Chers Amis,
J'ai adressé la lettre ci-dessous :
. Au Président de la République,
. Au Premier Ministre,
. Au Ministre de l'intérieur,
. Au Ministre de l'Éducation Nationale,
Faites en autant, c'est IMPORTANT pour notre communauté,
cela évitera à certains ministres de faire de tels erreurs !
Richard JACQUELIN
Allons Madame Taubira, vous n’avez trouvé qu’un Warshawski condamné pour complicité d’organisation terroriste antisémite, pour le Prix des droits de l’homme ?
Votre gouvernement a promis, avec la plus grande solennité, de lutter sans répit contre l’antisémitisme.
La France est, par une effroyable réhabilitation de ses propres démons, le théâtre de meurtres et d’agressions pour le simple fait d’être Juif.
Et vous remettez le prix des Droits de l’homme à l’un de ceux qui alimentent la violence et la haine ?
Michel Warshawski a été emprisonné pour avoir publié un pamphlet pour le FPLP – reconnu terroriste par l’État français.
Le FPLP, c’est le Front populaire de libération de la partie de la Palestine où se situe l’Etat d’Israël (et pas celle de la Jordanie).
Et vous lui remettez le prix des Droits de l’homme ?
Michel Warshawski a déclaré « qu’il faut rejeter sans aucune ambiguïté l’idée même (et l’existence) d’un État juif, quelles que soient ses frontières », lors d’une Conférence à Haïfa en juin 2008.
Et vous lui remettez le prix des Droits de l’homme ?
Michel Warshawski fait des appels incessants au boycott d’Israël (BDS). Un boycott illégal dans le pays dont vous incarnez la loi.
Et vous lui remettez le prix des Droits de l’homme ? Le prix des Droits de l’homme, madame, à celui qui appelle à enfreindre les lois de la France ?
Michel Warshawski, lorsqu’il parle du conflit – déjà fort complexe – israélo-palestinien, utilise les termes : « Génocide du peuple palestinien », « crimes de guerre », « massacre », « nettoyage ethnique ».
Ce sont madame, les mots qu’avait Mohammed Merah en tête lorsqu’il a versé le sang de petits enfants juifs, les mots qui attisent la haine des jeunes de la minorité visible envers les jeunes français juifs. Les mots qui dressent avec violence une communauté contre une autre.
Et vous lui remettez le prix des Droits de l’homme ?
Michel Warshawski en 2006 (3), évoquant David Grossman, célèbre activiste de l’organisation « La Paix maintenant », parle de lui comme d’un « conspirateur de crimes de guerre parce qu’il préfère conserver (les terres) qu’Israël possède »
Et vous lui remettez le prix des Droits de l’homme ?
Dans un essai paru en 2008 (Programmer le désastre. La politique israélienne à l’œuvre) Michel Warshawski fait l’éloge du Hamas – une autre organisation terroriste ainsi reconnue par le gouvernement français et l’Union européenne : « Contrairement à une image sciemment répandue, le Hamas n’est pas un groupe de fanatiques (stéréotype raciste ?) mais une organisation politique plutôt modérée, écrit-il, tant dans sa politique extérieure que dans sa politique domestique ». Victorieux aux élections législatives de 2006, le Hamas, on se souvient des images, jetait les membres rivaux du Fatah du haut des immeubles. En novembre dernier, c’est de crime de guerre que l’organisation s’est rendue coupable, rapportait Ban Ki Moon, lorsqu’elle tirait non pas sur l’armée israélienne, mais sur des civils israéliens à coups de missiles.
Et vous lui remettez le prix des Droits de l’homme ? Pourquoi pas, à titre posthume, à Hitler Mao et Staline, lors de la prochaine édition ?
Dans son rapport de 2004 sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, le Ministère de l’intérieur (1) explique que « la montée d’un « nouvel » antisémitisme (est) le propre de jeunes issus de l’immigration, en particulier maghrébine. Leurs passages à l’acte semblent étroitement corrélés aux événements du Moyen Orient ».
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Le rapport insiste sur le fait que ce nouvel antisémitisme est le fait « des manipulateurs : idéologues, réseaux politiques ou terroristes », et précise que « parmi toutes les formes, subtiles, d’antisémitisme par procuration, il en est une qui doit être particulièrement distinguée car elle émerge depuis quelques années comme forme de discours dominant : c’est l’antisionisme radical ». Précisément celui de Michel Warshawski et de son organisation.
