission accélérée des fausses élites au pouvoir à la radicalité islamique. Soumission facilitée par des acteurs politiques hors-sol, indifférents sinon hostiles à l'Histoire, déracinés autant qu'acculturés. En niant le lien entre le peuple juif et sa terre, ils ne voient pas qu'ils trahissent tout autant les racines chrétiennes de la France en soumettant l'Histoire à une relecture coranique. Ils croient, à bon marché, abandonner Israël. Les pauvres ne voient pas qu'ils s'abandonnent eux-mêmes.
On hésite, à ce niveau, à caractériser l'attitude gouvernementale: duplicité politique ou schizophrénie intellectuelle?
Voilà un pouvoir qui, au lendemain des massacres de 2015, expliquait urbi et orbi que la détestation d'Israël était à l'origine de l'antisémitisme criminel. Et c'est ce même pouvoir, qui valide un négationnisme historique délirant n'ayant pour but que de priver la nation juive de toute légitimité territoriale.
Voilà un gouvernement qui aspirait à retrouver un sérieux minimal. Il ambitionnait aussi, à la fin de ce mois, d'organiser à Paris une conférence destinée à faciliter le règlement de la question palestinienne. Pour ce faire, on aurait pu penser qu'il souhaiterait harmoniser les positions européennes et se donner au moins l'apparence de l'honnêteté.
Monumental et historique raté.
Gilles William Goldnadel 3/5/2016
La Suisse critiquée pour l’organisation d’un sommet sur la Palestine
Jérusalem affirme que cette conférence remet en question la neutralité de la Suisse même si aucune décision ne sera prise
Jeudi, Israël a manifesté sa forte opposition à la décision du gouvernement suisse de convoquer une conférence pour débattre du statu quodans les Territoires palestiniens la semaine prochaine à Genève. Il affirme que cette mesure remet en question la neutralité historique de Bern.
La Suisse a invité les Etats signataires de la quatrième Convention de Genève à assister à la conférence pour débattre de la situation dans la bande de Gaza et Jérusalem-Est le 17 décembre, et cela malgré la pression américaine et israélienne qui s’opposent à cette convocation, et à laquelle ils n’assisteront pas.
Les 196 membres de l’ONU ont signé la quatrième Convention de Genève et en avril 2014, l’Autorité palestinienne a signé la charte d’adhésion du traité.
« Son rôle dépositaire oblige la Suisse de gérer [les choses] d’une manière neutre et apolitique », affirme le ministère des Affaires étrangères israélien dans un communiqué. « La décision du gouvernement suisse de tenir une conférence des Etats signataires [de la quatrième Convention de Genève] soulève des doutes quant son engagement envers ses principes car il prête main-forte pour politiser la convention de Genève et les règles de la guerre en général ».
La Suisse projette d’organiser une réunion qui durera trois heures avec les ambassadeurs d’Etat. Les médias ne pourront pas assister à la conférence. Un communiqué sera publié, précise Haaretz.
Selon cet article, la conférence « ne devrait pas entraîner une prise de décisions contraignantes mais elle pourrait intensifier les critiques internationales au sujet de la politique israélienne » en Cisjordanie.
Le ministère des Affaires étrangères a condamné la décision de tenir le sommet, en l’appelant « un geste politique dont le seul but est d’utiliser une mesure importante des Conventions de Genève dans le but de dénigrer Israël ».
« Israël, bien sûr, ne participera pas à la conférence, en plus d’autres États qui ont clarifié leur opposition au gouvernement suisse », poursuit le communiqué du ministère des Affaires étrangères, sans donner plus de précisions sur « les autres Etats ».
De hauts responsables israéliens ont précisé à Haaretzque les États-Unis, le Canada et l’Australie comptaient boycotter le sommet avec Israël. Il a exhorté tous les autres Etats signataires de ne pas prendre part à la convention.
Le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’il réévalue les positions de la Suisse sur d’autres questions de droit international humanitaire à la lumière de sa décision de tenir la réunion.
Israël a également critiqué la décision du parlement irlandais d’adopter une résolution non contraignante pour soutenir un Etat palestinien indépendant.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Emmanuel Nahshon a exprimé sa déception face à cette décision jeudi. Il a accusé le parlement irlandais de donner de la voix aux « déclarations de haine et d’antisémitisme dirigées contre Israël d’une manière qui n’avait jamais été vu auparavant ».
Certains législateurs irlandais ont accusé Israël de génocide lors du débat parlementaire sur la reconnaissance palestinienne.
Le ministre des Affaires étrangères Charlie Flanagan a déclaré mercredi que l’Irlande envisage la reconnaissance d’un Etat palestinien comme une tactique possible pour relancer les pourparlers de paix au Moyen-Orient.
Les législateurs de Grande-Bretagne, de France et d’Espagne ont déjà adopté des motions similaires appelant leurs gouvernements à suivre l’exemple de la Suède, qui le 30 octobre, a enflammé le débat en reconnaissant un Etat palestinien.
"La reconnaissance d'un État palestinien aujourd'hui va déjouer les espoirs de paix"
José María Aznar
Le Hamas et l'Etat islamique font partie du même front islamiste.
L'Etat palestinien n'existe pas encore, et les seules structures en place pouvant ressembler à un état en fonctionnement sont contrôlées par le groupe terroriste Hamas.
Néanmoins, beaucoup de pays se livrent aujourd'hui à une politique de "reconnaissance maintenant" d'un Etat palestinien à travers des déclarations officielles.
Le 3 octobre,le gouvernement suédoisa annoncé qu'il reconnaîtrait la Palestine en tant qu'État. Etle Parlement britanniquea voté le 13 octobre l'approbation d'une motion reconnaissant la Palestine aux côtés d'Israël. Bien que plus de la moitié des députés n'ait pas voté, le résultat fut concluant : 274 contre 12.
Nous devrions nous attendre à d’autres démarches analogues dans toute l'Europe.
Aussi bien intentionnées que soient ces initiatives, la reconnaissance d'un État palestinien est aujourd’hui inappropriée, contre-productive et injustifiée. Elle ne favorisera pas la paix, ni n’encouragera une solution négociée.
En premier lieu, parce que reconnaître la Palestine incitera les Palestiniens à s'écarter d'une solution négociée, compte tenu de la ligne dure qu'ils ont adoptée jusqu'ici.
D’autre part, des déclarations réconfortantes ne changeront pas la réalité du terrain; elles encourageront plutôt l'Autorité palestinienne à poursuivre une stratégie statique dans les négociations, favorisant ainsi une impasse dans les pourparlers. LesAccords d'Oslo,signés par les deux parties les engagent à utiliser la négociation comme seul moyen de parvenir à un accord. Des déclarations comme celles-ci transformeront la feuille de route définie par Oslo en une chimère, préjugeant ainsi une paix qu'elle est censée engendrer.
En troisième lieu, ces initiatives font pression sur Israël seul injustement. L'Etat juif, harcelé par des voisins et des groupes terroristes, n'a cessé d'offrir des concessions pour parvenir à un accord équitable, pour ensuite voir l'Autorité refuser tout compromis.
C'est Mahmoud Abbas qui avait renoncé à accepter l'accord-cadre américain récemment accepté par Israël. C'est M. Abbas qui avait exigé des concessions inacceptables sur Jérusalem, et c'est M. Abbas qui avait conclu un accord d'unité avec le Hamas, trois mois seulement avant que le groupe islamiste ne commence une importante série de tirs de roquettes sur les villes israéliennes.
Quatrièmement, Israël constitue aujourd'hui un rempart contre le djihad, et les pays occidentaux ont besoin du soutien d'Israël pour contrer ce dernier, ainsi que les autres menaces pour la sécurité mondiale. Reconnaître la Palestine comme un Etat serait également une approbation implicite de l'accord entre le Fatah et le Hamas. Etant donné que le Hamas et Isis font parties d'un même front islamiste, l'Occident ne devrait pas légitimer une entité qui serait constituée de l'un des deux.
Enfin, nous ne pouvons ignorer le fait que, plus tôt ce mois-ci, lors d'une conférence au Caire, 5,4 milliards de dollars ont été promis par des donateurs internationaux aux Palestiniens pour la reconstruction de Gaza. Or, selon le Ministre des Affaires étrangères norvégien Borge Brende, qui a coprésidé la Conférence, seule la moitié de cet argent sera consacrée à la reconstruction de la bande de Gaza. Personne ne sait comment l'autre moitié sera dépensée. Si les fonds sont reçus par un gouvernement contrôlé par le Hamas à Gaza, il est plus que probable qu'ils serviront à consolider son pouvoir, amasser plus de roquettes et construire plus de tunnels pour attaquer les civils israéliens.
L'Initiative des Amis d'Israëla toujours affirmé que la paix ne pourra être atteinte que par le biais des négociations.