Quelle est cette cruelle vision des Droits de l’homme que la votre, qui consiste à récompenser celui qui crache sa haine au visage des français juifs dont le cœur est à Jérusalem et l’amour à la France ?
Pourquoi humiliez-vous dans leur âme vos compatriotes juifs en récompensant celui qui, sorti de leur peuple, diffame un seul état dans le monde, celui du peuple juif ?
Voulez-vous punir de ce Prix ces français juifs qui osent aimer Israël au mépris du consensus qui demande qu’on le diabolise ?
Vous ne pouvez ignorer que le rapport du Ministère de l’intérieur dénonce que : « l’antisionisme (celui de Michel Warshawski) propose une lecture radicale de l’actualité propre à légitimer les actions violentes commises en France même ».
Vous ne pouvez ignorer que le rapport du Ministère de l’intérieur ajoute que : « se trouve constitué l’une des mécanique les plus redoutables aujourd’hui qui fait d’un antisionisme en apparence politique et antiraciste (auquel appartient Warshawski et son organisation communiste révolutionnaire anti-sioniste, le Centre d’information alternative) l’un des facteurs facilitateurs du passage à l’acte, l’un des instruments de l’antisémitisme par procuration. »
Vous ne pouvez ignorer que le rapport du Ministère de l’intérieur précise que « l’antisionisme radical (comme celui de Michel Warshawski qui rejoint en 1967 le Matzpen, une organisation communiste-trotskyste israélienne qui rejette l’État juif et le sionisme) enferme les Juifs dans un piège redoutable : il les désigne ici à la vindicte de ceux qui s’identifient aux victimes de l’Etat d’Israël. »
Vous ne pouvez ignorer que le Centre d’information alternative, évoquant en 2009 le gouvernement israélien, demandait qu’on envoie « Barak et tous les autres à Nuremberg ! » (2).
Vous ne pouvez ignorer que Warshawski écrivait encore qu’ « Israël s’est placé… en dehors de la communauté des pays civilisés », tandis que ni le Rwanda (800 000 morts), ni le Soudan n’attiraient de sa part la moindre observation.
Vous ne pouvez ignorer que Warshawski disait des dirigeants de la gauche israélienne (Ehud Barak, Tzipi Livni, Gabi Ashkenazi et Ehud Olmert) : « leurs crimes ne sont pas moins horribles que ceux qui ont mené Milosevic et ses généraux devant les tribunaux pour crimes de guerre ». Ni que le Centre d’information alternative … demandait (contre eux) l’ouverture d’une procédure devant la cour internationale de justice de la Hague.
Vous ne pouvez rien ignorer de tout cela, mais devrai-je dire plutôt, parce que vous n’ignorez rien de tout cela, vous lui avez remis le prix des Droits de l’homme ?
Vous récompensez Michel Warshawski du prix des Droits de l’homme pour sa « lutte contre l’impunité » parce qu’il n’a pas dit mot sur les 50 000 morts impunis de la Syrie ? Pourquoi ne pas avoir remis le prix à Assad ?
Pour fragiliser un peu plus les Français juifs, vous avez madame la Ministre, récompensé Warshawski, et vous vous joindrez aux larmes de crocodiles du gouvernement lorsqu’il condamnera – avec la plus grande fermeté – la prochaine agression d’un jeune français juif par un français maghrébin qui « vengera les enfants palestiniens massacrés » ?
Parce que le rapport du Ministère de l’intérieur en 2004, prémonitoire de Toulouse, concluait que « les accusations de racisme, d’apartheid, de nazisme (contre Israël) portent des implications morales extrêmement graves. Elles ont, dans la situation où nous nous trouvons aujourd’hui des conséquences majeures qui peuvent, par contagion, mettre en danger la vie de nos concitoyens juifs », les molles protestations du CRIF et de son président n’enlèvent rien à la lourde responsabilité qui est la votre, madame la ministre dans ce funeste choix.
500 000 juifs français vous regarderont au fond des yeux et scruteront votre lippe, madame la ministre, lorsque le prochain juif sera brutalisé pour les « crimes sionistes » que dénonce l’attributaire de votre officielle récompense.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info
(1) http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/044000500/0000.pdf
(2) http://www.ngo-monitor.org/article/alternative_information_center_aic_profile
(3) http://www.alternativenews.org/english/618-hollow-visions-of-palestines-future-peace-will-need-more-than-david-grossmanor-uri-avnery.html
Mesdames et Messieurs les membres du Prix Aujourd’hui.