Reconnaître la Palestine comme Etat, malgré les attaques du Hamas sur Israël, est préjudiciable à la paix. C'estpourquoi nous appelons tous les dirigeants responsables des nations libres à rejeter les mouvements unilatérauxqui avantagent exclusivement un côté.Nous demandons aux dirigeants d'exhorter les deux parties à reprendre les pourparlers bilatéraux directs.Si nous voulons avoir un Etat palestinien démocratique, libre, pacifique et prospère aux côtés d'Israël, en reconnaissant une entité qui est loin d'être démocratique, libre, pacifique et prospère, cela fera uniquement échouer toute possibilité d'existence d’un tel État dans le futur.
José María Aznar est l’ancien Président du Gouvernement espagnol (1996-2004) et fondateur de l'Initiative des Amis d'Israël.
Source: journal The Times,version originale en anglais et liste des signataires
Union Européenne : une déclaration de guerre idéologique et politique à Israël
Déclaration adoptée à la 3ème réunion des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne et de la Ligue des États arabes à Athènes, les 10 et 11 juin 2014. (extraits)
Point 7. En ce qui concerne l'accès du Moyen-Orient au statut de zone d'exclusion des armes nucléaires et des autres armes de destruction massive, les ministres ont souligné l'importance de l'application des dispositions de la résolution 1995 du Traité de non prolifération (* NPT) sur le Moyen-Orient et du Plan d'action de 2010, et ils ont exprimé l'espoir que la conférence reportée en 2012 concernant cette zone puisse se tenir à la fin de cette année, conformément au mandat et aux termes de référence du Plan d'action de 2010, sur la base d'arrangements librement consentis des États de la région, contribuant ainsi au succès d'une Conférence d'évaluation du NPT en 2015.
Point 24. Les ministres ont réaffirmé leur conviction partagée qu'une paix et juste et complète au Moyen-Orient est un objectif stratégique vital pour la stabilité, la paix internationale, et la sécurité. Ils ont réaffirmé l'importance stratégique de l'Initiative de paix arabe et rappelé entre autres les conclusions du Conseil de l'Union européenne de décembre 2009, décembre 2010, et mai et décembre 2012.
Les ministres ont approuvé les récentes conversations de paix tenues sous l'égide des États-Unis, et appelé à surmonter les obstacles à la poursuite des négociations entre les parties et à la résolution de toutes les questions relatives au statut final (l'eau, la sécurité, les frontières, les réfugiés, et Jérusalem) pour parvenir à une solution à deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, des principes de Madrid y compris la terre contre la paix , de la Feuille de route, et des accords précédemment passés entre les parties.
Les ministres ont réaffirmé leur position commune de ne pas reconnaître les changements dans les frontières de 1967 autres que ceux qui ont fait l'objet d'un accord entre les parties, y compris en ce qui concerne Jérusalem. Ils ont souligné leur position commune considérant les implantations israéliennes, la barrière de séparation construite en territoire palestinien occupé, les démolitions de maisons et les expulsions comme illégaux selon le droit international et constituant des obstacles à la paix qui mettent en péril la viabilité de la solution à deux États.
Les ministres ont accueilli positivement la formation d'un nouveau gouvernement palestinien de consensus conduit par le président Mahmoud Abbas en accord avec les principes du Quartet rappelés dans son discours du 4 mai 2011, et la restauration de l'unité entre la Rive Ouest du Jourdain et la Bande de Gaza en tant qu'un élément important pour parvenir à une solution à deux États. Ils appellent Israël à coopérer avec le nouveau gouvernement palestinien.
Les ministres expriment leur préoccupation sur la grave situation humanitaire de la Bande de Gaza largement imputable au blocus imposé par la Puissance occupante. Les ministres se réjouissent des efforts de l'Égypte qui ont joué un rôle crucial dans le succès de la réconciliation palestinienne. Les ministres ont condamné tous les actes de violence contre les civils et appelé à la pleine application de la résolution 1860 du Conseil de sécurité des Nations unies et au respect intégral du droit humanitaire international.
Les ministres ont réaffirmé leur préoccupation concernant les mesures unilatérales prises en violation du droit international et du droit international humanitaire, dont les activités d'implantation dans Jérusalem Est occupée, et en particulier concernant les Lieux saints placés sous l'Autorité religieuse hachémite, comme l'a confirmé l'accord entre Sa Majesté le roi Abdallah II et le président Mahmoud Abbas. Ils ont appelé à la cessation immédiate des agissements illégaux et à la réouverture immédiate des institutions palestiniennes à Jérusalem Est. Les ministres se félicitent du rôle joué par Sa Majesté le roi Mohammed VI, président du Conseil d'al Qods.
Les ministres ont aussi appelé au respect des règles du droit international et du droit humanitaire international, des droits de l'homme et de la Quatrième convention de Genève de 1949 en ce qui concerne tous les prisonniers et détenus palestiniens et arabes dans les prisons israéliennes. Ils appellent à la libération des prisonniers en vertu des accords existants, et à la fin de l'usage excessif de la détention administrative en contradiction avec le droit international.
Les ministres rappellent que la législation de l'Union européenne concernant les implantations doit être pleinement et effectivement appliquée ; les ministres arabes expriment leur satisfaction pour l'engagement de l'Union européenne que, conformément au droit international, tous les accords entre Israël et l'Union européenne devront mentionner sans équivoque et explicitement, qu'ils ne sont pas applicables dans les Territoires occupés par Israël en 1967, notamment les hauteurs du Golan, la Rive Ouest du Jourdain y compris Jérusalem-Est, et la Bande de Gaza ; et ils appellent l'Union européenne à prendre de nouvelles mesures concernant les implantations, conformément à leur législation et à leurs obligations internationales.
Les ministres sont d'accord sur la nécessité de poursuivre leur soutien politique et financier à l'édification d'un État palestinien. Les ministres arabes se réjouissent des conclusions de l'Union européenne de décembre 2013 dans lesquelles l'Union européenne réaffirme son engagement de contribuer à la pleine application des arrangements postérieurs au conflit pour assurer la pérennité de tout accord de paix. Les ministres expriment leur grave préoccupation concernant les crises financières récurrentes du gouvernement palestinien et ils appellent Israël à prendre des mesures positives pour permettre le développement économique des Territoires palestiniens occupés y compris Jérusalem Est, de la zone C et de la Bande de Gaza.
Les ministres accueillent positivement l'engagement de la Palestine pour la démocratie et des droits de l'homme qui ont été exprimés dans ses demandes d'accession à des traités et conventions internationales. Les ministres appellent la direction palestinienne à faire un usage constructif de son accession à ces traités.
Déclaration signée à Athènes le 11 juin 2014
Traduction : Jean-Pierre Bensimon
Pour un autre regard sur le Proche-Orient n° 14 Juillet 2014
Lignes directrices relatives à l'éligibilité des entités israéliennes établies dans les territoires occupés par Israël depuis juin 1967et des activités qu'elles y déploient aux subventions, prix et instruments financiers financés par l'UE à partir de 2014
(2013/C 205/05)
Partie A — GÉNÉRALITÉS
1. Les présentes lignes directrices énoncent les conditions dans lesquelles la Commission mettra en oeuvre les principales exigences applicables à l'octroi d'une aide de l'UE aux entités israéliennes établies dans les territoires occupés par Israël depuis juin 1967 ou aux activités qu'elles y déploient. Elles visent à garantir le respect des positions et des engagements adoptés par l'UE en conformité avec le droit international en ce qui concerne la non-reconnaissance par l'Union de la souveraineté d'Israël sur les territoires occupés par le pays depuis juin 1967. Elles sont sans préjudice des autres exigences établies par la législation de l'UE.
2. Les territoires occupés par Israël depuis juin 1967 sont le plateau du Golan, la bande de Gaza et la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est.
3. L'UE ne reconnaît pas la souveraineté d'Israël sur les territoires visés au point 2 et ne les considère pas comme faisant partie intégrante du territoire d'Israël ( 1 ), indépendamment du statut légal qui leur est conféré par le droit national israélien ( 2 ). Elle a clairement fait savoir qu'elle ne reconnaîtrait aucune autre modification du tracé des frontières d'avant 1967 que celles approuvées par les parties au processus de paix au Proche-Orient (PPPO) ( 3 ). Le Conseil Affaires étrangères de l'UE a souligné l'importance de limiter l'application des accords avec Israël au territoire israélien reconnu par l'Union ( 4 ).
4. Les présentes lignes directrices ne s'appliquent pas à l'aide octroyée par l'UE sous forme de subventions, prix ou instruments financiers aux entités palestiniennes établies dans les territoires visés au point 2, ni aux activités qu'elles y déploient, pas plus que les conditions d'éligibilité définies à cet effet. Plus particulièrement, elles ne s'appliquent pas aux accords conclus entre l'UE, d'une part, et l'Organisation de libération de la Palestine ou l'Autorité palestinienne, d'autre part.
Partie B — CHAMP D'APPLICATION
5. Les présentes lignes directrices s'appliquent à l'aide sous forme de subventions, de prix ou d'instruments financiers au sens des titres VI, VII et VIII du règlement financier ( 5 ) qui peut être octroyée par l'UE aux entités israéliennes établies dans les territoires occupés par Israël depuis juin 1967 ou aux activités qu'elles y déploient. Leur application est sans préjudice de conditions particulières d'éligibilité susceptibles de figurer dans l'acte de base correspondant.
6. Les présentes lignes directrices s'appliquent:
a) dans le cas de subventions, à tous les candidats et bénéficiaires, indépendamment de leur rôle (bénéficiaire unique, coordinateur ou cobénéficiaire). Sont concernées les entités participant sans frais ( 6 ) à l'action en question et les entités liées au sens de l'article 122, paragraphe 2, du règlement financier. Ne sont pas concernés les contractants ou sous-contractants sélectionnés par les bénéficiaires de subventions conformément aux règles de passation de marchés. En ce qui concerne les tiers visés à l'article 137 du règlement financier, lorsque les coûts de l'aide financière qui leur est accordée sont éligibles au titre d'un appel à propositions, l'ordonnateur compétent peut, le cas échéant, spécifier dans l'appel à propositions et dans les conventions ou décisions de subvention que les critères d'éligibilité fixés dans les présentes lignes directrices s'appliquent également aux personnes susceptibles de recevoir une aide financière de la part des bénéficiaires;
b) dans le cas de prix, à tous les participants et lauréats de concours;
c) dans le cas d'instruments financiers, aux véhicules d'investissement spécialisés, aux intermédiaires et sous- intermédiaires financiers et aux bénéficiaires finals.
7. Les présentes lignes directrices s'appliquent aux subventions, prix et instruments financiers gérés, selon les cas, par la Commission, par des agences exécutives (gestion directe) ou par des organismes chargés de tâches d'exécution budgétaire conformément à l'article 58, paragraphe 1, point c), du règlement financier (gestion indirecte).
8. Les présentes lignes directrices s'appliquent aux subventions, prix et instruments financiers qui sont financés parFR 19.7.2013 Journal officiel de l’Union européenne C 205/9
( 1 ) En ce qui concerne l'application territoriale de l'accord d'association UE-Israël, voir l'arrêt du 25 février 2010 dans l'affaire C-386/08 Brita, Rec. 2010, p. I-1289, points 47 et 53.
( 2 ) Aux termes du droit israélien, Jérusalem-Est et le plateau du Golan sont annexés à l'État d'Israël, tandis que la bande de Gaza et le reste de la Cisjordanie sont désignés comme «les territoires».
( 3 ) Voir notamment les conclusions du Conseil Affaires étrangères sur le PPPO, adoptées en décembre 2009, en décembre 2010, en avril 2011, et en mai et décembre 2012.
( 4 ) D'après les conclusions du Conseil Affaires étrangères sur le PPPO, adoptées le 10 décembre 2012, «tous les accords entre l'État d'Israël et l'Union européenne indiquent clairement et expressément qu'ils ne s'appliquent pas aux territoires occupés par Israël en 1967».
( 5 ) Règlement (UE, Euratom) n o 966/2012 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 relatif aux règles financières applicables au budget général de l'Union et abrogeant le règlement (CE, Euratom) n o 1605/2002 du Conseil (JO L 298 du 26.10.2012, p. 1).
( 6 ) Auquel cas l'entité israélienne financera sa participation avec des fonds provenant d'autres sources, mais sera néanmoins traitée comme un bénéficiaire et aura dès lors accès au savoir-faire, aux services et aux possibilités de mise en réseau et autres offerts par les autres bénéficiaires à l'aide de la subvention de l'UE.
des crédits de l'exercice 2014 et d'exercices suivants et sont autorisés par des décisions de financement approuvées après l'adoption des lignes directrices.
Partie C — CONDITIONS D'ÉLIGIBILITÉ DES ENTITÉS ISRAÉLIENNES
9. En ce qui concerne le lieu d'établissement des entités israéliennes:
a) dans le cas de subventions et de prix, seules les entités israéliennes dont le lieu d'établissement est situé à l'intérieur des frontières d'Israël d'avant 1967 seront considérées comme éligibles;
b) dans le cas d'instruments financiers, seules les entités israéliennes dont le lieu d'établissement est situé à l'intérieur des frontières d'Israël d'avant 1967 seront considérées comme éligibles en leur qualité de bénéficiaires finals.
10. Par lieu d'établissement, on entend l'adresse légale d'enregistrement de l'entité, confirmée par une adresse postale précise correspondant à un emplacement physique concret. Le recours à une boîte postale n'est pas autorisé.
11. Les conditions définies dans la partie C:
a) s'appliquent aux personnes morales suivantes: les autorités et autres organismes publics régionaux ou locaux israéliens, les entreprises ou sociétés publiques ou privées et d'autres personnes morales privées, y compris les organisations non gouvernementales sans but lucratif;
b) ne s'appliquent pas aux autorités publiques israéliennes au niveau national (ministères et agences ou autorités gouvernementales);
c) ne s'appliquent pas aux personnes physiques.
Partie D — CONDITIONS D'ÉLIGIBILITÉ DES ACTIVITÉS DÉPLOYÉES DANS LES TERRITOIRES OCCUPÉS PAR ISRAËL
12. En ce qui concerne les activités/opérations des entités israéliennes:
a) dans le cas de subventions et de prix, les activités déployées par les entités israéliennes dans le cadre de subventions ou de prix financés par l'UE seront considérées comme éligibles si elles ne se déroulent dans les territoires visés au point 2, que ce soit partiellement ou entièrement;
b) dans le cas d'instruments financiers, les entités israéliennes seront considérées comme éligibles en leur qualité de bénéficiaires finals si elles ne déploient pas leurs activités dans les territoires visés au point 2, que ce soit dans le cadre d'instruments financés par l'UE ou autre.
13. Toute activité ou partie d'activité ( 1 ) incluse dans une candidature à l'octroi d'une subvention ou d'un prix de l'UE qui ne remplit pas les conditions définies au point 12a) sera jugée inéligible et sera considérée comme ne faisant pas partie de la candidature en vue de l'examen ultérieur de cette dernière.
14. Les conditions définies dans la partie D:
a) s'appliquent aux activités visées au point 12 qui sont déployées par les personnes morales suivantes: les autorités et autres organismes publics régionaux ou locaux israéliens, les entreprises ou sociétés publiques ou privées et d'autres personnes morales privées, y compris les organisations non gouvernementales sans but lucratif;
b) s'appliquent également aux activités visées au point 12 qui sont déployées par des autorités publiques israéliennes au niveau national (ministères et agences ou autorités gouvernementales);
c) ne s'appliquent pas aux activités visées au point 12 qui sont déployées par des personnes physiques.
15. Nonobstant les points 12 à 14 figurant ci-dessus, les conditions définies dans la partie D ne s'appliquent pas aux activités qui, bien que se déroulant dans les territoires visés au point 2, sont conçues de manière à bénéficier à des personnes protégées aux termes du droit humanitaire international qui vivent dans ces territoires et/ou à mettre en oeuvre la politique de l'UE dans le cadre du processus de paix au Proche-Orient ( 2 ).
Partie E — MODALITÉS DE MISE EN OEUVRE
16. Chaque entité israélienne visée aux points 11a) et b) et 14a) et b) qui soumet sa candidature à l'octroi d'une subvention, d'un prix ou d'un instrument financier de l'UE présente une déclaration sur l'honneur selon les modalités suivantes:
a) dans le cas de subventions et de prix, la déclaration précisera que la candidature de l'entité israélienne est conforme aux conditions définies aux points 9a) et 12a) des présentes lignes directrices, tout en tenant compte de l'applicabilité du point 15 de celles-ci ( 3 ). Pour les subventions, cette déclaration sera rédigée conformément à l'article 131, paragraphe 3, du règlement financier;
b) dans le cas d'instruments financiers, la déclaration précisera que la candidature de l'entité israélienne en sa qualité de bénéficiaire final est conforme aux conditions définies aux points 9b) et 12b) des présentes lignes directrices.FR C 205/10 Journal officiel de l’Union européenne 19.7.2013
( 1 ) Il pourrait s'agir, par exemple, de projets nationaux à mettre en oeuvre en Israël qui prévoient à la fois des activités à l'intérieur des frontières d'avant 1967 et d'autres activités hors de ces frontières (p. ex. dans des colonies).