C’est au membre du jury du Prix aujourd'hui que je me permet d’ adresser ces lignes quelques semaines après son attribution le 10 mars dernier à Shlomo Sand pour « Comment le peuple juif fût inventé ».
Vous n'êtes pas sans savoir que suite à la publication de ce pamphlet, nombreux sont ceux qui ont voulu s’approprier cet ouvrage pour mieux véhiculer une nouvelle théorie de la substitution : en bref , les héritiers de l'antique peuple juif sont les palestiniens , les juifs de 2009 ne sont que des imposteurs, convertis au fil des exils. Ces derniers n'auraient à ce titre aucun droit sur "Eretz israel". Ces idées sont largement véhiculées dans les forums et une certaine presse et en écoutant ou lisant les différentes interventions de Sand , il ne m'a pas semblé qu'il les reniait. . Dans un article du Monde il déclarait : « Cette thèse a été, ensuite, formulée à plusieurs reprises par d'autres qui ont observé que la population juive en Palestine fut convertie à l'islam au VIIe siècle…. », plus loin : « la Bible n'a pas créé un peuple juif » ou « le récit national juif sur le passé relève davantage d'un empilement de mythes mobilisateurs successifs »(1). Roger Garaudy n’aurait pas dit mieux!
La théorie de la substitution est une vieille antienne anti-juive(pour ne pas dire antisémite) : du Verus Israël des chrétiens jusqu'au sacrifice d'Ismaël en lieu et place d'Isaac des musulmans, les monothéismes ont toujours cherché à mettre le vieux judaïsme talmudique "au rencart"...
Si on veut nous apprendre que le peuple juif s'est "construit" au fil des exils , quelle nouvelle! il s'est construit en même temps que sa pensée et sa littérature rabbinique à la richesse inouïe sur laquelle je serais curieux de connaître l'opinion de Mr Sand.
Alors pourquoi ce titre racoleur ? pourquoi ce discours idéologique autour de l'identité juive dont les fondements sont bien plus subtils et complexes que ne semble ou veut le croire Mr Sand.
J'ai été très gêné de lire sous sa plume dans le Monde que le peuple juif avait été exilé dès la chute du Temple en 70 alors que tout enfant juif étudiant la révolte de bar-Kochba en 135 après JC sous Hadrien , apprend qu’elle a été menée par des juifs restés en nombre en Judée. Mr Sand affirme, amalgame et ses objectifs semblent bien éloignés d'une démarche de pur historien...
L'Identité juive ne saurait être réduite à de méprisables critères raciaux ou génétiques comme cette démarche l'insinue. Elle se fonde sur ses codes,sa langue et surtout une éthique qu'il ne m'appartient pas de développer ici.
L’un de vos collègues du prix Aujourd’hui dont je tairai le nom me répond : « On ne peut tenir Sand pour responsable des mauvais usages effectués de son livre… » propos d’une lâcheté absolue lorsque on sait le parcours et les idées politique du personnage ! Bien entendu que Mr Sand est responsable des manipulations auxquelles a donné lieu son ouvrage et les membres du prix aujourd’hui ne pouvaient l’ignorer.
Ils participent de ce fait à une entreprise de déconstruction historique inouïe dont malheureusement le siècle précédent a été coutumier à l’encontre des juifs, avec les conséquences que l’on sait…
Serge Mazouz
1- Le Monde du 04/04/2009
La Choa en parler Plus que jamais !
EN SOUVENIR D'EUX
Cette semaine en Angleterre tous les programmes relatifs à la commémoration de la Shoah ont été retirés de certains établissements scolaires, avec pour motif que cela « heurte »
la population
musulmane, laquelle nie l'existence de la Shoah.
C'est le signe de l'approche d'une catastrophe qui progressivement s'organise dans le monde, un témoignage du laisser-aller des pays s'y soumettant.
60 ans se sont écoulés depuis la fin de la deuxième guerre mondiale en Europe.
Ce mail est envoyé dans le but de former une chaîne du souvenir et en mémoire des 6 millions de juifs, 20 millions de russes, 10 millions de chrétiens, 1900 prêtres catholiques, des
tziganes, des homosexuels qui ont été tués, violés, incinérés, humiliés et sont morts de faim par ceux qui cherchaient un « autre chemin » ! Aujourd'hui, plus que
jamais, avec les efforts de l'Iran et d'autres pays ayant déclaré que la Shoah était une « légende », il est impératif de tout faire pour que le monde n'oublie jamais.