( 2 ) Il pourrait s'agir, par exemple, d'activités relevant de l'instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme, du mécanisme de voisinage en faveur de la société civile et/ou du programme Partenariat pour la paix.
( 3 ) S'il s'agit d'autorités publiques israéliennes au niveau national (ministères et agences/autorités gouvernementales), la déclaration comportera une adresse de correspondance située à l'intérieur des frontières d'Israël d'avant 1967 et conforme au point 10.
17. Les déclarations visées au point 16 sont sans préjudice de toute autre pièce pouvant être requise dans l'appel à propositions, le règlement de concours ou l'appel portant sur la sélection d'intermédiaires financiers ou de véhicules d'investissement spécialisés. Elles seront incluses dans l'ensemble de documents de candidature à fournir pour chaque appel à propositions, règlement de concours ou appel portant sur la sélection d'intermédiaires ou de véhicules d'investissement spécialisés. Leur texte sera adapté aux conditions applicables pour chaque subvention, prix ou instrument financier de l'UE.
18. La présentation d'une déclaration visée au point 16 qui comporte des données erronées pourra être considérée comme une fausse déclaration ou une grave irrégularité et donner lieu à l'application:
a) des mesures prévues à l'article 131, paragraphe 5, et à l'article 135 du règlement financier dans le cas de subventions;
b) des mesures prévues à l'article 212, paragraphe 1, point viii), des règles d'application du règlement financier ( 1 ) dans le cas de prix; et
c) des mesures prévues à l'article 221, paragraphe 3, des règles d'application du règlement financier dans le cas d'instruments financiers.
19. La Commission mettra en oeuvre les présentes lignes directrices dans leur intégralité et d'une manière claire et accessible. Elle exposera notamment les conditions d'éligibilité définies dans les parties C et D dans les programmes de travail ( 2 ) et/ou décisions de financement, dans les appels à propositions, dans les règlements de concours et dans les appels portant sur la sélection d'intermédiaires financiers ou de véhicules d'investissement spécialisés.
20. La Commission veillera à ce que les programmes de travail et appels à propositions, les règlements de concours et les appels portant sur la sélection d'intermédiaires financiers ou de véhicules d'investissement spécialisés qui sont publiés par les organismes chargés de tâches d'exécution budgétaire en gestion indirecte contiennent les conditions d'éligibilité définies dans les parties C et D.
21. Afin de formuler clairement les engagements de l'UE aux termes du droit international, en tenant compte des politiques et positions correspondantes de l'Union, la Commission veillera également à intégrer le contenu des présentes lignes directrices dans les accords internationaux et leurs protocoles ou dans les protocoles d'accord conclus avec des homologues israéliens ou d'autres parties.
22. L'octroi d'une aide de l'UE à des entités israéliennes ou aux activités qu'elles déploient sous la forme de subventions, de prix ou d'instruments financiers exige l'établissement de contacts avec les entités israéliennes visées aux points 11 et 14, notamment par l'organisation de réunions, de visites ou d'autres manifestations. Ces contacts ne seront pas établis dans les territoires visés au point 2, sauf s'ils sont liés aux activités visées au point 15.FR 19.7.2013 Journal officiel de l’Union européenne C 205/11
( 1 ) Règlement délégué (UE) n o 1268/2012 de la Commission du 29 octobre 2012 relatif aux règles d’application du règlement (UE, Euratom) n o 966/2012 du Parlement européen et du Conseil relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union (JO L 362 du 31.12.2012, p. 1).
( 2 ) Sous réserve de l'issue des procédures de comitologie pouvant être requises par l'acte de base correspondant.
Territoires : L’UE en flagrant-délit de mensonge, au Sahara et à Chypre
par Morale
Élastique
Une occupation peut en cacher au moins deux à trois autres, qui ne posent aucun problème de conscience (élastique) à l’Union Européenne.
Pourquoi cette “occupation” serait-elle aussi différente de toutes les autres occupations ?
L’UE insiste sur le fait que ni les Turcs à Chypre, ni les Marocains au Sahara Occidental, ne peuvent être comparés aux Israéliens en Judée-Samarie/Cisjordanie. Deux juristes de haut statut universitaire mènent une bataille perdue contre cette hémiplégie, qui en demandent raison.
Beaucoup d’Israéliens ressentent avec amertume que l’Union Européenne tord les faits à leur détriment. Deux universitaires Juristes – un ancien ambassadeur d’Israël et un Professeur juif-américain de droit international – pensent avoir enfin trouvé le cas parfait pour le démontrer : un nouvel accord de pêche, signé entre les Européens et le Maroc, qui s’applique au-delà des frontières internationalement reconnues du Maroc, prend effet dans le territoire du Sahara occidental, même si le Maroc a envahi cette région en 1975 et l’occupe donc, depuis lors.
Ces deux universitaires mettent donc la responsable des affaires étrangères de l’UE, Catherine Ashton, en demeure d’expliquer pourquoi cet accord, en n’excluant nullement les territoires occupés par le Maroc, ne suffirait pas à prouver que l’UE observe, à l’encontre d’Israël des « double-standards » (un deux-poids-deux mesures »), qui relèvent alors de la discrimination.
L’Union Européenne insiste pour que tout accord qu’elle signe avec Israël, mentionne explicitement l’exclusion des implantations, en « Cisjordanie occupée », remarquent ces universitaires, dansune lettre envoyée le mois dernier aux bureaux d’Ashton à Bruxelles.
Aussi, pourquoi donc les mêmes restrictions ne sont-elles pas appliquées, dans le cas du Maroc ? Cette incohérence flagrante démontre : « les pratiques de double-standard de l’Union Européenne », accusent le Professeur Eugène Kontorovich de l’Université du Nord-Ouest et l’ex-Ambassadeur israélien au Canada, Alan Baker.
La semaine dernière, l’UE a répondu à la lettre, en disant, essentiellement, que l’”occupation” israélienne est « différente », mais sans jamais détailler ni en quoi, ni comment.
L’UE maintient que la présence israélienne dans la “bande occidentale” (Judée-Samarie/Cisjordanie) et l’Est de Jérusalem est « unique », sur le plan juridique, mais refuse constamment d’expliquer exactement pourquoi et comment elle diffère d’autres situations, l’occupation turque du Nord de Chypre et la présence marocaine du Sahara Occidental ; alors que Rabat revendique la propriété de ce territoire, aucun autre pays ne reconnaît cette revendication.
Dans leur lettre à Ashton, ces juristes postulent que l’Accord de Partenariat surla Pêche , entre l’UE et le Maroc, approuvé ce mois-ci par le Parlement Européen, apparaît « en parfaite contradiction avec ce que l’UE a appelé les « obligations en matière de droit international dans ses accords commerciaux avec Israël ». « En fait, l’UE a négocié cet accord avec le Maroc, alors même qu’elle impose, à l’encontre d’Israël des directives de financement sans précédent et des règles sur l’origine des requêtes qui disent exactement le contraire », ont écrit Kontorovich et Baker, en référence aux directives très controversées qui interdisent, au 1er janvier, tout financement européen en direction d’entités israéliennes au-delà de la « Ligne Verte » ou celles ayant des relations au-delà de la ligne verte.
L’opposition féroce de Jérusalem à ces directives, ont d’abord sapé la participation d’Israël au projet Horizon 2020, un programme de coopération scientifique hautement lucratif ; ce partenariat à Horizon 2020 a, ensuite, été maintenu.
La réponse de l’UE, dont l’auteur, au nom d’Ashton, est le directeur exécutif pour le service d’action extérieure de l’UE, département du Moyen-Orient et dans le Sud-Est asiatique, Hugues Mingarelli, expose que : « En ce qui concerne les allégations d’usage de double-standards, qu’il s’agisse d’Israël ou du Maroc, notre analyse est que les deux dossiers sont « différents » et ne peuvent pas être comparés ». Aucune autre explication n’a été apportée.
“Quoi qu’ait pu relever leur “analyse”, ils n’en sont, de toute évidence, pas très fiers. Si elle avait comporté la moindre substance, ils n’auraient certainement pas hésité à en fournir plus de détail », a souligné Kontorovich au Times d’Israël, cette semaine.
La cheffe de la politique étrangère de l’UE, Catherine Ashton et le Président de l’AP, Mahmoud Abbas à Ramallah, Juin 2013 (photo credit : European Union)
“Le laconisme de la déclaration d’Ashton reflète la supériorité morale générale que les responsables de l’UE se sentent avoir sur Israël, à laquelle j’ai été confrontée dans toutes mes tentatives pour discuter de ces sujets avec eux », ajoute t-il. « Leur attitude est celle des Juges, dont nous sommes les suspects. Comment osent-ils nous accuser ou nous juger ? Comme l’a dit un officiel de première ligne, dans l’UE, quand j’ai soulevé ces thèmes devant lui pour en parler : « Nous sommes là pour parler de vous [Israël]et pas de nous[qui sommes blancs comme neige]. Voilà pourquoi ils n’éprouvent aucun besoin d’en donner la raison. Ils n’ont pas besoin de s’expliquer. C’est pourtant ce que nous faisons ».
La délégation de l’UE en Israël a décliné tout commentaire, au sujet de cet article. En privé, des sources locales de l’UE ont dit au Times of Israel, que, selon les Nations-Unies, le Sahara occidental est un « territoire disputésans auto-juridiction et de facto sous administration marocaine. Cela diffère de la situation légale appliquée en Judée-Samarie et dans la Bande de Gaza ».
Toute situation est différente de toute autre, admet Kontorovich, “La question est de savoir s’il existe les moindres différences juridiques qui puissent avoir la moindre pertinence”.
Selon sa propre analyse des lois internationales, telles qu’elles s’appliquent aux occupations lors de conflits, dit Kontorovich, les revendications d’Israël sur la « Bande Occidentale de Judée-Samarie » sont, en réalité, bien plus fondées que celles de beaucoup d’autres pays gouvernant des territoires conquis, essentiellement pour des raisons historiques. En outre, le dossier du Sahara Occidental est, en réalité, très similaire à celui de la Judée-Samarie, parce que dans les deux cas, il n’existait aucun état souverain, sur ces territoires disputés, avant qu’ils ne soient « occupés ».
La réponse de Mingarelli constitue la première fois que l’UE avoue, effectivement, qu’il traite le dossier d’Israël selon des normes différentes, soutient Kontorovich. « Cependant, ils gardent le plus total silence, concernant ces « différences » qu’ils prétendent relever de leur « analyse » -qu’ils ne sont absolument pas capables de restituer par des arguments logiques, rationnels- Evidemment, notre position est que, de toute évidence, l’UE traite bien Israël comme un cas particulier – mais que ce traitement n’est basé sur aucun critère reconnu ni légitime. Jusqu’à présent, ils ont plutôt contribué à confirmer notre hypothèse et sont incapables de la démentir ».
Alan Baker (photo credit : courtesy ambassadoralanbaker.com)
Kontorovich, actuellement professeur invité à l’Université Hébraïque de Jérusalem, dit que les postures juridiques de l’UE, sur lesquelles elle a basé ses directives de financement pour la « Bande Occidentale » et d’autres décisions politiques au Moyen-Orient, s’enracinent dans une interprétationdes Conventions de Genève, qui présente l’activité des implantations d’Israël comme « illégale dans le cadre des lois internationales » et comme « crime de guerre ».
L’Article 49, paragraphe 6, de la Quatrième Convention de Genève déclare qu’une puissance occupante « ne déportera pas ni ne transférera sa propre population civile dans le territoire qu’elle occupe ». Les violations de la convention sont considérées comme des crimes de guerre, dans le cadre des lois internationales. Israël a signé cette convention et, par conséquent, y reste lié.
“L’argument fondamental de l’UE serait que la présence d’Israël en Judée-Samarie correspondrait à une « occupation », selon la Quatrième convention de Genève, et donc, elles tirent de nombreuses conséquences de cette interprétation de la loi internationale. Mais, selon la Convention de Genève, il n’y a pas 36 façons de mener une occupation », argumente Kontorovich. « Aussi en quoi l’occupation de la « Bande Occidentale » est-elle si différente de toute autre occupation ? ».
Cet investigateur et juriste affirme que ses recherches ont révélé qu’aucun autre pays n’a jamais été accusé, au niveau international, d’avoir violé la Convention 49.6 de Genève”. « L’ONU a condamné le Maroc [pour l’occupation du Sahara occidental], mais n’a jamais prétendu que ce pays aurait commis un crime de guerre », en transférant une partie de sa population à cet endroit. Selon Kontorovich et Baker – qui, en plus d’avoir été diplomate, a l’habitude d’être conseiller juridique pour le Ministère des affaires étrangères – Rabat, après l’invasion, en 1975, a poursuivi une « politique agressive d’implantation, dont la conséquence est qu’aujourd’hui, les résidents des implantations représentent actuellement la majorité sur ce territoire ».
Le statut juridique exact du Sahara Occidental fait l’objet de nombreux débats universitaires ; certains considèrent que le Maroc est simplement « une puissance administrative de facto », alors que d’autres le perçoivent comme un occupant à part entière. L’UE ne considère pas que le Sahara Occidental soit « occupé », et Israël n’a pas de politique formelle à ce sujet.
Le professeur de Droit Eugene Kontorovich (photo credit : courtesy)
Une autre situation, souvent comparée à la “Bande Occidentale » de Judée-Samarie est celle du Nord de Chypre, que l’UE ne considère pas, non plus, comme « occupé » par la Turquie. Et pourtant, affirme Kontorovich, cet organisme européen soutient les « colons » turcs de ce territoire.
“L’UE offre, en toute connaissance de cause et d’objectifs pleinement partagés, des récompenses, des financements, etc. au Nord de Chypre, occupé par les Turcs », selon un article que Kontorovich a co-rédigé en Octobre. La politique officielle de l’UE affiche que la Turquie doit mettre un terme à son occupation, et l’invasion turque a été condamnée par toute institution internationale existante, jusqu’au Conseil de Sécurité. Quoi qu’il en soit l’UE maintient un programme tout entier visant à attribuer des fonds directs aux Turcs du Nord de Chypre ».
Cela pourrait être une chose que l’UE dise que les Israéliens ne devraient pas construire d’implantations en Judée-Samarie, pour quelque raison, bonne ou mauvaise, que ce soit, mais à partir du moment où l’Union prétend que sa position s’ancre dans le cadre des lois internationales, cet organisme doit répondre à la question épineuse, pour savoir en quoi l’occupation israélienne différerait de celle de tout autre pays, insiste Kontorovich. La position de l’UE d’interdire le versement du moindre dollar qui puisse bénéficier aux institutions israéliennes basées au-delà de la Ligne Verte vise à « assurer le respect des positions de l’UE et ses engagements, en conformité avec les lois internationales », selon la déclaration des directives de financement.
L’affirmation que l’Europe applique des double-standards est monnaie courante, dans l’appareil politique israélien, particulièrement à droite. « L’UE devrait aussi se demander » si Israël bénéficie d’un traitement équivalent et équitable à celui des autres Etats », a déclaré l’adjoint au Ministre des Affaires étrangères, Ze’ev Elkin (Likoud), en novembre, en présence de l’Ambassadeur de l’UE à Tel Aviv, Lars Faaborg-Andersen, dans une session de la Knesset, consacrée aux relations européo-israéliennes.
« Il y a un manque patent d’égalité, s’agissant du conflit d’ici et comparé aux autres conflits dans le monde », s’est plaint Elkin.
L’UE « se permet d’investir à Chypre, une région en conflit, mais exige de nous que nous nous interdisions d’investir le moindre argent en Judée-Samarie ! ».
Mais le mois dernier, Faaborg-Andersen a prétendudevant le Times of Israel que si cette critique de l’usage de double-standards survenait dans une de ses discussions avec des responsables israéliens, il la rejetterait en soulignant l’Unicitédu conflit palestino-israélien. Le Nord de Chypre, par exemple, ne peut pas être comparé, parce que c’est « une situation totalement différente » [lire l’autoritarisme du petit fonctionnaire pointilleux : « parce que c’est comme ça et pas autrement »].
L’Ambassadeur de l’UE en Israël Lars Faaborg-Andersen (photo credit : Yossi Zwecker)
“Il n’y a aucun parallèle légal entre la situation des territoires occupés et aucune autre situation au monde, que ce soit le Nord de Chypre ou le Sahara Occidental”, a t-il continue de marteler. Le seul parallèle qui pourrait, éventuellement, exister selon les juristes de Bruxelles, concerne le conflit du Nagorno-Karabagh », a-t-il ajouté, faisant référence à une région au cœur d’un conflit territorial entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. L’UE a, récemment, conclu un autre accord avec l’Arménie, qui occupe le Nagorno-Karabagh, mais, a, cette fois, veillé à ce qu’il spécifie l’exclusion de cette enclave disputée ».