Ce courriel doit parvenir à au moins 40 millions de personnes dans le monde.
Joignez-vous à nous et prenez part à la chaîne du souvenir, aidez à sa diffusion dans le monde entier. S.V.P. envoyez ce mail à 10 personnes que vous connaissez et demandez-leur de
continuer cette chaîne, n'effacez pas ce message !
Cela ne prendra qu'une minute pour le faire suivre.
Merci à vous tous
Ruth Vogel-Klein
Département littérature et langages
Section d'allemand
Ecole Normale Supérieure
45, rue d'Ulm
F-75230 Paris Cedex 05
ruth.vogel-klein@ens.fr
ONU - Durban II en avril 2009 à Genève
La folie de l’ONU se poursuit
« La conférence mondiale de l’ONU sur le racisme, ou Durban II, est un test majeur pour les ambitions multilatéralistes du Président Barack Obama. Le texte du projet de déclaration finale diffusé la semaine dernière annonce une parodie des droits humains. Les États-Unis seraient avisés de s’abstenir d’y participer. La solution serait que l’administration Obama travaille plutôt à l’élaboration d’une plate-forme propice à une mobilisation multilatérale qui promeut les droits et libertés universels au lieu de les saper. »
Le texte du projet de déclaration finale de la conférence Durban II qui se tiendra à Genève en avril a été publié la semaine dernière. Ce texte a été négocié par un comité préparatoire dont la présidence est assumée par la Libye et la vice présidence par l’Iran, deux fossoyeurs de droits et libertés. Le Canada a déjà annoncé sa décision de ne pas participer à cette conférence.
Le texte en bref : Seul Israël est pris à partie. Les victimes d’atrocités dans des pays comme le Soudan (Darfour) et le Zimbabwe sont ignorées. La religion, plutôt que les individus, est érigée en titulaire de droits humains. Une hiérarchie des « victimes » est instaurée, l’islam et les minorités musulmanes en Occident étant placées au-dessus de toutes les autres. La liberté d’expression est soumise à la notion islamique de blasphème et limitée par les « sensibilités » d’autrui, ce qui signifie la mort de la liberté d’expression, fondement de la démocratie. Les mesures de lutte contre le terrorisme sont qualifiées de « racistes ». Les droits des femmes sont menacés, l’accent étant mis sur le relativisme culturel au détriment des principes universels.
La conférence des Nations-Unis sur le racisme, ou Durban II, est un test majeur pour les ambitions multilatéralistes du Président Barack Obama. Durban I a été ce festival de haine antisémite qui s’est terminé trois jours avant le 11 septembre 2001. Durban II, l’équivalent onusien du « temps de la revanche », se tiendra à Genève en avril. La Ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a invité Obama à s’abstenir d’y participer pour ne pas légitimer cette conférence et son message. Le Canada a décidé de ne pas y participer. Mais le nouveau Président américain n’a pas encore décidé si les États-Unis y participeront. Les enjeux de la conférence sont toutefois considérablement plus élevés depuis la divulgation ce mercredi du projet de déclaration finale.
Les propositions suivantes y ont été intégrées : (1) une patrie pour le peuple juif est une forme de racisme, soit une « loi sur le retour fondée sur la race », (2) Israël est coupable « d’apartheid », et (3) le fait que la Shoah ait coûté la vie au tiers de la population juive est une vérité contestable. La référence aux faits entourant la Shoah a été mise [entre crochets] parce que la Syrie et l’Iran ont remis en question le nombre de victimes juives alors que le consensus est la norme qui guide le processus décisionnel.
Au total, six dispositions cherchent à diaboliser Israël en le qualifiant d’« État raciste ». Aucun des 191 autres pays membres de l’ONU n’est mentionné. L’objectif est évident : la défaite politique d’Israël dans la même veine que le régime d’apartheid d’Afrique du Sud, vu l’échec des tentatives répétées de vaincre Israël militairement.
n style="font-weight: bold;">Mais Israël n’est pas la seule cible des pays arabo-musulmans et de leurs alliés du tiers monde. Le projet de déclaration s’attaque directement à la liberté d’expression et à la lutte contre le terrorisme. La liberté d’expression devrait être limitée par de nouvelles lois qui interdisent les « représentations négatives, injurieuses ou dégradantes des religions et des personnalités religieuses » et les médias devraient se doter d’un « code d’éthique » à cet égard. Les efforts contre le terrorisme sont décrits comme « des obstacles dans le combat universel contre le racisme. »
L’ordre du jour identifie comme priorité la création d’une hiérarchie des victimes de violations des droits humains, les « minorités musulmanes » étant placées au-dessus de toutes les autres. L’ordre du jour décrit « la validation intellectuelle et idéologique de l’islamophobie » comme un phénomène « extrêmement troublant ». L’« anti-arabisme » devient une forme d’intolérance envers une minorité religieuse. Les religions, plutôt que les individus, peuvent être diffamées. Le texte appelle à la préservation des « identités religieuses et culturelles » sans référence aux droits et libertés universels. Une condamnation générale de « toute promotion de la haine raciale ou religieuse qui incite à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence » est assortie du refus d’exiger une décision préalable par un tribunal compétent, indépendant et impartial aux termes d’un procès équitable et public.
En d’autres mots, Durban II n’est rien d’autre qu’une attaque frontale contre les droits et libertés universels par des fondamentalistes religieux.
Les membres de l’Union Européenne ont toujours participé aux travaux de Durban depuis 2001, approuvant ainsi la conférence et son ordre du jour. Bien que certains pays de l’UE se soient vigoureusement objectés aux propositions outrancières, ils ne sont pas parvenus à prévaloir. Comme les véritables démocraties sont une minorité à l’ONU et que l’Organisation de la conférence islamique domine le monde en développement, elles n’ont aucune chance de l’emporter par la seule force du nombre. C’est la raison pour laquelle les diplomates occidentaux insistent sur la règle du consensus.
La règle du consensus fait en sorte que les radicaux contrôlent le processus. Le résultat est que l’Iran, qui assume la vice présidence du comité préparatoire de Durban II, a fait valoir ses priorités en matière de « droits humains » plus que n’importe quel autre État au cours de la séance de négociation tenue la semaine dernière. Le président du comité préparatoire n’a pas arrêté de demander à l’Iran s’il était d’accord avec les propositions avancées, ou de suggérer à l’UE de s’entendre avec l’Iran. Lorsque la séance a pris fin vendredi, l’Iran a été le premier pays à exprimer sa satisfaction à l’égard des travaux préparatoires à la conférence d’avril. Bien que le président de l’Iran appelle ouvertement à un génocide et nie la Shoah, son représentant a dit : « Nous espérons continuer notre travail dans le même esprit. Merci monsieur le Président. »
Il est très important que la nouvelle administration Obama prenne conscience qu’il ne s’agit pas d’une conférence susceptible de faire triompher les États et les valeurs démocratiques. La réalité multilatérale fait en sorte qu’en l’absence d’une majorité des voix, l’UE acquiescera à la déclaration finale sans égard aux compromis exigés pour en arriver à un consensus. Le premier agneau sacrifié sera « Israël raciste », tout comme l’UE l’a permis à Durban 1. En fait, la première conférence de Durban, que les États-Unis et Israël ont quittée, est un bon indicateur de la stratégie de l’UE à l’ONU : l’UE n’est pas prête à quitter la conférence. Ce scénario est évidemment bien connu de la mouvance anti-droits humains. Par conséquent, ces derniers tiennent bon jusqu’à la toute fin de la conférence, et ils lancent alors une carotte à l’UE en guise de « compromis » pour ensuite les regarder tenir des conférences de presse pour leur auditoire local où ils feignent le succès de la conférence.
En somme, Durban II sera une mise à l’épreuve majeure des prouesses multilatérales de Obama. S’il décide d’y participer, il légitimera une parodie des droits humains. Les valeurs et les intérêts américains seront marginalisés tandis que les Européens s’accrocheront au devant de la scène en négociant avec les extrémistes anti-droits humains. En bout de piste, Obama devra soit abandonner les victimes des violations des droits humains, y compris les Juifs, soit quitter la conférence et désavouer le « consensus », ce qui aura pour effet de le marginaliser en ce début de son administration.
La solution évidente consiste à maintenir le statu quo des derniers sept ans et demi, soit la non participation des États-Unis au forum de Durban, tout en travaillant d’arrache-pied à l’élaboration d’une plate-forme plus propice à une mobilisation multilatérale. Il y a là une opportunité, si elle est habilement saisie, d’encourager un multilatéralisme qui promeut les droits et libertés universels plutôt que de les saper.
Traduction de : The UN’s insanity continues, par Anne Bayefsky, Daily News, le 30 janvier 2009. Anne Bayefsky est professeur au Touro College de New York et Fellow senior du Hudson Institute :