PAR RAPHAEL AHREN 25 Décembre 2013,
Raphael Ahren Raphael Ahren is the diplomatic correspondent at The Times of Israel.
timesofisrael.com
Adaptation : Marc Brzustowski
L’union Européenne Et La Solution Finale
Jacques KUPFER
La voici donc revenue cette vieille Europe. L’Europe antisémite, celle des accusations de crime rituel, l’Europe des pogromes et celle des inquisitions, des massacres de York, des expulsions et des spoliations. La voici donc revenue cette vieille Europe avec l’image de l’Ashton et de ses imprécations antisémites. La vieille Europe dont les trains circulaient vers Auschwitz mais qui ne voulait surtout pas bombarder les camps d’extermination ou les lignes de chemin de fer. Celle de Munich, Daladier, Chamberlain ou Ashton, le Quai d’Orsay ou le Foreign Office. Ce sont les mêmes acteurs qui reviennent sur le devant de la scène. Elle est encore nostalgique cette Europe, nostalgique de cette période où les Juifs portaient l’étoile jaune et elle n’arrive pas encore à imaginer que notre étoile est bleue et qu’elle flotte sur notre propre drapeau. En fait l’État d’Israël reste pour elle une aberration et si on devait faire un vote à bulletin secret à l’ONU ou à l’union européenne pour la destruction de l’État d’Israël, aucun doute sur le résultat.
L’union européenne vient donc de voter une loi interdisant toute relation avec les populations juives de Judée de Samarie, du Golan et de « Jérusalem-Est ». Il ne peut y avoir de produits manufacturés sur nos terres juives ancestrales arrivant en Europe. Comme les Juifs dans un temps pas si éloigné et très présent dans l’esprit européen les produits israéliens devront être marqués. C’était également la première étape de la campagne nazie. Personne n’a oublié ces magasins juifs en Allemagne décorés de l’étoile de David et que les populations aryennes devaient absolument boycotter.
Frontières de 1948 ou statut 1944
Que cette Ashton, ministre des affaires étrangères de l’union européenne, puisse décider de ce que seront les futures frontières de l’État d’Israël semble impensable. Je suppose pourtant qu’elle a dû lire les déclarations à l’ONU de Monsieur Abba Eban comparant les lignes de cessez-le-feu de 1967 à celle d’Auschwitz. Cette Union Européenne rêve de nous voir revenus à des frontières indéfendables qui sont en fait celles de 1948 et si elle le pouvait c’est au statut des Juifs en 1944 qu’elle aimerait revenir. Des Juifs sur lesquels on pouvait pleurer et non pas ces arrogants sionistes revenus sur leur Terre et redonnant vie et prospérité au désert.
Serait-ce un hasard si cette promulgation du port de l’étoile jaune sur les produits juifs de Judée est tombée un 9 av. En ce jour, les juifs du monde entier pleurent la destruction des deux Temples, les décrets d’expulsion d’Espagne et tant de crimes commis à l’égard de notre peuple. C’est par hasard que cette Ashton a décrété en ce jour que Jérusalem n’était pas « juive ».
Jérusalem est notre capitale depuis les temps du Roi David et n’a jamais été la capitale d’un quelconque autre peuple mais a attendu notre Retour pour refleurir. Quand Paris n’était encore qu’un marécage nauséabond, que Londres n’existait pas, nos ancêtres étudiaient déjà la Thora dans le Temple de Salomon à Jérusalem. C’est un certain Lord Disraeli qui l’avait fièrement affirmé à la Chambre des Lords.
Elle en rêvait cette Europe en phase terminale de voir des terrains « judenrein » ! Que les arabes s’établissent en squatters sur nos terres juives lui parait naturel. Mais imaginer des populations juives sur des terres occupées par les arabes, par ce peuple inexistant surgi des poubelles de l’histoire que sont les « palestiniens », serait un cauchemar.
Brétigny sur Orge
Estimer que c’est le droit le plus strict des arabes d’expulser les Juifs de Syrie, d’Irak, d’Algérie, de Tunisie, du Maroc, de la Lybie ou du Yémen est naturel ! Pas de Juifs dans les pays arabes, ni des Juifs, ni de cimetières juifs, ni de synagogues… Et si on agissait enfin de même quant aux arabes et à leurs mosquées sur le Terre d’ Israël. Puisque l’Europe les aime, qu’elle les accueille. Qu’elle les prenne en charge. Nul doute qu’elle trouvera parmi eux ces égorgeurs de soldats britanniques passés par pertes et profits, ces détrousseurs de morts à Brétigny sur Orge, ces incendiaires de véhicules, ces trafiquants de drogue, ces démocrates violeurs de Scandinavie.
Il est plus simple de condamner Israël et le retour du peuple juif sur sa terre plutôt que les centaines de viols par les « démocrates libéraux » de la place Tahrir, que les massacres permanents en Syrie ou que les marchés d’esclaves dans la péninsule arabique. L’Europe est aujourd’hui à genoux devant le croissant arabe. Donc rien d’étonnant à cette décision européenne.
Ce qui par contre est beaucoup plus étonnant et coupable est l’attitude des communautés juives européennes « officielles » qui devraient aujourd’hui s’élever avec véhémence et combattre une telle décision. Ce qui est étonnant c’est que dans cette France où les photos des assassins arabes sont élevées au niveau d’un art photographique, ne se soient pas mobilisés les voix des amis d’Israël et de la communauté juive contre la décision de l’union européenne.
Nous avons comme toujours nos propres traîtres et leurs journaux traduits en anglais, les organisations de gauchistes qui œuvrent à la destruction de l’entreprise sioniste. Nous avons nos propres renégats à qui nous laissons libre cours pour leurs divagations anti israélienne et leurs accusations infondées. Nous permettons dans notre pays le financement par l’union européenne et les états européens d’organes de trahison. Nous ne nous comportons pas comme les propriétaires légitimes de cette terre. Mais ce n’est pas cette infime minorité qui doit faire entendre sa voix mais bien au contraire le peuple juif dans ses aspirations millénaires.
L’Europe s’était couchée devant le nazisme hormis une poignée de Résistants. Couchée devant l’occupation communiste et aujourd’hui devant la menace de l’Islam. L’Europe avait sacrifié à sa paix lâche et illusoire son allié Tchèque et remis à Hitler les Sudètes. Elle a remis à Staline les états de l’Europe de l’Est. C‘est la même Europe qui veut réduire Israël à l’Etat de ghetto indéfendable et apporter la touche terminale à la « solution finale » du peuple juif !
Nous avons survécu à l‘Empire Romain, survécu à l’emprise grec, survécu aux Rois très catholiques de la péninsule ibérique, survécu au Reich allemand, à la faucille et au marteau soviétiques. Tous ces empires ont disparu mais nous, nous sommes de retour à Jérusalem et nous y resterons pour l’éternité.
Alya
Peu importe que l’Europe soit incapable de tirer les leçons de l’Histoire et se retrouve en état de dhimmitude avant l’instauration de la Charia. Ce qui importe, c’est que vous mes frères Juifs tiriez la leçon de l’Histoire. La seule leçon qui assure notre pérennité : l’Alya. Montez en Israël et venez assurer l’avenir, le vôtre, celui de vos enfants. Venez renforcer l’Etat Juif et apporter à l’Europe décrépite la seule réponse que l’Histoire conforte. Venez rejoindre la Terre d’Israël avant que ne s’écroulent sur vos têtes les débris d’une Europe perdue.
En 1938, notre Maître Zeev Jabotinsky avait déclaré aux Juifs de Pologne :
« Depuis trois ans je m’adresse à vous, Juifs de Pologne, diadème du judaïsme dans le monde… Je vous mets en garde sans cesse, contre la catastrophe qui approche. Mes cheveux ont blanchi et j’ai vieilli, car mon cœur saigne en voyant que vous, mes chers frères et sœurs, êtes aveugles devant le volcan qui va bientôt cracher son feu destructeur…Je vois un spectacle terrible ; il ne reste que peu de temps pour s’échapper. Je sais bien que vous ne pouvez le voir, préoccupés par vos soucis quotidiens. Ecoutez cependant mes paroles, en cette heure ultime : au nom de D.ieu ! Que chacun sauve sa vie, tant que cela est encore possible, et il ne reste plus beaucoup de temps ! Et je souhaite vous dire encore une chose, en ce jour de Ticha Bé’Av : ceux qui parviendront à fuir la catastrophe, auront le mérite de vivre un jour de fête et de grande allégresse juive : la renaissance et le rétablissement de l’Etat juif. Je ne sais pas si je mériterai de le voir, mais mon fils, certainement ! Je crois à cela tout comme je sais que demain matin, le soleil brillera de nouveau. Je le crois d’une foi parfaite».
Il n’est que temps de quitter l’Exil et répondre au Chofar de la Liberté. Nous vous attendons, l’Histoire vous attend, l’Avenir de notre peuple vous attend.
Jacques KUPFER
Coprésident du Likoud Mondial
Président du Bloc National
Enfin Ashton a sa carte de B D S
Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'Union Européenne, est à nouveau prise en flagrant délit de mauvaise foi en critiquant pour la énième fois Israël en considérant que la loi anti-boycott votée par le parlement israélien serait "anti-démocratique". Elle oublie que les USA ont également une loi anti-boycott beaucoup plus répressive.
Ashton atteint ainsi des sommets dans la mauvaise foi dès qu'il s'agit de condamner Israël. Elle ferait mieux de condamner énergiquement les boycotteurs européens et inviter les gouvernements européens à ouvrir des enquêtes sur le financement des associations de BDS comme l'a fait le gouvernement Hollandais.
La semaine dernière (jour de la prise de la Bastille), la nouvelle République du Sud Soudan est devenue un Etat membre des Nations Unies. Après avoir été opprimés, massacrés et pillés depuis des décennies par Khartoum, le Peuple du Sud Soudan a obtenu finalement l’Etat indépendant pour lequel ils se sont battus. Théoriquement, les Palestiniens devraient se réjouir et demander à l’ONU pourquoi ils se voient refuser ce que les Sud Soudanais viennent d’obtenir.
Au lieu de cela, Mahmoud Abbas a adressé une lettre au président soudanais Omar Hassan al-Bashir (homme accusé de génocide et de crimes contre l’humanité par la Cour Internationale de Justice) pour exprimer son opposition à l’indépendance du Sud Soudan.
Pour moi, cela s’appelle l’autodétermination, mais pas pour toi.
Juste au moment où Abbas allait recevoir la médaille d’or de l’hypocrisie, Catherine Ashton a atteint un nouveau record. Après que la Knesset eût adopté la semaine dernière une loi qui permet aux citoyens israéliens de poursuivre devant les tribunaux civils les personnes ou les organisations qui mettent en place des boycotts anti-Israël, Ashton a exprimé une préoccupation publique sur la liberté d’expression en Israël.
Cela fait d’Ashton une candidate pour la médaille d’or de l’hypocrisie aussi, parce qu’en Europe, le boycott anti-Israël est un délit criminel. En France par exemple, vous pouvez être condamné à trois ans de prison et à 45.000 euros d’amende pour avoir tenté de gêner l’activité économique à partir de préjugés politique, ethnique ou religieux (Articles 225-1 et 225-2 du “Code pénal”).
La loi française est plus rigoureuse que celle récemment adoptée par la Knesset. La nouvelle loi israélienne ne criminalise pas le boycott. Elle autorise seulement « des citoyens à poursuivre devant les tribunaux civils les personnes et les organisations qui appellent à des boycotts économiques, culturels ou universitaires contre Israël, des institutions israéliennes ou des régions sous contrôle israélien ».
Aussi la déclaration du ‘New Israel Fund’ qui prétend que la nouvelle loi « criminalise la liberté d’expression » est fausse et trompeuse. La nouvelle loi israélienne ne criminalise pas le boycott, sans parler de la liberté d’expression. La loi française, au contraire, criminalise vraiment le boycott.
La loi américaine interdit aussi le boycott anti-israélien.
Les lois anti-boycott selon la loi gouvernementale sur l’exportation de 1979 (amendée en 1999) interdit aux compagnies américaines d’étendre ou de soutenir le boycott d’Israël. Les pénalités imposées pour toute violation peuvent être une amende allant jusqu’à 50.000 $, ou bien cinq fois la valeur des produits d’exportation impliqués (soit la somme la plus importante des deux), et un emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans.
Ironiquement, les mêmes personnes qui en Israël prétendent que la liberté d’expression ne peut souffrir d’aucune transgression, on dit totalement le contraire il y a deux semaines quand la police a arrêté le Rabbi Dov Lior. On nous déclara à ce moment-là que la liberté d’expression peut et doit être limitée quand elle frôle l’incitation [à la haine, NdT).
C’est vrai, il y a une différence entre l’incitation et le boycott (bien que le boycott se transforme souvent en incitation). Mais soit la liberté d’expression ne souffre pas de limitation, soit elle en adlmet. Et des démocraties comme les USA et la France limitent réellement la liberté d’expression de façon à empêcher l’incitation ainsi que le boycott. Aussi vous êtes autorisé à limiter la liberté d’expression de façon à prévenir la discrimination en Amérique et en France, mais pas en Israël.
Pour moi, on appelle cela la liberté d’expression, mais pas pour toi.
Pas moins ironique, le fait que précisément les mêmes personnes qui en Israël ont dit après l’arrestation du Rabbi Lior que la loi est sacro-sainte, se font un point d’honneur maintenant à mettre publiquement la loi au défi en boycottant les biens israéliens produits au-delà de la « ligne verte » (en France, comme explicité ci-dessus, ils pourraient être emprisonnés pour de tels actes). Il y a deux semaines, la loi était sacro-sainte. Maintenant, c’est un devoir moral que de la transgresser.
On appelle cela l’application de la loi pour toi, mais pas pour moi.
Alors, qui obtient la médaille d’or de l’hypocrisie ? Mahmoud Abbas, Catherine Ashton, ou Zehava Gal-On ? Le concours est tellement serré : faisons un compromis. Accordons la citoyenneté française à Zehava Gal-On pour la dissuader de discriminer entre les produits israéliens pour des raisons politiques. Demandons à Catherine Ashton d’écrire un essai sur « Pourquoi les poursuites civiles sont plus dangereuses pour la liberté d’expression que les poursuites criminelles » ?
Et nommons Mahmoud Abbas « Envoyé Spécial de l’ONU pour l’exécution Universelle de la solution à deux Etats comprenant entre autres le Soudan, la Libye, le Liban, le Maroc, Chypre, la Belgique, le Canada et la Chine ».
Cela s’appelle faire de toi un imbécile, mais pas de moi.
Par Emmanuel Navon, www.navon.com |
Adaptation française de Sentinelle 5771 ©
17/07/2011 desinfos
L’union Européenne sème la discorde et reçois le prix Nobel de la paix !!
Shmuel Trigano
Il y a quelque chose d’inquiétant à apprendre que l’Union Européenne se prépare à relancer « le processus de paix » après les élections israéliennes. Il y a quelque chose d’atterrant à avoir entendu les porte-paroles de JCall appeler à reprendre le dialogue avec « le partenaire de paix » que serait Mahmoud Abbas, au lendemain de l’admission de l’État de Palestine par l’Assemblée Générale de l’ONU. Il y a quelque chose d’affligeant à avoir entendu Shimon Pérès devant les ambassadeurs étrangers, ou des politiciens comme Tsipi Livni et Ehoud Olmert durant la campagne électorale, dénoncer le gouvernement israélien pour ne pas avoir fait « la paix » avec les Palestiniens. C’est comme si ces gens-là n’avaient pas d’yeux pour voir ni d’oreilles pour entendre.
Et c’est encore plus incompréhensible quand il s’agit d’Israéliens qui sont aux premières loges pour voir et entendre très clairement que la société palestinienne ne veut pas la paix mais plutôt la disparition, à court ou moyen terme, d’Israël. Les exemples sont innombrables et quotidiens et il suffit pour cela de suivre l’actualité de sites de recherche comme Palestinian Media Watch ou Memri. Là, le double langage palestinien à l’égard des naïfs occidentaux est mis à nu.
Si la politique européenne se comprend à l’aune de ses intérêts égoïstes, sonnants et trébuchants (sans négliger la part de son malaise métaphysique envers les Juifs), la surdité des Israéliens et des Juifs est abyssale. Qu’importe à l’Europe d’engager Israël dans une impasse catastrophique, génératrice de guerres sauvages ! Mais les Juifs devraient réfléchir à deux fois. Leur méconnaissance de la nature d’un « partenaire », largement orchestrée par de pathétiques médias israéliens sauf rares exceptions, montre qu’ils ne tiennent compte ni de ce qu’il dit ni de ce qu’il fait, à commencer par la campagne mondiale de délégitimation d’Israël qui émane de Ramallah. Ils poursuivent leur petite idée fixe (« la paix », « deux États-deux peuples » et autres mantras) quoiqu’il advienne de la réalité et, plus grave, sans tenir compte de leurs échecs immenses que le tribunal de l’histoire jugera.
Les faits sont têtus. Que furent les accords d’Oslo, quand on les considère rétroactivement, sinon la remise par un État, sorti vainqueur d’une guerre d’extermination contre lui, de territoires, d’une armée, d’une reconnaissance internationale à un ennemi invétéré sans avoir obtenu de lui le moindre traité de paix ? Pis : « l’Autorité palestinienne » qui n’a existé que par la volonté d’Israël a non seulement rompu toute négociation mais s’est retournée contre Israël en proclamant unilatéralement une sorte de pré-indépendance, en rameutant contre lui le monde entier. Dans l’histoire des relations internationales, on n’a jamais vu une telle ineptie, une telle démission pour un État souverain.
Si le plan palestinien réussit à être imposé par Europe interposée, Israël se retrouvera dans une très grave situation stratégique, car il est absolument évident, sur le plan de la géopolitique et de l’état du monde musulman, qu’il n’y a pas de place pour deux États souverains dans ce territoire exigu. Retour à la politique du « corridor de Dantzig » : qui s’est rendu compte que le territoire palestinien couperait Israël en deux pour assurer la communication avec Gaza? Comment personne ne voit-il cela ? Et comment conférer une souveraineté à une entité ennemie surtout après les catastrophiques retraits du Liban-sud et de Gaza qui ont fait place à des puissances terroristes et dictatoriales ? Israël est terriblement vulnérable : la route de Jérusalem, l’aéroport de Ben Gourion sous les kassam des Palestiniens ? Tel aviv sous la menace des collines de Ramallah ? Jérusalem divisée ? Qui accepterait cela ? Cela signerait la fin de l’État d’Israël (1).
Je ne peux voir dans les menées des « pacifistes » de tout genre (Etats, individus, mouvements) que la promotion d’une forme nouvelle de la solution finale qui consiste à engager le peuple d’Israël dans une impasse mortelle et une défaite structurelle. Ils pratiquent le même travestissement des données de la réalité par la même manipulation du langage que les nazis, qui avaient édicté une « règle de langage » (sprachregelung) afin de travestir par les mots l’entreprise d’extermination des Juifs et d’abord de les endormir pour qu’ils se dirigent « pacifiquement » vers les chambres à gaz. C’est exactement ce qui est demandé aujourd’hui aux pacifistes juifs par les élites d’un Occident démissionnaire déjà pour lui-même.
Je fais référence ici au langage imposé par les médias, les politiciens, les pacifistes qui ont réussi à faire du conflit palestino-israélien un abcès de fixation du ressentiment planétaire, une obsession délirante, une quasi foi.
Le plus gros bluff de la règle de langage en question, c’est l’expression de « processus de paix » : cette formule recouvre en fait plusieurs guerres et opérations militaires, une terrible vague d’attentats, l’isolement international d’Israël, sa délégitimation… C’est à la source que la « règle de langage » est à l’œuvre. Palestinian Medias Watch a rendu publique le guide terminologique que l’AP a édité. Il enseigne, à la façon d’un pouvoir totalitaire - car cela n’arrive que dans les régimes totalitaires - comment travestir les actes perpétrés (19/6/2012) à destination de l’Occident.
Il faudrait que nous établissions un contre-dictionnaire du langage de la solution finale II. A propos de la formule de « territoires contre la paix », Bat Ye’or avait bien montré que c’était une expression découlant d’un concept de l’islam dans la conquête des « Infidèles » enjoints de céder leurs territoires pour échapper à la mort et bénéficier de la dhimma. Et combien d’autres formules : « colons », « occupation », « droit international »… Il faut signaler « Apartheid » qui témoigne d’une grande créativité dans la tromperie. Les Arabes israéliens l’emploient beaucoup. C’est un cas typique : nous avons là une minorité abusive qui pratique un nationalisme palestinien radical, s’oppose à la légitimité de l’État, traîne dans la boue la Hatikva, nourrit des contacts avec l’ennemi ( et combien d’autres traits qui feraient scandale dans la République française) tout en ayant une douzaine de députés (y compris des islamistes) à la Knesset mais qui dénonce « l’apartheid » dont elle souffrirait. En somme, l’auto-exclusion de cette population est grimée en exclusion subie à motivation raciale alors que le mépris racial est de son côté. Il en va de même de l’autre côté de la barrière de sécurité : l’Autorité Palestinienne, dont le projet de constitution définit l’État projeté comme exclusivement arabe et musulman mais qui ne veut pas reconnaître d’État juif en Israël, dénonce l’apartheid israélien. La barrière de sécurité qui visa à mettre un terme à une campagne atroce d’assassinats programmée par l’Autorité palestinienne se voit ainsi « renversée » en barrière de ségrégation.
Mahmoud Abbas, le « partenaire de paix » des pacifistes juifs excelle dans ce double langage.
Originaire de Safed, il a déclaré en novembre dernier renoncer à son « droit au retour ». Son porte parole, Abbas Nabil Abou Roudeineh, rectifie après-coup. Il n’exprimait qu’une « position personnelle » car le droit au retour reste encore à négocier. « Nous sommes engagés envers les principes palestiniens décidés par le Conseil National Palestinien », c’est à dire l’OLP et sa stratégie « par étapes ». Nous voilà ramenés bien loin en arrière. Shimon Perès est pourtant tombé dans le panneau pour fustiger Natanyahou au lieu de stigmatiser la rouerie du « partenaire de paix »! Et combien d’autres exemples donnés par le « partenaire de paix », notamment un tout dernier avec son discours du 4 janvier 2013 pour l’anniversaire du Fatah. Ce chef d’œuvre de rhétorique de guerre exalte le projet du « retour des réfugiés » - autre langage trompeur : entendez « l’invasion d’Israël par six millions de personnes » - , célèbre Hadj Amine El Husseini, le mufti de Jérusalem allié des Nazis, pour sa contribution à la lutte palestinienne, source d’inspiration pour le peuple palestinien (2), et autres affirmations guerrières…
Le plus accablant pour les mentors de JCall, au regard de leur responsabilité face à l’histoire, c’est qu’on n’a jamais entendu la critique urbi et orbi de leur « partenaire de paix » alors qu’ils ne ménagent pas leur critique envers Israël.
On ne fait la paix qu’avec son ennemi. Or, la condition d’un rapport réaliste à un ennemi, c’est d’abord d’entendre ce qu’il dit et de le prendre au sérieux. Mais c’est aussi sans doute d’avoir la force de l’identifier comme un ennemi. Les Juifs en sont-ils encore capables ?
*A partir d’une chronique dans Actualité Juive n° 1241, du 24 janvier 2013.
Notes
(1) Voir la carte topographique géo-stratégique d’Israël «élaborée par Marc Langfan :
http://www.marklangfan.com/updatedkatyushagraphic.html
(2) Cf. Lt. Col. (ret.) Jonathan D. Halevi, « Abbas Reinstates Radical Political Doctrine », Jerusalem Issue Brief, January 10, 2013, Vol. 13, No. 1,11 January 2013. Jerusalem Center for public Affairs. www.jcpa.org
L’Union Européenne donne 6 millions pour « déjudaïser Jérusalem » !
Ils ne jouent pas une cacahuète et pourtant, les Palestiniens sont les éternels gagnants de l’Euromillions. Pas un mois sans que l’Europe ne fasse un don. Et quand ce n’est pas l’institution Européenne, c’est un pays européen qui fait un petit cadeau personnel.
Ainsi, dans la discrétion la plus totale, l’UE a accordé 6 millions d’euros à l’Autorité Palestinienne mardi pour « soutenir le développement culturel, sanitaire et humanitaire à Jérusalem ». Voilà pour le discours officiel européen. Côté palestinien, on se félicite de cet argent qui servira à « déjudaïser Jérusalem ». Et ce n’est pas JSSNews qui le dit, mais le signataire palestinien du pacte avec l’Union Européenne.
A l’heure où la Grèce est à l’agonie et où les indignés espagnols sont de plus en plus nombreux, je suis certain que ces 6 millions feront la joie de « Palestiniens » qui n’ont pourtant absolument aucun problème à Jérusalem !
Ce don est basé sur un projet fondé sur le plan sectoriel, élaboré par l’UE et l’Autorité Palestinienne et approuvé par le président Mahmoud Abbas, pour le développement de services et les besoins pour les habitants de Jérusalem. Bien entendu, Jérusalem est parfaitement développée dans la mesure où c’est la capitale d’Israël et que l’État Juif veut en prendre le plus grand soin. S’il existe quelque problèmes dans certains quartier, il n’y a rien d’alarmant au vu de la situation sanitaire de certains quartiers comme celui de Barbès à Paris.
Il est temps pour Israël de lancer un grand plan d’immigration global invitant la dizaine de millions de juifs qui vivent dans le monde à venir vivre en Israël et précisément à Jérusalem. Il est aussi temps pour Israël de reprendre ce qui lui est dû, à savoir le Mont du Temple et d’y permettre les pèlerins juifs d’aller y prier le plus possible… Le Mont du Temple est l’endroit le plus sacré du judaïsme mais les occupants palestiniens refusent que les Juifs y pénètrent. On appelle cela la liberté de religion. Et en Europe, on aide à financer ce type de ségrégation raciale et religieuse.
Notez bien que seuls les journaux arabes ont parlé de ce nouveau don. Cela risquerait de faire mauvais genre dans une Europe qui ne se remet pas de cette crise économique !
Jonathan-Simon Sellem – JSSNews
EUROPE. CAPITALE : MUNICH.